Traitement médiatique d’un attentat : une mécanique bien huilée

mécanique

Vaille que vaille le modèle multiculturel doit rester... un modèle.

Pour cela, les médias s'attacheront à mettre en lumière les exemples d’intégration. C'est, dirons-nous,  la forme évidemment, éminemment, positive pour défendre le modèle, quitte, parfois à masquer certaines zones d’ombres de certaines personnalités. Vient une crise, comme un attentat islamiste, et les choses deviennent alors plus complexes.

La première stratégie consiste évidemment… A ne rien dire, donc à ne pas relayer les innombrables agressions quotidiennes que la presse régionale signale dans ses colonnes, tout comme certains sites Internet.

Mais lorsque le poisson est un peu trop gros, la presse nationale se retrouve alors bien obligée d’en parler. Il en va du peu crédit qu’il lui reste auprès de la population française. Nous assistons alors à un schéma immuable, au fil des mois, au fil des ans, après des centaines et des centaines de vies ôtées partout en France. Tout d’abord, on ne dévoile pas immédiatement l’identité du criminel et on se garde bien de toute interprétation hâtive. Parfois, on en reste là, le curieux devra quant à lui aller chercher ailleurs, par exemple sur le site fdesouche, pour avoir une idée, notamment, du prénom de l’auteur des faits.

Si le « fait divers » ne peut être balayé par d’autres actualités importantissimes (le transfert d’un joueur de foot ou le récit de vacances bucoliques dans le Vercors d’un groupe de randonneurs sympathiques), il faut réussir à faire passer les choses "en douceur". On explique alors les incohérences des propos du prévenu, un déséquilibré errant dont la vie chaotique a conduit à commettre l’irréparable (muni d’un couteau de boucher, ou parfois d’une camionnette). Il ne faut évidemment pas faire « d’amalgames » ou de stigmatisation. D’ailleurs, la preuve : le mobile terroriste ne sera souvent pas retenu par la justice.

On se garde, du mieux possible, de montrer les visages des victimes. Il faut que ce terme « victime » reste un mot abstrait. L’image est porteuse d’affects et d’émotions. On évitera aussi certains termes trop durs, préférant certaines périphrases ou autres euphémismes, tel « poignardé au cou » plutôt que de dire "égorgé".

On recueille simultanément des témoignages (souvent, comme par hasard, de personnes "issues de la diversité") qui expliquent ce qu’ils ont vu. Cerise sur le gâteau, on trouve parfois « un jeune » qui a participé de près ou de loin à la neutralisation du criminel.

Après ces éléments d’une objectivité journalistique irréprochable, on livre aux téléspectateurs les déclarations des dirigeants politiques. On ne manque alors pas d’évoquer « la récupération » de la part de la droite et de l’extrême droite. On les met en contradiction avec des responsables de gauche ou du centre qui trouvent ces propos « indignes ». On finit par une note de modération en donnant le propos modéré d’un ministre dont la hauteur de vue permet de tempérer les réactions spontanées de tout un chacun.

 

 

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