Sephora et les hijabeuses : la mode islamique à la conquête de la France

© Capture écran Instagram Sephora
© Capture écran Instagram Sephora

« Ces femmes qui prônent le dépassement de soi, l’esprit d’équipe et de combativité, l’inclusion. » Dans une courte vidéo postée ce 11 septembre sur son compte Instagram, la marque de cosmétiques française Sephora a choisi de mettre en scène les « hijabeuses » afin de promouvoir ses produits. Déboutées par le Conseil d’État en juin dernier, ces jeunes femmes militent pour le port du voile dans les compétitions de football. Dans cette vidéo qui mêle entrainement sportif et « routine beauté », les sportives arborent toutes un hijab de la marque Nike™.

Appels au boycott

À l’instar de l’indignation soulevée en 2019 par l’équipementier français Decathlon et sa décision de commercialiser un « hijab de sport » [finalement retiré de la vente, NDLR], la campagne de Sephora a déclenché une levée de boucliers, notamment sur X (anciennement Twitter). « Une firme multinationale reprend le discours frériste de promotion des droits des hijabeuses sans changer un mot. Ce n’est plus une certification, c’est de l’accréditation. Ici, Sephora accrédite l’islamisme », s’indigne Florence Bergeaud-Blackler, chargée de recherches au CNRS? notamment sur les questions d’islam et d’islamisme. « Sephora s’allie de fait aux islamistes que sont les Frères musulmans en faisant la promotion des hijabeuses. Pathétique », abonde, pour sa part, la journaliste Cécile Pina. Pour Nicolas Dupont-Aignan, cette campagne publicitaire est « une honte ». Comme lui, de nombreux internautes appellent au boycott de l’enseigne appartenant au groupe LVMH. Désabusé, le collectif féministe identitaire Némesis s’interroge : « Quelle grande marque n’a pas encore cédé aux pressions communautaires ? »

Un marché en plein essor

En effet, depuis maintenant près de dix ans, de nombreuses grandes marques se sont converties peu à peu à la mode islamique, aussi appelé « modest fashion », ou mode pudique. Et qu’on ne s’y trompe pas : derrière cette gamme de vêtements présentés comme confortables, élégants et inclusifs, la « modest fashion » reste avant tout une mode islamique. Hijab de course ou de natation chez l’équipementier Nike™, burkini chez son concurrent Adidas™, collection « Abaya » dessinée par la marque Dolce & Gabana™, mannequins voilées dans les campagnes publicitaires de la marque de prêt-à-porter H&M™, collections spéciales dans les rayons d’Uniqlo™… Le succès de la mode pudique semble conquérir les plus grandes enseignes de l’Hexagone. Rien d’étonnant, d’après Gilbert Collard pour qui la clientèle cible de ce marché est de plus en plus importante en France. « Si [ces marques] le font, c’est que c’est rentable. Le capitalisme n’a qu’un seul principe : faire du fric », commente-t-il sur X.

Longtemps réservé aux pays du Golfe, le marché de la mode pudique connaît ainsi une forte explosion en Europe, et plus particulièrement en France. Selon le dernier rapport annuel de l’état de l’économie islamique mondiale, le marché de la « mode halal » progresse en moyenne chaque année de près de 6 %. En 2021, il représentait 295 milliards de dollars. Cette année, la vente des abayas et des hijabs devrait peser 320 milliards de dollars, précise Le Figaro. Par ailleurs, la France se hisse parmi les dix pays les mieux placés sur le secteur de la « modest fashion ». Preuve de ce succès, Paris accueille désormais depuis deux ans la Modest Fashion Week. Un marché qui peut compter sur de nombreux influenceurs sur les réseaux sociaux pour vanter ses mérites auprès de la jeune génération. Souvent les mêmes qui incitaient les élèves à porter des abayas et des qamis pour se rendre en cours... Face à cet essor, les services de renseignement territoriaux se montrent prudents. Comme le révèle Valeurs actuelles, ils redoutent notamment que ce marché ne permette une banalisation de l’islamisme.

Outre la mode pudique, la France voit également se développer sur son sol le marché alimentaire halal, ainsi que le tourisme et les médias islamiques. À en croire certains, le « halal way of life » serait à nos portes...

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

50 commentaires

  1. « A Rome fait comme a Rome  » . Si « ils (elles) ne se plaisent pas en FRANCE personne ne les retiendra , « ils » (elles) peuvent partir dans un pays musulman comme « l’Arabie Saoudite » on verra si « ils » ( elles) seront aussi vindicatifs à l’égard des autorités Saoudiennes ! Une chose est sure ,cette vindicte islamique ne peut pas durer en occident .

  2. En toute logique, l’épouse de Bernard Arnault, la pianiste Hélène Mercier-Arnault devrait jouer en public vêtue du hijab et pourquoi pas, Bernard Arnault portant une djellaba ? Gilbert Collard a raison, tout cela c’est pour faire du fric, du fric . Je boycotte Sephora.

  3. Mais tout le mode devrait savoir, la gauche anticapitaliste en tête, que l’immigration et l’islamisation qui vont évidemment de paire, sont organisées par le business et le sâle fric mondialiste, les GAGAM, DAVOS, etc… lesquelles se moquent éperdument des souverainetés et des cultures , le tout sous le haut patronage de l’ONU !
    Quelle honte que nos gouvernants leur lèchent les bottes depuis 50 ans, dans exceptions !

  4. « Face à cet essor, les services de renseignement territoriaux se montrent prudents. Comme le révèle Valeurs actuelles, ils redoutent notamment que ce marché ne permette une banalisation de l’islamisme. » Et ils font quoi pour s’y opposer?

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