Vers une interdiction des animaux domestiques pour préserver le climat ?

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On n’arrête décidément pas le progrès. Les animaux domestiques sont devenus les enfants d’un monde sans enfants, mais c’est encore trop pour le GIEC, ce groupe d’experts du climat qui veut rendre notre monde invivable pour qu’il soit meilleur. La solitude, l’atomisation des relations sociales, le désespoir amoureux, la démission familiale, la banalisation du divorce - et tant d’autres choses du même ordre - ont déjà tendance à faire de l’« ultra-moderne solitude » une sorte de nouvelle norme. Dans ce monde laid, triste et dangereux, on ne fait plus confiance à personne. Nombreuses sont les femmes « fortes et indépendantes » qui pensent que malaxer un chaton devant Netflix remplace un foyer. Nombreux sont les hommes « red pill » qui trouvent dans la compagnie d’un bon chien fidèle la confiance qu’ils n’accordent plus aux femmes. Et pourtant, ce serait encore trop.

On savait que les experts climatologues n’aimaient pas les familles nombreuses. Ils n’osaient cependant le dire qu’aux parents occidentaux, bien sûr, responsables de tous les maux. Leur pensée a essaimé, d’ailleurs, les parents concernés le savent bien pour s’être presque tous fait insulter dans la rue par des citoyens écoresponsables. Ce que l’on ne savait moins, c’est que le chat était « une catastrophe pour la biodiversité, et le chien une catastrophe pour le climat ».

L’auteur de ces propos, tenus sur LCI le 13 décembre, est François Gemenne, politologue belge et membre du GIEC, qui revenait tout juste de la COP28 à Dubaï. On le connaît déjà pour d’autres moments de télé : c’est lui qui a déclaré que Marion Maréchal allait « faire sa pin-up à Lampedusa » (quand on est dans le bon camp, on peut traiter les femmes comme des gourdes aguicheuses) ; c’est également lui qu’un problème de caméra a surpris en slip lors d’une interview à distance. Ah, ces Belges… Ainsi donc, les chiens (surtout les gros) doivent être nourris, ce qui oblige à cultiver des céréales, donc à déforester. Quant aux chats, ils menacent, parce qu’ils les chassent, une trentaine d’espèces protégées. Ce sujet serait un impensé parce que les animaux domestiques ont une « fonction sociale », mais la question de la régulation serait néanmoins à mettre sur la table sans attendre.

À ce niveau de compétition, on s’incline. Alors, que faire ? Des euthanasies massives de compagnons fidèles, tandis que les Parisiens, eux, doivent trouver un moyen de cohabiter avec les rats ? Des pièges à chats qui les feraient tomber dans des cloaques de rongeurs qui les dévoreraient ? Des chasses pour tuer les chiens, dans lesquelles des meutes de renards courraient après un golden retriever, suivies par des équipages en habit rouge au son de la trompe ? Ce seraient trois belles allégories de la « vengeance des opprimés ». Ce serait aussi une belle manière de montrer la répugnante inversion contemporaine de toutes les valeurs, que constatait déjà Nietzsche, et dont François Gemenne n’est que le mégaphone grotesque.

On a déjà dit que les familles nombreuses européennes étaient mal vues, mais ce n’est pas le cas des familles nombreuses du continent africain (« c’est trop beau, et c’est leur culture »). On sait que l’élevage de bovins pollue beaucoup trop, mais pas les matériaux des éoliennes. Il n’y a pas si longtemps, les gauchistes de France Culture critiquaient Radio Classique mais pas Skyrock ; aujourd’hui, les gauchistes veulent réguler les animaux domestiques, mais critiqueront les chasseurs qui régulent les animaux sauvages. Bref, tout se passe comme si le combat entre la gauche morale et les gens normaux était moins éthique qu’esthétique. On ne serait donc pas surpris d’apprendre bientôt que le vin rouge est mauvais pour la santé (mais pas le Coca™), que la cigarette est un fléau (mais pas la chicha), que les mocassins sont cousus par des enfants (mais pas les baskets). Une fois encore : arrêtez de nous emmerder.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

68 commentaires

  1. Écouter François Gervais : « Réchauffement selon le GIEC : 7 millième de degré par an !  » 11 Décembre 2023, 18:16pm

  2. Depuis le XIXeme siècle, on avait compris que le problème de la planète était la surpopulation.
    Chaque année se tenait un sommet international sur le sujet jusqu’en 1998, date à laquelle on a abandonné de soigner la maladie en se contentant de s’occuper des symptômes (création des cop).
    Car le problème n’est pas là consommation mais le nombre de consommateurs.
    Hors, qui dit baisse du nombre de consommateurs dit que les très riches seront moins riches.
    Donc foutez la paix aux chiens et aux chats et arrêtez de subventionner et d’aider la démographie africaine, qui se trouve être la plus immature, la plus incontrôlée et la plus délétère.

  3. De plus en plus ridicule, et idiot ! Le seul animal nuisible sur terre ( outre certains insectes) et le bipède humain…

  4. Je suis belge (« Ah, ces Belges « ,que l’auteur croit bon d’écrire), j’aime les chiens et les chats, MAIS j’ai une solution qui pourrait contenter tout le monde : c’est vous qui voyez !
    Pour réduire les flatulences des vaches, le plus évident est de réduire le nombre de vaches mais, et c’est là qu’est l’os, il faut continuer à nourrir les gens.
    Pour ce faire je suggère de tuer nos chiens et nos chats à mi-vie ET de les manger.
    De toutes façons en vieillissant ils commencent à coûter plus cher en vétérinaires : il est donc temps d’en changer.
    Perspicaces comme vous êtes, ah, ces français!, vous avez capté tout de suite que l’on évite AUSSI l’incinération-qu’est-pas-bonne-pour-la-planèteuu.
    Et voilà, hop, il a fallu que la solution à tout vienne de Belgique.

  5. François Gemenne nous explique que seuls les européens de par leur mode de vie seraient responsables du réchauffement climatique. On ne peut lui conseiller que de commencer à s’appliquer les bons principes qu’il nous vante. Au rythme ou vont les choses, les Français ne pourrons bientôt plus se déplacer, se chauffer, se vêtir et se nourrir. Alors, toutes vos bonnes mesures, vous pouvez vous les mettre à l’endroit que la décence m’interdit de nommer.

  6. Ah l’extraordinaire François Gemenne, je l’adore … Le même qui a montré le bas en pleine interview sur LCI ! ( pour ceux qui auraient manqué l’affaire, faites une recherche avec « Francois Gemenne Webcam » . Dire qu’il y a des personnes pour soutenir un type pareil … Et maintenant il s’en prend aux chiens et au chats détenus par des millions de Français !

  7. Je sens que je vais craquer! Trop de remords…Français, blancs, retraités, mon épouse et moi avons en effet un vieux diesel, trois poules et…deux chiens!

  8. le GIEC n’aime pas les vieux, les pauvres, les voitures, les maisons individuelles, les familles nombreuses et maintenant les animaux de compagnie ! A ce point de stupidité ça devient un phénomène rare qu’il faudra mettre ou au musée de l’homme ou à Sèvres !

  9. Ah, si on commence à chercher les responsabilités, il faut creuser plus loin que les chiens et les chats. Avant eux c’est l’espèce humaine qui a trop proliféré, et qui continue. Le problème est là, il n’y a plus assez d’eau, plus assez de nourriture, plus assez de logements, pour tout le monde. 7 milliards d’êtres humains sur cette planète, c’est trop. Et c’est bien le problème de pollution, non ?
    Et pour ce grand intellectuel qu’est ce spécialiste François Gemenne, il doit être possible de calculer la somme de flatulences qu’il a émis dans l’atmosphère depuis sa naissance, et qui vient augmenter les quotas émis par les vaches ?

  10. Le plus gros fléau pour la planète, c’est la surpopulation humaine qui passée de deux à sept milliards en cent ans, a détruit les ressources non renouvelables et une grande partie de celles dites renouvelables, les mêmes qui nous em..bêtent avec les chats et chiens, voudraient laisser les animaux sauvages pulluler, cherchez l’erreur. C’est du n’importe quoi et nous ne sommes plus gouvernés par des politiques, mais par des opportunistes.

    • Correctement gérée, la planète peut nourrir 20 milliards d’humain. À condition que certains se remontent les manches…

      • Peut-être, mais faudra manger des Andy Sansjambon. Comme théorie ce n’est pas mal, à mettre en pratique, c’est autre chose.

  11. Il n’y a pas que les chats qui se reproduisent en excès. Le tigre a besoin d’espace pour vivre, l’humain aussi. Préserver la diversité c’est en être conscient et d’agir sur tous les paramètres et en particulier le premier d’entre eux : IL n’y a de place pour la goutte d’eau que lorsque le vase n’est pas encore plein. Tout laisse à penser que la surface de notre terre a atteint sa capacité d’accueil et que l’humain est en est la cause principale, alors cessons de vitupérer contre les chats, les vaches, etc. Hélas, visiblement l’évidence ne parvient pas jusqu’aux esprits brillants qui hantent les couloirs de nos organismes inter étatiques .

    • Je répète, correctement gérée, la planète peut nourrir 20 milliards d’humain. À condition que certains se remontent les manches…

      • Pourquoi se remonter les manches quand les restos du coeur, la banque alimentaire et les autres ne sont que des nourrisses gratuites. Vous voulez faire travailler un feignant quand on lui donne tout ? Arrêtez de donner des moyens à tous ces organismes et vous verrez que les choses iront mieux.

    • « Brillants esprits » dites-vous ! Alors, je pense que pour notre bien à tous, il serait temps d’éteindre la lumière !

  12. Slogans des gauchistes de 1968 il est interdit d’interdire. Depuis le covid les interdits font légions la police politique veille. Heureusement il n’est pas encore interdit de penser et de voter

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