Un livre sur Houellebecq, Moix et Tesson : la fabrique du méchant extrémiste

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Comment ça, vous ne connaissez pas François Krug ? C'est dommage. D'abord, parce que beaucoup de gens très bien le connaissent (L'Obs et Le Monde, pour ne citer qu'eux) ; ensuite, parce qu'il a des idées d'une époustouflante originalité. Dans son livre, Réactions françaises (il y a un jeu de mots : vous l'avez ?), il s'attaque à trois écrivains (Houellebecq, Moix, Tesson) qui n'ont rien en commun à part, selon lui, une certaine complaisance envers l'extrême droite. Le lecteur de L'Obs ou du Monde clique, évidemment.

Yann Moix n'a de droitier qu'un antisémitisme de jeunesse, du niveau du graffiti de toilettes d'autoroute. Il a, plus tard, donné des gages à Bernard-Henri Lévy, qui avait d'ailleurs pris sa défense, à l'époque où cette affaire fut révélée, dans les colonnes du Point. Houellebecq est le peintre de la postmodernité sans issue, triste et grise. Il a écrit Soumission et parlé à Onfray : ça y est, la marque de la bête est sur lui.

Sylvain Tesson, c'est pire : il y a un dossier sur lui qui, à la manière de ces tableaux de série policière, relie l'auteur des Chemins noirs à l'ordre SS de la même couleur, avec de petits fils de laine rouge. Déjà, son père, Philippe Tesson, connaissait Dominique Venner, écrivain païen et penseur de la droite radicale. Sylvain Tesson faisait même de l'escalade avec les enfants de Venner. On les connaît, les nazis : ça commence comme ça et on finit par torturer des chatons en écoutant Wagner.

Mais ces coïncidences troublantes ne s'arrêtent pas là : Tesson a animé, sur France Inter, la brillante série de podcasts Un été avec Homère. Il avait préféré Homère à Jack London, nous dit François Krug. Dans une de ces émissions, il commente l'œuvre du grand poète en faisant l'éloge des valeurs hiérarchiques, verticales, et de la différenciation. Tiens donc. C'est aussi ce que dit Venner quand il commente Homère. Vous voyez bien. Clou du spectacle : après la mort volontaire de Venner à Notre-Dame de Paris, ses amis ont fondé un institut de formation baptisé... Iliade, comme chez Homère ! Vous voyez bien que ça crève les yeux.

Devant une démonstration aussi imparable, qui nous rappelle l'œuvre de Conan Doyle, on ne peut que poursuivre l'enquête en utilisant les mêmes méthodes. L'auteur a peut-être fréquenté un restaurant parisien dans lequel, entre 1940 et 1945, des nazis ont déjeuné au moins une fois. Alors, avant de donner des leçons...

Du temps d'Homère, ceux qui avaient le droit d'écrire étaient des génies. Ce n'était peut-être pas plus mal.

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

18 commentaires

  1. Qu’a fait ce monsieur à part coécrire un livre et baver sur de vrais écrivains ?  » l’orgueil de ceux qui ne peuvent édifier est de détruire » Alexandre Dumas

  2. « ..après la mort volontaire de Venner à Notre-Dame de Paris, ses amis ont fondé un institut de formation baptisé… Iliade, comme chez Homère !  »
    Le pauvre homme s’il avait réfléchi que nous devons cet héritage grec à la brillante civilisation musulmane et à ses grands philosophes, comme Avicenne et Averroès, peut-être ne se serait-il pas suicidé ?

  3. Il faut voir en cet auteur l’illustration d’un maillon de la chaîne idéologique de la gauche qui explique la mainmise idéologique sur le culturel.

  4. Il faut enquêter sur François Krug, il dénonce les autres, mais je ne suis pas sur qu’il n’ait osé parfois prendre un taxi qui, deux courses avant, avait transporté Zemmour ou MLP… Une honte ! Comment ? Il aurait dû marcher à pied plutôt que d’emprunter le même moyen de transport que ces deux là… en fin de compte, il le cache, mais il a sûrement les mêmes idées qu’eux… qui avait dit : « je passe peut-être pour un c… mais au moins on parle de moi »…

  5. Ironie mordante et bien tournée. Où l’on découvre encore mieux que la gauche n’a plus rien à dire. Ou seulement des idioties. C’est le tombeau de Jaurès qu’elle profane chaque jour. Mais c’est malgré tout une bonne nouvelle : la gauche n’existe plus que dans des chiffons de papier journal.

  6. Ah, nos chers amis les gauchistes, que ferions-nous sans eux, sans leur immense savoir… Quoi que ?
    Ils sont vraiment limité intellectuellement tous ces gauchistes, tel ce François Krug.
    Tous se croient porteurs d’une quelconque autorité suprême qui leur donne le prestige de salir tout ceux qu’ils sont incapables de supporter, parce qu’ils osent ne pas partager leurs idées.
    Au mieux, tous leurs ennemis sont nécessairement des « extrêmes droitistes », au pire faute d’arguments des « nazis ».
    La rengaine ne changera jamais.
    Ils sont pathétiques !

  7. Il n’est pas rasé, de cette barbe de trois jours que l’on voit maintenant partout (en particulier sur les publicités) sensée définir désormais tout homme; qui voudrait croire que ça séduit les femmes (tu parles). Mais les navigateurs solitaires cessaient de se raser avant l’arrivée pour « faire aventurier » selon les termes de leur contrat, ce que cet uniforme de la Gauche essaie de reproduire ne fait en fait que cacher que sa vie est tout sauf faite d’aventure. Elle est uniformément banale, et négligée. Ses idées seront donc à son image extérieure. « Méfiez-vous de votre première impression », disait Talleyrand, « car c’est la bonne ».

    • Etant femme, je confirme qu’un homme pas rasé, ça fait « crado » et ça n’inspire ni augure rien de bien ragoûtant pour les dessous de chemises ( pour l’anecdote).
      Sinon: oui; fouillez et supputez, vous trouverez bien quelques moutons ( du genre de ceux qui traînent sous les lits) à défaut d’étincelles…

  8. Krug un fasciste d extrême gauche qui a oublié que le fascisme c est le national socialisme et que le mot socialisme est sorti de sa mémoire
    La malhonnêteté inouïe de cet individu nauséabond c est récurent maintenant et c est d actualité les collabos que sont l extrême gauche c est les mêmes que les vichystes qui ont envoyé mon oncle en camp de concentration

    • Eh oui, la vérité historique (il suffit d’ouvrir des livres d’Histoire) est que le fascisme, le nazisme, le communisme sont des épouvantables dictatures issues de la gauche, du socialisme. Donc d’extrême-gauche. —-L’extrême-droite serait, pour ma part, l’élitisme oppressant les peuples (« ceux qui ne sont rien », si vous voyez ce que je veux dire). La politique d’E. Macron est ainsi typiquement d’extrême-droite : favoriser une élite mondialiste multimilliardaire, au détriment des peuples. En commençant par « casser » les Etats qui protègent les peuples en permettant la démocratie. Plus d’Etat = plus de démocratie ! C’est ce qui réjouit E. Macron et les mondialistes, telle que l’Union Européenne (machine à casser les Etats).

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