Les insultes, le harcèlement, les vols à la tire, l'alcoolisme de rue, les trafics, les crachats sont devenus le quotidien des habitantes du quartier Chapelle-Pajol (XVIIIe). Après Le Parisien, Le Figaro a recueilli nombre de témoignages dans cette zone : "Au bar-tabac La Royale, Nathalie, jeune cogérante de 20 ans, confirme :

J'ai à peine 10 % de femmes parmi ma clientèle. À l'instant, avec ma serveuse, on est les deux seules femmes. Habituée aux agressions verbales, je ne porte que des joggings.

Depuis son comptoir, Nathalie “peut voir que des hommes restent là toute la journée à observer les passants, cherchant ce qu'ils pourraient voler”. Ma mère s'est fait arracher son portable, raconte-t-elle. Ils rentrent, ne consomment pas, demandent un verre d'eau gratuit. Si on leur refuse, ils nous insultent. On n'en peut plus. Si j'avais le choix, je quitterais ce quartier."

Messieurs les journalistes, enlevez vos œillères idéologiques, ces incivilités, ce n'est pas seulement à Paris qu'elles se produisent. Ces agissements règnent sur tout le territoire français. Oui, c'est une grande partie de la France qui est gangrenée par le fondamentalisme et les gangs. Il n'y a pas une Française ou un Français qui n'ait eu à connaître de telles actions.

Le plus désespérant est que l’État n'a rien fait pour y mettre un terme. Il a même favorisé cette monstruosité en plaçant l'antiracisme comme première priorité et en faisant de l'accueil des migrants un fait candidement humanitaire. Pourtant, les institutions successives savaient. Le 17 juin 2014, le gouvernement dévoilait les 1.500 quartiers prioritaires (QP), dispositif de ce que les autorités nomment pudiquement "la politique de la ville". Ceux-ci se concentrent sur des territoires où se condense, comme le dit encore l’État, un maximum de "dysfonctionnements sociaux".

Cette lèpre, 1.300 quartiers en métropole, s'est répandue dans tous les départements. Face au repli des autorités, les actions coupables n'ont fait que s'étendre. Aujourd'hui, les incidents mentionnés ci-dessus ne sont que l'épiphénomène d'une situation autrement plus grave que subissent en premier lieu les femmes, mais aussi toute la population.

Cette semaine, j'ai dialogué avec plusieurs gendarmes de terrain. Leurs appréciations sont alarmantes :
- Il y a gémination manifeste entre délinquants et "barbus". Les uns s'acoquinent avec les autres qui, eux, endoctrinent les premiers.
- Les policiers n'ont plus la capacité d'exploiter les renseignements de terrain car les infractions monopolisent leur temps. Ainsi perdent-ils de précieuses sources d'information.
- La crainte du gendarme n'existe plus, il ne se passe pas un jour sans que des bagarres éclatent à l'intérieur même des brigades entre gendarmes et interpellés. D'où l'obligation de mettre des caméras pour visualiser l'évolution des interrogatoires.
- Le formalisme et les risques des gardes à vue impliquent dorénavant la présence de plusieurs gendarmes, ce qui réduit d'autant les patrouilles de terrain.
- Tout est statistiques, ce sont elles qui suppléent les procès-verbaux pour des infractions "bénignes" que le parquet refuse de prendre en compte.
Leurs conclusions : le laisser-faire et l'exaspération s'installent et si rien n'est entrepris avant la fin de ce quinquennat, la situation sera ingérable.

Messieurs Valls et Cazeneuve, vous êtes les premiers responsables de ces anomalies en ayant négligé (souvenons-nous du général Soubelet) les signaux d'alarme tirés par les forces de l'ordre.

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21 mai 2017 à 10:13

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