Gilets jaunes : la trahison de la droite orléaniste

Louis-Philippe

Alors que l’acte X de la mobilisation des gilets jaunes se déroule ce samedi 19 janvier et que le bilan des victimes de la répression policière et judiciaire s’alourdit (plus de 216 gilets jaunes emprisonnés et 93 blessés graves), Les Républicains ont du mal à adopter une position lisible.

Après avoir, dans un premier temps, arboré le gilet jaune, Laurent Wauquiez a rapidement retourné sa veste, ou plutôt son gilet, tout comme une grande partie des cadres des Républicains, appelant sans réserve à soutenir les forces de l’ordre.

Le Figaro y est également allé de sa plume dans de nombreux éditoriaux destinés à rassurer ses actionnaires en appelant au rétablissement de l’ordre sans faire preuve de la moindre empathie pour la France des oubliés, celle des Gaulois réfractaires, qui, pendant longtemps, a souffert en silence dans l’indifférence générale des bobos de gauche, de la droite du Grand Ouest parisien et du triangle Neuilly-Auteuil-Passy.

Les déclarations du philosophe Luc Ferry, compagnon de route des Républicains et ancien ministre de l’Éducation nationale sous Sarkozy, incitant à tirer sur la foule (il a, par la suite, modéré ses propos), a somme toute révélé tout haut ce que tout ce petit monde, terrorisé par les gueux qui ont l’arrogance de demander une démocratie directe, pense tout bas.

On aurait cru revoir le parti de l’ordre. Oh, certes, non pas celui de la loi naturelle et du bien commun ! Non, l’ordre du parti de l’argent et des grands gagnants de la mondialisation. Qui voit le centre droit et le centre gauche serrer les coudes face à une situation inédite sous la Ve République.

Car le ralliement de la droite modérée à Macron – qui s’était déjà manifesté par l’appel de Fillon à voter Macron – rappelle furieusement l’attitude des Versaillais appelant Adolphe Thiers à tirer sur les Communards.

Cette droite orléaniste a toujours été celle de toutes les trahisons. Son faux conservatisme destiné à rassurer une partie des honnêtes gens ne l’empêche pas de soutenir Emmanuel Macron, le champion de la mondialisation et de toutes les déconstructions nationales, sociales et sociétales. Ses seules valeurs sont celles cotées en Bourse à l’image de Guizot, ministre de Louis-Philippe et de son fameux « Enrichissez-vous ».

Cette crise des gilets jaunes aura au moins eu le mérite de faire tomber les masques et de démontrer l’incroyable mépris de cette droite de toutes les trahisons pour le peuple de France. Il est plus que temps de l'envoyer dans les oubliettes de l’Histoire.

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