Very Bad Mother : France Télévisions défend à sa manière la cause des femmes dans un documentaire

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La Journée de la femme en aura inspiré plus d’un. Tandis qu’Emmanuel Macron a fait le choix d’honorer Gisèle Halimi, en ce 8 mars – on se doutait un peu qu’il n’évoquerait pas Jeanne d’Arc ou Geneviève de Galard -, France Télévisions s’est mis en tête de nous proposer une de ces perles dont la chaîne a le secret en diffusant un documentaire intitulé Very Bad Mother.

Le reportage tire son nom d’un festival régulièrement organisé à Concarneau (29) et qui vise à aborder la question de la « parentalité » au sein de cette société patriarcale qui est la nôtre. En 2021, le festival a ainsi rassemblé 800 personnes, « essentiellement des femmes », regrette France Info, preuve s’il en fallait que les hommes sont définitivement d’irrécupérables machistes. À partir de ces rassemblements censés faire avancer la société, Camille Lancry, mère de deux enfants, a ainsi produit ce court-métrage des plus instructifs.

Au fil du documentaire, témoignages et ateliers de réflexion se succèdent dans une atmosphère vindicative qui devient rapidement pesante. « Depuis dix ans, j’ai pas dormi une seule nuit d’affilée, depuis dix ans, j’ai jamais fini une seule discussion sans être coupée en plein milieu de ma phrase, depuis dix ans, j’ai pas lu de roman, depuis dix ans, j’ai pas valorisé mes huit années d’études supérieures, depuis dix ans, je suis devenue parent », témoigne ainsi l’une des mamans, quand une autre demande, d’une voix pleine d’aigreur : « La maternité ne devait-elle pas me rendre merveilleusement heureuse ? » Les autres femmes interrogées, elles, n’ont pas fait cette fatale erreur. Entre le réchauffement climatique et la crise économique, ce serait « horrible », pointe l’une. « Ça donne pas envie », ricane son amie. Leur objectif de vie ? « Se consacrer à la lutte contre le patriarcat. » Vaste programme…

Il ne faut pas croire, toutefois, que nos féministes viennent seulement soulever les problèmes. Il y a des solutions au patriarcat et il est désormais plus que temps de faire bouger les choses. Les propositions fusent, variées. Le mieux, selon certaines, ce serait d’être mère célibataire à mi-temps : le père se retrouve obligé de s’occuper de son enfant, quant à la mère, elle peut travailler et être fraîche et dispo lorsqu’elle le récupère. Idéal, non ? En plus, « je sais même pas comment les couples ils font quand ils sont ensemble, parce que y a pas d’espace de respiration, c’est très dur », souligne l’une. « Je devrais peut-être divorcer », soupire une autre.

Foulant aux pieds toute l’empathie, tout le renoncement dont on les dit capables, les femmes dévoilent dans ce documentaire une nature qu’elles qualifient de « guerrière » quand on ne perçoit que frustration, haine et rancœur. Uniquement préoccupées de leur épanouissement, de leur bien-être personnel, elles n'hésitent pas à expliquer, sans se préoccuper de l’enfant qu’elles ont dans les bras, que « si t’en peux plus, de ton gamin, c’est pas que t’es une mauvaise mère ». Bien loin de déculpabiliser les femmes sur leurs manquements, de chercher à les accompagner sereinement dans leur difficile vie de maman, le reportage tend ostensiblement à ériger en modèle celui de la « very bad mother », celle qui « ne peut plus encadrer le Petit Ours Brun », celle qui compte sans relâche si son mari en fait autant qu’elle, celle qui refuse, en définitive, d’être « cette femme sacrifiée sur l’autel de la maternité ».

Être mère semble, au cours de ces 50 pénibles minutes de visionnage, être un chemin semé d’embûches qu’aucune joie n’émaille jamais. Raison pour laquelle, peut-être, Emmanuel Macron a proposé ce jour, d’inscrire l’IVG dans la Constitution française ?

Marie-Camille Le Conte
Marie-Camille Le Conte
Journaliste à BV

Vos commentaires

20 commentaires

  1. Le développement de ces mouvements « féministes » n’est qu’un petit symptome de l’état de délabrement de notre pays.Difficile d’imaginer que ces femmes, essentiellement des frustrées un peu fragiles du ciboulot, puissent aggraver la situation…Plaignons les enfants de celles qui sont mères!

  2. Je ne crois pas une minute à la sincérité de Macron sur le sujet . En ce moment il est en difficulté sur sa gauche avec le mouvement social sur les retraites donc il tente une diversion pour rééquilibrer un tant soit peu l’image de serviteur des lobbies de fonds d’investissement et d’assurances dont il se voit affublé . C’est sa stratégie du « en même temps » qui lui a tant réussi ! Il fait d’une pierre deux coup , il fait plaisir au gauchistes tendance Plenel pour qui Halimi est une passionaria et certains immigrés algériens qui voient en elle une complice du FLN contre les français d’Algérie !

  3. Je plains leurs pauvres enfants. On se demande comment on peut avoir autant de jeunes souffrants de trouble du comportement, on a peut être la réponse !
    J’ai élevé 4 enfants, les 2 de mon mari et les 2 nôtres, tout en travaillant, faisant un jardin et ayant le temps de lire….
    Sachant que mon mari faisait des astreintes de 2 à 3 semaines par mois et que j’étais seule pendant ces moments là !
    Quand j’entends parler de charge mentale trop importante lorsque l’on a des enfants je suis atterrée !

  4. La cause des femmes est une notion de Justice même pour son égalité, sa reconnaissance , mais de là on passe dans une tout autre dimension avec ces hurluberlues qui veulent un monde sans genre, sans identité de sexe, jusqu’à vouloir la soumission du mâle blanc hétérosexuel , là il nous faut arrêter ces propagandistes avant de mettre notre pays dans une situation encore plus désastreuse qu’il n’est encore…

  5. 800 femmes, je devrais dire excitees, sur 67 millions d habitants… doit on continuer à prendre une ultra minorité comme référence. Si vraiment leur vie leur pèse à ce point, qu elles en changent… divorcer, laisser ces enfants qui leur pèsent à des gens qui eux rêvent d en avoir. Elles auront du temps pour elles… génération moi je…

  6. 50 minutes que je me suis épargnées puisque le téléviseur s’apparente, pour moi, de plus en plus à un pot de fleurs sur une cheminée.

  7. Toutes ces femmes raisonnent en citadines qui quittent leur rond de cuir pour appréhender leur enfant. Une intention d’amour, d’affection gratuits ? Aucune ! Elles se regardent en priorité le nombril. Donc des courtes vues. Attitude rurale : j’ai 100 m2 à bêcher. Je leur réserve le pouvoir d’en bêcher 50 . Nous serons à égalité dans cette tâche. Pendant ce temps, je soignerai bébé. NB, je suis un affreux phallocrate.

  8. il ne leur reste plus qu’à se couper un sein !!!! elles deviendront ainsi des vraies amazones

  9. Les abus entraînent les abus et comme nous ne savons pas doser réguler et que nous n’avons pas le sens de la mesure en partant du principe qu’il faut hurler et casser pour être entendus..alors on en vient aux extrémités.
    Pendant des siècles les femmes ont joué dans l’ombre et que ce soit pendant les guerres ou en temps de paix elles ont assuré l’intendance , élevant souvent seules des enfants abandonnés par le père. Or le mythe de la mère courage a vécu et la société se retrouve toute désemparée.
    Un peu d’équilibre serait bienvenu.

  10. Toujours l’activisme LGBT, encore et toujours, sur tous les fronts. Ils parlent d’amour et ne répandent que la haine de tout ce qu’il leur est différent. Un danger pour la cohésion de la société.

  11. Marié depuis 45 ans avec la même femme, je n’ai pas l’impression que mon épouse soit particulièrement frustrée d’avoir élevé avec moi nos enfants (plus de 2), et mené sa profession dans la pédopsychiatrie.

    • Vous faites partie des classes favorisées Pounet, il n’en est pas de même chez l’ouvrier et le paysan.

      • 52 ans de mariage et 3 enfants que nous avons élevé ensemble en faisant « bouillir la marmite » ensemble et restant toujours ensemble pour nos vieux jours et nos problèmes dûs à l’âge !
        Sommes nous l’exception ?

  12. C’est à se demander si elles étaient présentes lors du déduit qui leur a permis d’être mères , ou si elles ont oublié .
    Pour des meufs aussi conscientisées , c’est ballot de venir pleurnicher .

  13. Ce ne sont pas ces femmes que je plains mais leurs petits . Comment un enfant peut il s’épanouir et devenir un adulte responsable quand il grandit avec de telles harpies . Avec 3 enfants j’ai réussi à concilier vie familiale et emploi , avoir des activités en dehors de la maison , recevoir des amis pour des soirées et j’en passe . Mes enfants sont en couple et je suis mamie à la retraite donc beaucoup de temps pour m’occuper des petits . La belle vie , le bonheur ….

    • Entièrement d’accord avec vous, une future et heureuse grand-mère ! (Bientôt deux petits-enfants) ! C’est la joie, la fête chez nous, n’en déplaise à ces harpies !

    • Je n’ai pas eu la chance d’avoir des enfants,mais je suis complètement d’accord avec vous,beaucoup confondent éducation et élevage.

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