Toute la droite devrait s’unir. Non pour sauver sa peau mais pour sauver la France !

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Le bon sens définit très clairement le rôle des dirigeants d’un État : défendre l’intérêt supérieur du pays et assurer le bien commun de la nation qu’ils ont l’honneur de représenter et de conduire. Certes, l’opposition n’a pas le pouvoir, mais elle perd tout crédit lorsque, trahie par les arrivistes qui la peuplaient, elle s’enlise dans les débats internes. Alors que le Président-surprise dévoile son projet européen de dissoudre la France dans une Europe sans âme, et que l’opposition devrait s’unir derrière un seul cri (« Sauvons la France ! »), les uns, chez Les Républicains, veulent séduire les militants en « sauvant la droite », une droite qu’ils avaient tendance à gauchir auparavant dès qu’ils le pouvaient, d’autres, à LR comme à l’UDI, désignent comme leur pire adversaire l’extrême droite et se retrouvent aux côtés de l’extrême gauche. Enfin, le Front national se déchire selon une habitude régulière. L’identité et la souveraineté y sont en conflit, comme si elles n’étaient pas les deux faces d’une même pièce.

À la Sorbonne, dans un de ces hauts lieux de la culture française qu’il affectionne, « notre » Président à annoncé son projet pour refonder l’Europe. Il est surprenant que cet homme qu’on dit intelligent ait choisi le lendemain d’élections allemandes qui vont rendre les choses plus compliquées pour lancer cette opération de communication. Erreur de date, mais de lieu aussi, car la Sorbonne a été le centre du rayonnement intellectuel de la France dans l’Europe chrétienne. Il était sacrilège d’y prêcher la disparition du pays dans le creuset européen.

Au-delà de la volonté cyniquement énoncée de reconstruire une Europe plus démocratique et moins technocratique, c’est au contraire un système complexe qu’a dessiné le discours présidentiel. La maîtrise de son budget est, pour une nation, le socle de sa souveraineté. M. Macron veut un budget propre de la zone euro. Dans une démocratie solide, les élus sont les représentants du peuple qui les a choisis parce qu’il les connaît. M. Macron veut un Parlement européen élu à travers des listes transnationales. La Défense nationale est l’essence même de la politique d’un pays, dont elle garantit l’existence. M. Macron veut une force d’intervention européenne commune. On imagine la difficulté dans une situation comme celle de l’invasion américaine en Irak en 2003…

C’est cette politique suicidaire pour le pays qu’il faut combattre. Toute la droite devrait s’unir dans cet objectif. Il n’y a pas de démocratie sans peuple souverain. Pour qu’il y ait un peuple, il faut qu’il y ait une conscience collective, une identité. Une Allemagne dont une partie de la population voterait en fonction des consignes du président turc ne serait plus une démocratie. Une France, fille aînée de l’Église, puis République laïque, qui serait si peu que ce soit influencée par une religion étrangère à son histoire et à sa culture, et incapable de bien séparer le religieux du politique, ne serait plus une démocratie, ne serait plus la France. La souveraineté et l’identité sont indissociables. Il n’y a de souveraineté que pour un peuple qui a préservé son identité, et ceci ne peut s’accomplir que par un exercice de la souveraineté.

Christian Vanneste
Christian Vanneste
Homme politique - Ancien député UMP, Président du Rassemblement pour la France, Président de La Droite Libre

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