Une usine Lafarge vandalisée : toujours plus loin dans l’écolo-terrorisme ?

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Samedi 10 décembre en début de soirée, plusieurs dizaines d’activistes écologistes vêtus de combinaisons blanches intégrales, se sont introduits sur le site de l’usine Lafarge de La Malle, située à Bouc-Bel-Air, près de Marseille : saccages, dégradations sur les installations, les bâtiments et les véhicules témoignent de la gravité de l’intrusion. « L'attaque a été violente, brutale. Une centaine de personnes, certains armés de haches, de barre à mine qui ont systématiquement tout saccagé sur leur passage, nos bâtiments, nos installations électriques et un nombre important de véhicules de service, dont certains véhicules industriels lourds », explique Loïc Leuliette, directeur de la communication et des affaires publiques de Lafarge France, au micro de franceinfo. Les militants écologistes sont-ils intervenus parce qu’il est reproché au cimentier de brûler de vieux pneus pour fabriquer son ciment ? Le porte-parole réagit : « Utilisez des pneus dans des conditions contrôlées comme combustible à la place du fioul lourd. C'est vertueux pour l'environnement. C'est un mauvais procès. »

Le communiqué de Lafarge, par la voix de son directeur général François Petry, enfonce le clou : il dénonce « cette agression qui paraît sans limite contre une usine à la pointe dans le pays dans le domaine des matériaux décarbonés. Au-delà de notre usine, c’est la démarche de progrès de toute l'industrie qui est fragilisée par ces actions. » Des activistes qui s’attaquent précisément à une entreprise spécialisée dans la fabrication de ciments bas carbone se tirent une balle dans le pied, si tant est que l’écologie soit le véritable moteur de leur action.

La dimension « écolo » de ce genre d’exactions qui s’apparente à de la délinquance semble effectivement difficile à percevoir. Soyons clairs : s’il y a un risque de danger, de pollution anormale dans l’environnement des usines, ne croit-on pas que la multiplicité des lois environnementales – et l’acharnement administratif si typiquement français - n’auraient pas eu raison de ces excès ?

Sur le site du groupuscule Soulèvements de la Terre, un communiqué de presse qui lui aurait été transmis par les auteurs de l’intrusion relate les faits : sabotage de l’incinérateur et de dispositifs électriques, câbles sectionnés, sacs de ciment éventrés, véhicules et engins de chantier endommagés, vitrines des bureaux abîmés, murs repeints de tags. Un communiqué en forme de manifeste contre le « cimentier-pollueur » alerte sur la poursuite de leurs actions de vandalisme : « Lafarge et ses complices n’entendent rien à la colère des générations qu’ils laissent sans avenir dans un monde ravagé par leurs méfaits. Leurs engins, silos et malaxeuses sont des armes qui nous tuent. Ils ne cesseront pas sans qu’on les y force. Nous allons donc continuer à démanteler ces infrastructures du désastre nous-mêmes. Nous appelons toutes celles et ceux qui se soulèvent pour la Terre à occuper, bloquer et désarmer le béton. » Y compris les socles des éoliennes, qui nécessitent, pour chacun d’entre eux, entre 600 et 800 tonnes de béton enfoui définitivement dans le sol ?

La nébuleuse écolo-anarchiste, au gauchisme le plus noir, semble derrière ce genre d’actions et ne recule devant rien. Dans une société qui tente par tous les moyens de chasser le sacré, l’écologie dans sa version idéologique – qui n’a pas grand-chose à voir avec la vraie écologie – a pris tous les oripeaux d’une secte. Comme avec la laïcité, la gauche a voulu en faire une religion de substitution. Pour cela, l’endoctrinement commence dès le plus jeune âge, il suffit pour cela de regarder les manuels scolaires, les écogestes ont tout du rite, empreints de valeur morale, la violence est une liturgie et les actions contre des groupes industriels comme Lafarge revêtent la dimension des croisades.

Tandis que la facture énergétique met à mal ce qui reste du tissu industriel français, ce genre d’actions commandos le fragilise davantage. Avant que les différents groupes industriels français, spécialement dans le BTP, ne délocalisent définitivement, aux États-Unis ou ailleurs ? Quel jeu jouent réellement ces écolos-dingos ?

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Marie d'Armagnac
Journaliste à BV, spécialiste de l'international, écrivain

Vos commentaires

43 commentaires

  1. J’ai du mal à croire qu’entre 100 et 200 « Intégristes » ( Écologiques ?) , aussi nuisibles et mal intentionnés , aient pu aussi facilement pénétrer dans cette Usine par surprise sans que ni l’ Entreprise , ni son Personnel , ni les Forces de l’Ordre , ni la Gendarmerie , ni la Police , ni même la Municipalité n’aient été alertés d’une façon ou d’une autre de ce qui se préparait !

  2. Si Zemmour ou Marine avaient envoyé une armée de patriote pour casser des cultes religieux. Le gouvernement de Borne et les médias auraient envoyé une armée de policier pour emprisonner ce monde. Et je ne veux même pas décrire les débats sur les fascistes d’extrême droite.
    Le comportement de cette jeunesse écolos que je qualifie de gestapo se donne le droit de détruite une entreprise et de mettre au chômage des salariés. Ils ont fait fermé des centrales nucléaires avec Hollande et Macron sur ordre de (Merkel éoliennes, toute une histoire) et aujourd’hui tous les Français vont payer chèrement leurs factures et d’autre malheureux n’auront de quoi se chauffer et des grandes entreprises vont fermer les portes.
    A 75 ans je n’aurai jamais imagé cette dégradation et la ruine de la France. Des électeurs irresponsables nous envoient vers une révolution.

  3. Nous avons tous été les témoins des exactions des Talibans. Nous avons tous été stupéfaits voire horrifiés par le type de régime imposé, un recul de plusieurs siècles. Des lynchages, des lapidations, des femmes privées de scolarités, des monuments historiques détruits, etc. En France, sous régime macronien, ne vivons-nous pas une forme de talibanisation rampante de notre société ? La langue française, la famille déconstruites, une expression qui n’a jamais été autant bridée, une religion qui impose ses exigences à la laïcité, des églises profanées, des symboles culturels rejetés, des statues déboulonnées, des rues débaptisées, des territoires sous domination de trafiquants de drogues, des délinquants armés qui imposent effrontément leurs ressentiments, des barbaries banalisées, des femmes battues, des enfants persécutés dans leurs écoles, des écoles à la liberté d’expression sous contraintes, des écoles transformées en auberges espagnoles, ouvertes à tous les lobbies, des écologistes destructeurs, une énergie distribuée sous restrictions, des migrants subversifs, etc. Le tout sous le regard vide et complaisant du premier de cordée, soutenu par une dite « bien-pensance ». Doit-on leur demander de « mal penser » pour que nous vivions mieux ?

  4. l’usine Lafarge fait beaucoup pour l’écologie comme le recyclage des pneus usagés. Mais que voulez vous des petits et petites imbéciles se croient les plus forts du monde et ils ou elles ne connaissent rein en écologie.

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