[Satire à vue] Tirs de feux d’artifice entre Anne Hidalgo et le préfet Lallement

800px-14_juillet_2018_-_feu_d'artifice_de_la_fête_nationale_tirée_depuis_le_champ_de_Mars_à_Paris_par_le_Groupe_F_(41604910560)

La guerre du 14 Juillet entre la mairie de Paris et le préfet Lallement a débuté par un lancer de courrier assassin au ministre de l'Intérieur. À la veille des festivités pyrotechniques qui vont illuminer le ciel parisien, Anne Hidalgo alerte Gérald Darmanin. Son préfet de police, celui avec la grande casquette, n'a prévu aucune force de police sur le pourtour du Champ-de-Mars. Quel est ce sombre personnage qui « joue avec la sécurité des Parisiens » ? L'affreux bonhomme « met en péril l'accueil dans les meilleures conditions de sécurité des 70.000 personnes attendues sur le site ». Pour ne pas trop effrayer son interlocuteur, le maire de Paris a la délicatesse de ne pas évoquer un possible retour en force des supporters anglais. Ces gens-là sont également férus de feux d'artifice. La fête serait gâchée, la pelouse du Champ-de-Mars incendiée, la tour Eiffel démontée. Mais point trop n'en faut. Le cas du responsable au grand chapeau est déjà suffisamment grave.

Touché mais pas coulé, le 16 juillet, Didier Lallement lance une contre-offensive. Après deux jours passés à extraire les flèches qui étaient venues transpercer sa très haute dignité, le préfet-plus-pour-longtemps lance une attaque frontale à l'auteur de la lettre anonyme signée de la main de l'ex-candidate à la présidence. Les bombes sifflent aux oreilles de la dénonciatrice. À vrai dire, et pour ne rien cacher aux rescapés, la soirée consista en une série de défaillances sécuritaires. Point de blessés, point d'incidents, mais rien n'alla. Tout ne fut que dysfonctionnement, laisser-laisser, désorganisation. Seule une intervention divine peut expliquer le relatif bon déroulement de la soirée. L'appel du monastère pointe au travers des écrits du préfet. La reconversion ne fait plus de doute. Il tentera d'obtenir l'explication de ce miracle du 14 Juillet auprès d'un père chartreux. Après la casquette, la tonsure. C'est désormais revêtu d'une robe de bure que le père Didier Lallement chantera les louanges d'Emmanuel Macron.

Avant de quitter ce poste qui lui valut tant d'ingratitude, il énumère longuement les manquements organisationnels de la soirée... comme un chapelet déroulé. Toute la classe politique s'incline. Entrer dans les ordres après avoir échoué à les maintenir. Quelle carrière !

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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