
Ainsi, donc, le ci-devant Maître Gims, devenu Gims, tout simplement - sans doute par grande humilité, connaissant le personnage… -, fait le buzz actuellement pour une petite vidéo dans laquelle il exhorte ses coreligionnaires à ne plus fêter Noël ni le Nouvel An. Je vous le disais, il y a à peine quelques jours, après joyeux Noël, c’est bonne année qui devient « connoté ». 2022… après Jésus-Christ !
Car Gims, issu d’une famille congolaise catholique, s’est converti à l’islam.
On pourrait imaginer que sa polygamie - qui l’empêcherait d’obtenir la nationalité française - n’est peut-être pas pour rien dans ce changement, forcément.
On pourrait rajouter que son genre de personnage s’accommode mieux d’une religion conquérante, vecteur dans les banlieues d’identité, de communautarisme et de revendications bruyantes, que de l’Enfant Jésus né dans la pauvreté d’une étable puis crucifié pour nous sauver. C'est un truisme : les rappeurs à Rolex™ n'ont guère d'appétence pour la crèche, la faiblesse, la charité et les persécutés. Cela ne sied guère à leur genre de beauté.
On pourrait enfin voir comme un symbole ce parcours paradoxal, cette évangélisation à l'envers qui ferait retourner plus d’un missionnaire dans sa tombe : arrivé catholique d'Afrique, c'est en France qu'il devient musulman…
On pourrait surtout faire un constat : en revendiquant sa conversion et sa détestation de Noël, il pense peut-être rejeter la France, affirmer son identité africaine. Mais cet islam propres aux « quartiers », entre toc et fric, est issu de nos banlieues, s’est forgé contre notre culture et, donc, ce faisant, en s’adossant à elle.
Pour rester le Congolais qu'il était, il aurait fallu ne pas renier les siens. Et, donc, rester catholique. La meilleure preuve d'amour pour ses origines serait, à présent, de se dépouiller de cette fortune que la France, en l'accueillant, lui a permis d'amasser, au profit de ses frères africains, chrétiens persécutés que Verlaine évoquait récemment.
Avec 460 morts, la République démocratique du Congo, où il est né, se place sur la deuxième marche africaine d’un macabre podium, après le Nigeria, selon les chiffres de l’ONG protestante Portes ouvertes. Vendre ses coûteux oripeaux au profit de l’Église en détresse ou de toute autre œuvre du même genre venant au secours de ses compatriotes, voilà un chemin spirituel qui aurait du panache, de la gueule !
3 janvier 2022
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