Le Festival de Cannes n’est plus, depuis bien longtemps, que le festival de la bien-pensance. De productions porno-lesbiennes (La Vie d’Adèle) en films dégoulinants de bons sentiments multiculturalistes, l’événement annuel tourne chaque année à la tribune politique. C’est tout juste si la montée des marches donne encore lieu à un épisode insolite – n’est-ce pas, Sophie Marceau ? Pour le reste, c’est du gauchisme en smoking.

Mais l’édition 2018 marque une nouvelle étape. Un généreux réalisateur a en effet tourné un documentaire mettant en scène Cédric Herrou, un passeur déjà condamné par la Justice à quatre mois de prison avec sursis – c’est le tarif pour les complices des marchands d’esclaves -, présenté en séance spéciale au Festival. Pour l’occasion, le délinquant s’est taillé la barbe, a enfilé un smoking qui lui va aussi bien qu’une soutane à une tortue et s’est présenté comme un héros au beau milieu de ces bobos écœurants de branchitude. D’un geste à l’élégance raffinée, Herrou, entouré de quelques clandestins et d’idiots utiles, a brandi son majeur bien droit devant les objectifs de journalistes.

Nique la France. Nique le pays dans lequel je suis né. Nique le pays qui me condamne à peine pour avoir violé ses lois. Nique encore et toujours. Oh, le beau geste transgressif ! Oh, comme cela fait frémir toute cette écume du show-business qui pète dans la soie et habite les quartiers chics ! Ces artistes « engagés » dont aucun ne supporterait plus d’une minute la présence d'un migrant chez lui, ces militants de causes justes qui roulent en limousine, ces femmes enveloppées de robes longues qui coûtent quelques années de salaire d’un travailleur immigré : tous ont aimé ce doigt de déshonneur levé en guise d’insulte à notre pays.

Quelques politiciens ont réagi : Nicolas Dupont-Aignan a tweeté : 

Provocation honteuse du condamné Cédric Herrou qui, entouré de migrants, fait un doigt d'honneur aux millions de Français qui ne veulent plus subir cette immigration massive ! Un délinquant gauchiste traité comme une star... Assez de cette inversion des valeurs !

Puis Éric Ciotti :

Un doigt d’honneur au Festival de #Cannes... Voilà où conduit l’exploitation de la détresse humaine par les complices des passeurs. Je déplore la coupable faiblesse du #Gouvernement face à un délinquant condamné par la Justice.

Comment le gouvernement, qui se targue de fermeté face aux passeurs, a-t-il toléré cela ? Parce qu’il le savait nécessairement. Le Festival est étroitement surveillé, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité, face aux menaces d’attentats. Quoi de plus tentant, pour un islamiste, que de faire un carton au cœur de cette population qui représente tout ce qu’il y a de plus dépravé et déliquescent dans la société occidentale ? Et pourtant, parmi tous ces gens que leur mode de vie transforme en cible de choix, aucun n’a conscience du danger mortel que représente l’immigration de masse pour cette culture qu’ils prétendent incarner ?

Quelle inconscience ! Quelle impudence ! Ces festivaliers, dont aucun n’a condamné ce geste indigne, ne sont finalement rien d’autre que des individus décérébrés. Incapables de comprendre l’héritage culturel dont ils bénéficient, heureux de le massacrer allègrement au nom d’un « art » décadent, ils scient la branche dorée sur laquelle ils sont assis.

Ah ! S’ils devaient accueillir sur leurs précieux canapés quelques-uns de ces miséreux… Mais on peut toujours rêver. Ça, c’est bon pour les prolos de la France périphérique…

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21 mai 2018 à 10:42

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