[Satire à vue] Bruno Le Maire : Macron n’en peut plus

La révélation de Politico a saisi d'effroi la sphère médiatique : le Mozart de la finance ne supporterait plus son chef d'orchestre. Emmanuel Macron pensait avoir composé une symphonie économique. Or, voilà que, sous la baguette de Bruno Le Maire, le chef-d’œuvre tourne à la cacophonie. Un proche du génie aurait confié : « C'est physique, il va lui demander de se suspendre au plafond pour remplacer le punching-ball. » Passé un certain nombre de couacs, la musique n'adoucit plus les mœurs.

Un premier refroidissement des relations a été constaté le 20 mars dernier. Au cours d'une réunion consacrée au déficit public, le Président prodige recadre son obligé ministre : « Bruno, ça fait quand même sept ans que tu es là. » En cause, les solutions exposées par le « spécialiste ». Surmené par l'écriture de ses romans, il a glissé quelques scènes salaces dans le dossier qu'il soumet à Emmanuel Macron. Nous devinons sa stupeur.

L'entrée dans une période de glaciation se confirme avec la proposition de l'écrivain de soumettre à l'Assemblée un budget rectificatif. Souligner que le déficit sera de 5 % au lieu des 4,4 % prévus... En pleine campagne européenne ! Les nerfs du chef de l'État sont désormais à fleur de peau. Il souhaite garder « le cap ». Iceberg droit dedans. « Je ne veux pas en entendre parler. Nous n’avons pas un problème de dépenses excessives, mais un problème de moindres recettes. » Le capitaine du Titanic l'avait déjà fait remarquer aux passagers : « Ce n'est pas l'eau qui monte, c'est l'air qui se raréfie. »

Depuis ce désaccordage des violons, Wolfgang Amadeus Macron fuit son interprète. Le projet ayant été abandonné, c'est dorénavant Bruno Le Maire qui pourrait être présenté à l'Assemblée entièrement rectifié. Moins 15 % sur ses compétences, moins 50 sur son avenir à Bercy. Des bémols de tous côtés. Le compositeur est à sa partition. Un requiem et n'en parlons plus.

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