Sciences Po : Une enseignante contrainte de quitter son poste pour avoir osé dire « homme » et « femme » pendant son cours

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La montée du totalitarisme woke à Sciences Po Paris n’est pas une nouveauté. En cette fin d’année 2022, une professeur de danse, attachée au respect de son art, en a fait les frais. Refusant de se soumettre à la doxa woke et à la théorie du genre, cette enseignante a été contrainte d’abandonner son poste. Récit.

Contacté, Science Po n’a pas donné suite à nos sollicitations.

« Des propos à caractère discriminatoire »

Forte de ses ascendances corréziennes et hautes-savoyardes, Valérie refuse de baisser les bras face à l’emprise woke. Après huit années de bons et loyaux services à Sciences Po, cette professeur passionnée de danse préfère se retirer plutôt que de se soumettre aux impératifs de la théorie du genre.

Tout débute à la rentrée universitaire 2022. Sans qu’elle ne le remarque, Sciences Po modifie les catégories d’inscription pour ses cours de danse. Fini « homme » et « femme » ; désormais, place à une nouvelle classification : « leader » et « follower ». « Au début, je me suis dit qu’ils avaient mis les catégories en anglais pour qu’elles soient plus compréhensibles par les élèves étrangers », raconte-t-elle naïvement. Mais rapidement, l’enseignante déchante. Dès les premiers cours, ne tenant pas compte de la nouvelle nomenclature, elle décide de répartir ses élèves selon les catégories « homme » et « femme ». La sentence ne se fait pas attendre.

« J’ai reçu un coup de téléphone de Sciences Po. Ils m’ont dit qu’un élève s’était plaint de mon comportement, que je l’avais mis mal à l’aise. Ils m’ont demandé de respecter les "principes d’inclusion" et la charte éthique de l’école », explique-t-elle auprès de BV. Mais Valérie refuse de se soumettre à de telles injonctions. Elle leur explique que la danse est « un art de complémentarité », que la femme ne peut être réduite au rôle de « followeuse » (« suiveuse ») et que la nature physique et biologique est faite pour que les hommes dansent les rôles d’hommes et les femmes les rôles de femmes. Malgré les justifications, rien n’y fait. La direction de la vie de campus et de l’engagement lui explique alors, dans un échange de mail que BV a pu consulter, que « des propos avaient été perçus par certain.e.s étudiant.e.s comme non adaptés » (sic). Et d’ajouter : « Les propos à caractère discriminatoire ou perçus comme tels notamment liés à l'orientation sexuelle n'ont pas leur place dans les activités que nous proposons à nos étudiant.e.s » (sic). Autrement dit, si Valérie souhaite continuer à donner des cours aux élèves de Sciences Po, elle ne devra désormais plus constituer les couples sur la base « du genre ou sexe des participants ». Pour Valérie, « c’est de la folie ! »

 Un combat pour les femmes

Ancienne élève de Sciences Po, Valérie « aimait cette école et les cours proposés malgré l’influence idéologique déjà très à gauche ». Mais là, la professeur de danse tombe des nues. « Jusqu’à présent, tout se passait très bien avec Sciences Po », regrette-t-elle. Pendant huit ans, les cours de danse (rock’n'roll, danses latines, danses de salon) ont été dispensés sans encombre ni rappel à l’ordre. « Si j’avais plus de filles que de garçons inscrits, j’acceptais que certaines filles fassent le rôle du garçon mais on gardait les catégories existantes », explique-t-elle. Si Sciences Po voulait imposer de telles catégories, l’école n’avait qu’à créer un cours de « same sex », suggère d’autre part l’enseignante. Mais cette année, l’institut de la rue Saint-Guillaume l’informe que si elle souhaite poursuivre ses cours, il faudra se conformer au cadre prévu par l’école, à savoir effacer les distinctions de sexe. Ferme dans ses convictions, Valérie refuse cette indifférenciation. « Avec beaucoup de regret mais conformément à ma volonté de préserver mon art, mon enseignement et ma liberté d'aimer une discipline existante qu'on souhaite dénaturer, je ne serai pas votre professeur de danse au second semestre 2022 », leur écrit-elle.

Au-delà de la préservation de son art, Valérie décide de témoigner pour les générations futures, et notamment pour les femmes. « À 53 ans, je n’ai jamais été féministe mais je vais le devenir », nous explique cette ancienne militante du RPR. Et de poursuivre : « Je suis une femme et j’en suis fière. » La professeur refuse que les hommes viennent éclipser les femmes dans le domaine sportif. « Après la danse, ce sera l’athlétisme ou le rugby et jamais plus les femmes ne seront championnes. On est en train de tout perdre », se désole-t-elle.

Si elle a renoncé à donner des cours à Sciences Po, Valérie continue de faire vivre sa florissante école de danse et de défendre son art.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

77 commentaires

  1. Pour ceux qui auraient encore des doutes, je vous conseil le film sur l université d Evergreen, aux USA, on y va tout droit… Et on n en est plus très loin. Il va falloir réagir…

  2. Je pensais naïvement que notre pauvre France était aux mains de cinglés ; je découvre qu’elle est également aux mains de malades !

    • Pour information il n’y a pas qu’en France, élargissez votre champ de vision et vous verrez la catastrophe qui est en marche : oubliez BFM TV et consorts, laissez la naïveté au vestiaire. Cordialement.

    • Mais nous en sommes là parceque chacun d’entre nous se révolte derrière son écran !!!! et donc çà fait pchitt !!
      Si au contraire nous étions TOUS DANS LA RUE ces soit disant  » progressistes » auraient le trouillaumètre à zéro –
      Parceque là où ils sont ils se sentent bien à l’abri et pensent que tout leur est permis, mais allez les chercher dans leur bureaux, dans leur planques et faites les descendre dans la rue face à la foule pour qu’ils s’expliquent et vous les verrez se Ch… dessus – Leur méthodes de lâches ne méritent pas autre chose que la honte en publique !
      La Danse en plus ne peut pas intervertir les genres, aucune femme ne peut faire un  » porté » avec un homme à bout de bras, et ce quelque soit la danse, et effectivement si c’est pour évincer les femmes, je comprends la réaction de ce prof. de danse !

      • Je suis tellement d’accord avec votre analyse Ann Wells !
        Malheureusement, dans ce pays aujourd’hui les minorités ont pris le dessus, et à l’instar des mouvements « féministes » qui tuent le féminisme, ceux-ci ont castré le peu qui restait de « mâles ».
        Donc au moment urgent, ou il faudrait prendre des manches de pioches pour aller dans les rues nettoyer ces groupuscules néfastes, il n’y a plus personne pour s’y coller.
        Comme vous le faites si justement remarquer, chacun derrière son écran est prêt à tout, mais quand il faut passer à l’action c’est ; « armons nous, et partez… »

      • Je répèterais ici mon commentaire à Olivier De Belleville, en insistant sur le fait que ces déviances sont mondiales et qu’elles touchent tous les secteurs de la vie humaine (regardez le scandale mondiale du covid!). Si les peuples ne s’impliquent pas, fortement et tous ensemble, dans la lutte contre cette gangrène, ils seront détruits pour partie et réduits à l’état de robot pour les survivants.

      • Bof, déjà Simone de Beauvoir la concubine de Sartre , professeur à l’Ecole Normale supérieure avait fait cette déclaration de génie « On ne nait pas femme, on le devient ». Le tragique est que ces jeunes formés à l’IEP de Paris accéderont aux postes de commande non par leur talent, mais par le seul fait d’avoir adhéré à l’idéologie du moment, aussi tordue soit-elle. La question qui se pose est la suivante: comment un pays peut-il pérenniser son existence, dirigé par des malades mentaux.

    • Dans un pays ou l’on promeut l’auto électrique tout en fermant les usines nucléaires fournissant l’énergie dont elles auront besoin, on peut tout attendre.

  3. « Sciences Po » , censé fournir les élites de demain devient progressivement une institution digne du caniveau.

  4. Je trouve le discours rapporté de l enseignante peu clair: d ‘une part elle dit que la femme ne doit pas être réduite à un rôle de suiveuse. D autre part elle semble assigner aux femmes ce rôle de suiveuse ( par complémentarité aux hommes qui sont leaders). La femme est complémentaire de l homme comme le follower est complémentaire du leader.
    Donc il me semble que contrairement à ce qu elle affirmerait, elle réduit les femmes au rôle de suiveuse. En tout cas il semble manquer d homme dans ses cours et il n’ est visiblement pas question qu un homme ne s y conduise pas en leader et vole la place d une femme. Elle doit souffrir particulièrement de l’existence d hommes efféminés.

  5. Je n’embaucherais pas un ancien ou une ancienne de Sciences Po sorti depuis 2010. Une majorité d’individus imbus de leur personne, coupés de la réalité, des privilégiés qui se considèrent comme des victimes, ce qui les autorise à insulter et terroriser la terre entière.

  6. On voit le résultat de tels comportements sur ces élèves arrivés dans la vie politique française: une catastrophe.

  7. Il ne va bientôt plus rester que les séries de fin de journée, genre demain nous appartient, pour encore et toujours différencier hommes et femmes et c’est visible dans les scènes de lit où le type montre son poitrail et madame se cache sous la couette. A l’heure actuelle, égalité oblige et non différenciation, c’est étrange mais c’est comme çà !! Ahahahaha!!!

  8. Cela fait penser à Byzance encerclée par l’islam et discutant du sexe des anges. Sciences Po avec ses prochains élèves des banlieues.

  9. Sans compter l’écriture inclusive…..qui contredit « leader » et « follower ». Jusqu’où va la bêtise de l’idéologie!

  10. Théorie du genre, woke, anglicisme …, immigrationisme, …, ne sont que fruits verreux ou  » poisons » d’idéologies totalitaires qui s’appliquent à dénaturer l’identité culturelle de la France, à assombrir , éteindre ses lumières, avec le concours de dirigeants aussi imbus qu’inclairvoyants, qui, depuis mai 68 et le départ de De Gaulle, laissent se développer le déclin de notre pays, en quasi tout point.
    Seule, l’union des français de coeur et d’esprit, de toute origine, ou patriotes, peuvent éradiquer le désastre infligé à leur belle patrie millénaire, qui ne peut se relever et re continuer à progresser qu’en se libérant, de tout et de tous ceux qui la détruisent à notre époque caractérisée par le développement de l’individualisme, le mondialisme financier, et par les sempiternels désirs de domination et de conquête, qui, irrémédiablement, font fi du bon sens commun et du bon devenir de chacun.
    La terre n’est belle que par la diversité immuable de ses paysages, tout comme l’Humanité ne l’est que par celle culturelle de ses peuples.
    Le non respect des différences ne peut que conduire au pire ou au néant.
    Le respect de soi, chez soi, celui des autres, chez eux, est le seul comportement permettant le développement vers l’idéal.
    Toute idéologie prétendue nouvelle est dangereuse car elle dénie, le plus souvent et par trop, pour s’imposer, le respect du passé et celui de l’autre. L’avenir ne saurait prospérer s’il dénigre le passé.
    Tout être est naturellement le fruit de ses ancêtres sur lequel son bon devenir repose.

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