Wokisme : des drag-queens en spectacle à la villa gallo-romaine de Loupian

Ce samedi 17 mai au soir, la Nuit européenne des musées donne lieu à des animations exceptionnelles, invitant à « porter un regard neuf sur leurs collections ». La palme revient à la villa gallo-romaine de Loupian (Hérault, près de Sète et Frontignan), qui accueille un spectacle de drag-queens, Les Divas du banquet.
Des mosaïques foulées au pied
Les vestiges de ce domaine viticole sont célèbres pour leurs mosaïques du Ve siècle ap. J.-C., figuratives et ornementales. De par leur antiquité, elles sont fragiles. Mais que n’autoriserait-on pas à des drag-queens ! Elles pourront fouler de leurs hauts talons ces œuvres classées aux monuments historiques. Si, officiellement, il s’agit d’évoquer l’art romain du banquet, dans les faits, le spectacle « interroge les codes de genre », évoque « le patriarcat, le féminisme ou encore les troubles alimentaires », détaille le Midi libre. Chantons sur un air de Jacques Brel : Wokus, woka, wokum…
Cet événement n’a pas été imposé à la villa de Loupian. L’équipe du musée était demandeuse, voulant « quelque chose de vivant qui bouscule les codes », qui change des « traditionnelles visites guidées ». Est-ce bousculer les codes ? Non. On l’a vu lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques : pas de banquet sans drag-queens ! Elles sont désormais traditionnelles, incontournables. Ce que c’est, que de vouloir être original et tomber dans le plat conformisme. Wokior, wokior, wokius…
Le banquet de Trimalcion
Il aurait été plus original de programmer, à la villa de Loupian, une adaptation scénique du « banquet de Trimalcion », célèbre morceau du Satyricon de Pétron. Cela date de la fin du Ier siècle ap. J.-C. et ça n’a pas vieilli. Sur un ton distancié, c’est, incarnant la grossièreté et le burlesque, une assemblée hétéroclite de parvenus et de parasites. Avec Les Divas du banquet, seuls les parasites sont de la partie. Ils imposent à des lieux vénérables leurs pauvres fantasmes. L’une des drags explique que mêler « le drag qui est une sous-culture queer » et « un milieu de culture comme celui-là » est un vrai défi. « L’art du drag a toute sa place dans un musée et il donne, ici, vie à des ruines. » Une drag-queen et, miracle, tout vestige revient à la vie. Woko, wokas, wokare, wokavi, wokatum…
« Un art qui n’est pas politique, il est fade, déclare une autre artiste. Cela n’a pas d’intérêt si c’est juste du beau, s’il n’y a pas de message. » Dans le Satyricon, chacun s’exprime suivant sa condition. Cette drag-queen ne fait pas autre chose. Toute sa condition intellectuelle est résumée par cette déclaration : « Cela n’a pas d’intérêt si c’est juste du beau. » Les mosaïques gallo-romaines sont « justes belles » : elles n’ont aucun intérêt, à part servir de décor aux messages que Les Divas du banquet veulent faire passer. Mais, à leur insu, les Divas sont le message. Elles sont le signe de la décadence. Pas de la décadence fin de siècle, qui avait son inventivité et son charme - un grand traducteur du Satyricon fut le poète décadent Laurent Tailhade -, mais de la vraie et seule décadence, celle qui consiste à profaner par une sous-culture les restes d’une haute culture qui n’a plus personne pour la défendre.
Un délire « parisianiste »
Les vestiges gallo-romains ont-ils vocation à servir de décor à des spectacles de cabaret visant à déconstruire l'homme et la société ? La question posée par BV, d’une part à Rachida Dati, ministre de la Culture, d’autre part à la villa de Loupian, reste sans réponse. Nous nous sommes tournés vers Manon Bouquin, députée de la 4e circonscription de l’Hérault (RN), où se situe Loupian. « La vie culturelle est libre et je suis pour la liberté d’expression, nous répond-elle, mais ce spectacle, est-ce ce que les Héraultais attendent ? À première vue, je dirais non. C’est assez parisianiste, comme délire. » La députée s’interroge aussi sur les subventions attribuées pour cette représentation des Divas du banquet, un spectacle qu’elle estime « loin des aspirations culturelles locales, populaires, qui n’ont rien à voir avec celles de bobos privilégiés ».

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26 commentaires
Quelle ignominie !
À Loupian…il y a une vieille maison ,non loin de la route
Montpellier / Montagnac ..qu’on appelle « la Maison Hantée « … juste avant d’arriver à Mèze …
Je vous parle des années 80…
Ils doivent goûter le vin..avant de l’embouteiller…
Vous avez fit délire ??
DELIRIUM TREMENS… LA GAUCHE EST INCURABLE…
Aux fous
Allons nous en être réduit à prochainement considérer les « bobos » parisiens comme une « peuplade » à part sur le territoire français avec ses propres us et coutumes totalement incontournables ? C’est du pur délire pétrifiant pour les gens normaux !
Je ne suis pas pétrifiée…juste désolée de voir qu’on se fout du monde..et des citoyens..(.avec leur pognon )