À Rome, le groupe des conservateurs s’affirme comme une force montante en Europe

Les conservateurs européens s’organisent. Le 14 mai dernier, une réunion de travail s’est tenue à Rome, réunissant des figures majeures du parti des Conservateurs et Réformistes européens (ECR). Autour de l’Italienne Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, étaient présents Marion Maréchal, vice-présidente exécutive de l’ECR, le Roumain George Simion, vice-président du parti et candidat à l’élection présidentielle roumaine, Mateusz Morawiecki, ancien Premier ministre polonais et président de l’ECR, ainsi qu’Antonio Giordano, secrétaire général du parti. À quelques jours des élections présidentielles en Roumanie et en Pologne, cette rencontre visait surtout à soutenir les candidats patriotes et à préparer les défis européens à venir.
Giorgia Meloni, figure tutélaire d’un ECR en pleine ascension
Giorgia Meloni est devenue incontournable, tant sur la scène européenne que mondiale. À la tête de l’Italie depuis 2022, cette dame de fer 2.0 incarne une droite conservatrice qui séduit au-delà des frontières. Ayant réussi à imposer son parti Fratelli d’Italia comme un acteur clé au sein de l’ECR, l’Italienne a aussi réussi à accroître son influence au Parlement européen. Lors de la réunion de Rome, Meloni a réaffirmé sa volonté de faire de l’ECR un pivot incontournable pour une Europe des nations, loin des diktats fédéralistes de Bruxelles. Cette vision, centrée sur la souveraineté, la défense des identités nationales et une politique migratoire stricte, trouve un écho croissant dans plusieurs pays, comme en témoigne la dynamique largement croissante autour des candidatures soutenues par l’ECR en Roumanie et en Pologne « qui répondent aux préoccupations réelles de millions de citoyens », nous assure la délégation espagnole du groupe ECR (qui comporte les eurodéputés indépendants Nora Junco et Diego Solier).
Au-delà d’un libéralisme économique assumé, l’ECR, sous l’impulsion de Meloni, s’est également positionné comme un rempart contre le wokisme et les dérives progressistes, tout en prônant un retour aux valeurs chrétiennes et familiales. Cette ligne claire séduit de plus en plus d’électeurs, comme nous l’affirme Carlo Fidanza, vice-président de l’ECR : « L’Europe se déplace vers la droite, et notre tâche est de rendre possible le dialogue entre toutes les forces alternatives à la gauche. »
George Simion, l’espoir roumain qui pourrait consolider l’ECR
L’histoire de l’ECR s’écrit aussi en Roumanie. George Simion, vice-président du groupe et candidat à la présidentielle roumaine, est au cœur de tous les espoirs des conservateurs européens - et de toutes les angoisses pour les plus européistes. Après avoir remporté le premier tour de l’élection, avec 40,5 % des voix, l’homme est en bonne position pour devenir le prochain président de la Roumanie. Une victoire de Simion serait une avancée majeure pour l’ECR, comme l’explique Fidanza : « Si Simion l’emportait, l’ECR aurait quatre représentants au Conseil européen, dépassant même les socialistes. » Côté espagnol, le discours est le même : « Nous sommes convaincus que les citoyens reconnaîtront la valeur des leaderships cohérents avec cette vision. George Simion incarne une nouvelle génération politique engagée dans la défense de la souveraineté nationale, des valeurs démocratiques et de la liberté. »
Toutefois, les avis divergent sur la portée de Simion. Contactée par BV, Georgina Teodorescu, eurodéputée roumaine membre de l’ECR, loue - sans surprise - son positionnement : « Il est respecté par de grands dirigeants d’Europe et du monde, et sa victoire ne signifierait que le renforcement de la présence de la Roumanie dans l’UE et du partenariat stratégique Roumanie-États-Unis. » À l’inverse, Diana Iovanovici-Șoșoacă, eurodéputée non inscrite et ancienne candidate à la présidentielle roumaine, se montre plus sceptique et critique son manque de radicalité. Cette dernière nous confie : « George Simion n’est pas anti-establishment, juste un semblant de souverainisme comme l’était Giorgia Meloni. L’UE n’a pas peur de Simion, qui sera très obéissant et fera tout ce qu’on lui demande. » Malgré les divergences, une chose est certaine : la victoire de Simion marquerait un tournant pour l’ECR, consolidant son rôle de fer de lance d’une droite européenne toujours plus écoutée.

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19 commentaires
Tant qu’ils ne veulent pas sortir de l’union européenne, tout cela n’est que vaine gesticulation, évidemment.
Peut être plus de poids avec Sarah Knafo et Bellamy avec eux, non ?
cette union des droites nationales européennes est une bonne chose pour l’ avenir de l’ Europe donc nos intérêts ensuite j’ espère et je souhaite que l’ union se fera en france pour accéder au pouvoir en 2027 .Concernant cette photo SARAH KNAFO ( reconquête ) et F.X BELLAMY ( LR ) manquent parce qu’ ‘ il y a des passerelles entre MARECHAL KNAFO BELLAMY pour gagner il faudra se rassembler impérativement
L’union des droites européennes se fait avant l’union des droites de France … cherchez l’erreur !
Ayant réussi à imposer son parti Fratelli d’Italia comme un acteur clé. Comment ? 1/Travail 2/Convictions et fidélité 3/Patriotisme et pragmatisme 4/Patience et application 5/Prudence et pas d’esbrouffe 6/Distribuer des claques « sortant du congélateur » et avec le sourire. Sur la scène française, celle qui lui ressemble le plus, c’est Sarah Knafo.
Soyons optimistes !!
Et si nos dirigeants de droite français (LR exclu car pas de droite) se mettaient enfin autour d’une table pour former une « coalition » digne de ce nom ?
J’ai évoqué ici, il y a quelques heures le nom du parti unifié, » La France Libre », mais c’est juste mon idée, et si quelqu’un s’en empare même en son nom, je ne vais pas râler, au contraire. ( Si on t’imite ou te copie, c’est que ton idée est bonne disait un prof en son temps).
rappelez vous nous avons la droite la plus bête du monde
ou la plus corrompue
Enfin une très belle photo.
Je suis fan de Giorgia Meloni qui est devenue un moteur. Une présence, une voix de bon sens rétabli.
Hors sujet, j’ai appris qu’elle demanderait en Italie, à chaque parents, le consentement signé, pour que leurs enfants assistent aux cours « d’éducation sexuelle » !! ….
Allons-nous faire la même chose ?
Vous êtes en plein DANS le sujet. Elle avance pas à pas. Certains trouvent ça trop long et que n’a-t-on pas entendu à ses débuts. Mais elle avance constamment, pas à pas, et ne recule que rarement lorsqu’elle se rend compte qu’elle s’est trompée (plafonnement de la sur taxation des profits bancaires dérivés de la hausse des taux). Et la gauche enrage, surtout les juges de gauche, de ne pourvoir la coincer comme ils pouvaient coincer Berlusconi. Et au bout du compte c’est Darmanin qui s’était fait recadrer par Tajani qui vient en Italie pour voir comment il faut embastiller les narcos trafiquants, terroristes et autres dangereux mafiosi (Art 41bis)
Ce n’est pas prêt d’arriver car la « Reine du 49.3 », égérie humaine du produit phare de « sa circonscription » a décidé d’orienter même par quota les filles dans certaines filières ! …
Pour ce qui est de Miss MELONI, quelle sera sa « durée » de vie politique et les résultats au « long terme » ? ! …
Pourquoi Knafo et Bardella ne participaient-ils pas à cette réunion, eux qui passe leur temps à souhaiter « l’union des droites ». Tant que chacun priera uniquement pour sa chapelle, le messie n’est pas prêt d’arriver… ni eux de gagner.
Il va être « grand temps » que des dirigeants fracassent le nid de vipères qu’est devenue l’UE ! …
Il faut que les pays de l’UE refassent une « Europe des Nations » et non une « fédération européenne » …
Oui bien sûr
Enfin la Droite en Europe mais pas encore en France .
L’Italie et le Danemark envisagent de dénoncer l’emprise de la CEDH sur les politiques migratoires en Europe