« Small boats » : des migrants cherchant à rejoindre l’Angleterre utilisent des enfants comme boucliers humains

Une enquête du Figaro parue ce 24 août dévoile le chantage des passeurs qui utilisent les enfants comme boucliers humains afin d'empêcher les forces de l'ordre d'intervenir dans leur départ vers l'Angleterre.

Les Britanniques n'ont de cesse, ces dernières années, de critiquer la gestion française des migrations vers leur pays. Si la France diffuse le chiffre de 18.000 passages depuis les ports de Dunkerque, Boulogne-sur-Mer et Calais, entre le 1er janvier et la mi-août, l'Angleterre annonce, pour sa part, 22.000 passages réussis sur cette période. De quoi inquiéter le Royaume-Uni, qui reproche à la France de ne pas lutter contre ce phénomène. Interrogé par Le Figaro, un haut fonctionnaire proche du dossier a rétabli le contexte de ces départs, soulignant l'utilisation d'enfants comme boucliers humains : « Vous savez pourquoi il est si délicat d’intervenir sur les "small boats" ? Parce qu’il arrive que les passeurs ou leurs auxiliaires sur les bateaux brandissent un enfant qu’ils menacent de jeter à la mer si jamais les forces de l’ordre les empêchaient de quitter la plage. »

Le Figaro a également eu accès à une note de la préfecture de la zone de défense et de sécurité Nord, en date du 24 janvier 2022. Celle-ci aborde, entre autres, la question des enfants boucliers et recommande d'agir : « Ces situations vous posent dilemme. Je tiens donc à rappeler que, quelles que soient les circonstances, la nécessité de sauvegarder la vie humaine, notamment de ces enfants, l’emporte sur toute autre considération », écrit l’auteur du document, qui précise que sa note contient « les éléments d’une doctrine d’emploi » et que « la démarche a reçu l’aval du ministère ».

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