Une policière rouée de coups à Alès : ces violences faites aux femmes dont on ne parle pas

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Refus d’obtempérer à Alès : trois policiers ont été blessés, dont deux sérieusement. Une jeune femme, en particulier, a été rouée de coups par quatre individus à l’intérieur du véhicule. Elle en sort avec le bras cassé et 41 jours d’ITT.

De cette femme, on ne saura rien, sinon qu’elle arrive de la région parisienne et qu'elle est mère d’un enfant de trois ans. Dans le registre des violences faites aux femmes dont les féministes se fichent comme de leur première pancarte #MeToo, celles infligées aux policières. Comme si ce tabassage en règle était vraiment bien peu de chose à côté de la gifle « conjugale » d’un Quatennens ou la drague lourde d’un Abad.

Aucune féministe, à ma connaissance, n’a parlé de féminicide, en avril 2021, lors de l’assassinat de Stéphanie Monfermé, fonctionnaire de police à Rambouillet, ou encore, en juillet 2020, celui de Mélanie Lemée, percutée sur un barrage près d’Agen.

Aucune qualification de ce genre, non plus, pour feu Clarissa Jean-Philippe, policière municipale stagiaire tuée dans l’exercice de ses fonctions à Montrouge, en janvier 2015, par le terroriste Amedy Coulibaly. Ni pour la mise à mort par un islamiste, à son domicile, sous les yeux de son enfant, de Jessica Schneider, 36 ans, adjointe administrative du commissariat de Mantes-la-Jolie et compagne du commandant de police des Mureaux Jean-Baptiste Salvaing.

Et l’on pourrait continuer longtemps. Comme si l’appartenance, même indirecte, à la police neutralisait la féminité, excluait de facto du cercle de la sororité.

Pourtant, c’est bien souvent parce qu’elles sont femmes que délinquants et terroristes les prennent pour cibles, voyant en elles les maillons faibles du dispositif.

Une jeune commissaire de police des Yvelines explique que de ce fait, la police fait en sorte de ne pas dépasser une proportion d’un tiers de femmes pour les équipages qui patrouillent sur la voie publique.

À Nantes, samedi, les féministes auraient dû être en tête de la manifestation réclamant plus de sécurité, avec une banderole, tant pour représenter les victimes de la délinquance du quotidien que le personnel féminin des forces de l’ordre, dont les conditions de travail se compliquent et se durcissent.

Mais celles-ci, faisant chorus à la gauche dont elles ont toujours été les supplétifs, préfèrent évoquer les violences policières que les violences contre les policières.

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

31 commentaires

  1. On comprend pourquoi , depuis le 1er janvier 2022, 38 Policiers, 17 Gendarmes, 2 policiers municipaux se sont donnés la mort ! Pas soutenus par leur hiérarchie, pas le droit de se défendre, déconsidérés par une bonne partie de la population, quelle honte !

  2. Bravo pour votre article ça remet les choses en place. Hélas les FDO subissent une guerre larvée par les racailles de toutes sortes dont l’impunité est assurée par la justice française dont le laxisme est devenu l’un de ses symboles.
    Le refus d’obtempérer autrefois n’était pas repris par la presse sauf qu’aujourd’hui ça devient fréquemment des tentatives de meurtres ou de blessures volontaires sur agents de la FP. Cette fonctionnaires de police est peut-être mère de famille, une femme dont les défenseurs ne parlent guère.Etonnant non?

  3. Je ne connais de cette affaire que ce qu’en disent les médias mais il est une certitude ni cette femme ni ses collègues n’ont eu la possibilité d’utiliser leurs armes. C’était pourtant la seule réponse adaptée. La police est mentalement bloquée.

  4. Vous imaginez vous, une Sandrine Rousseau ou une Raquel Garrido, s’étrangler devant micro et caméra, parce que une femme policier, peut-être mère de famille, parce qu’elle s’est fait rouée de coup ?
    J’imagine plutôt Rousseau et Garrido s’étouffer en disant qu’elle n’a qu’à faire un autre boulot, et laisser le sifflet et la matraque aux mecs !

  5. Comportement hypocrite et ignoble ! Votre explication est sans doute la bonne, à moins que ces victimes aient été aussi soupçonnées d’être de Droite , tout simplement.

  6. Un tiers de femmes dans les équipages c’est encore de trop. On devrait les attacher aux taches administratives (de plus en plus lourdes) et mettre les hommes sur le terrain (de plus en plus indispensables, hélas). Mais question : À quoi sert « de parader » dans les rues en arborant leur beau « Sig Sauer » (pistolet) à la ceinture si c’est pour prendre des coups et ne pas s’en servir ? À bon escient, bien sûr.

  7. À Nantes, 100 garçons solides et biens et biens équipés, peuvent régler le problème de l’insécurité en deux nuits.

    • vous avez tout a fait raison dans les année 1990 à Toulouse une équipe de rugbyman l’ont fait et cela a été gagnant

  8. Même sujet. Villeneuve sur Lot. On y voit le malaise de la police. Ils ne savent pas tirer. les délinquants ont fuit.

  9. Pour tous ces gens de gauche la police est l’ennemie puisque d’après eux sa mission est de tuer. A partir de là toutes les personnes issues des minorités qu’ils prétendent défendre, à savoir les femmes et les »racisés », deviennent indéfendables puisqu’ils ont trahi leur communauté en passant à l’ennemi en rejoignant les rangs de la police.

  10. Et ça continue dans le plus grand silence des médias et de ces féministes si prompt à défendre les racailles .Qu’attendent donc ces policiers pour utiliser les grands moyens pour se défendre , pourquoi les forces de l’ordre qui protègent nos élus ne se mettent pas en grève en soutien à leurs collègues agressés au quotidien .Et encore une fois que fait l’état , que fait la justice pour éradiquer ces racailles qui pourrissent la vie des français et s’attaquent ainsi à ces représentants de la loi .

    • « pourquoi les forces de l’ordre qui protègent nos élus ne se mettent pas en grève… » On ne fait jamais le bien des gens contre leur volonté. Si les personnels des forces de l’ordre continuent à assurer leurs missions malgré ce qu’ils subissent, c’est qu’ils y trouvent forcément plus d’avantages que d’inconvénients. Il ne sert à rien de déplorer ce qui leur arrive si eux ne font pas ce qu’il faut pour que ça cesse. Tout commence par là et manifestement, pour l’instant, ils ont choisi de consentir tout en se plaignant mais en se gardant bien de faire ce qu’il faut pour que ça change…

  11. On peut savoir qui sont les tabasseurs , la aussi c est silence radio , personne n ose faire l amalgame et pourtant ce sont toujours les mêmes

  12. C’est de pire en pire , mais agressée de cette façon, un coup à certains endroits peut tuer. Je ne comprends pas qu’ils ne se servent pas de leur arme. Un seul coup de feu et les autres détaleront.

    • parceque même lorsqu’ils sont en danger, on leur demande ensuite d’en apporter la preuve, et généralement ce sont eux qui sont condamné dans la France d’aujourd’hui !

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