Derrière les barreaux de Fresnes, une grande majorité d’étrangers

Prison Fresnes
Fresnes - Photo Groupe Rassemblement national
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Cet article a été publié le 03/12/2022.

Après des semaines d'émeutes, le débat est récurrent : y a-t-il un lien entre immigration et délinquance ? À Fresnes, premier élément de réponse. Dans cette vieille prison françaises, plus de la moitié des incarcérés sont étrangers...

Il est 8 heures, ce mardi 29 novembre. Devant la large et haute porte bleu roi de la prison de Fresnes, à vingt kilomètres au sud de Paris, un petit groupe emmitouflé attend dans le froid. Il y a là, autour de la députée RN de Gironde Edwige Diaz, membre du bureau exécutif et vice-présidente du RN, quatre députés RN de la commission des lois, Stéphane Rambaud, Gisèle Lelouis, Marie-France Lohro et Timotée Houssin et une députée de la commission des affaires sociales, Bénédicte Auzanot, accompagnés de leurs attachés parlementaires et de cinq journalistes. Tous ont franchi un premier rideau, un mur surmonté de barbelés dont la porte est gardée et munie d’un passage levant. Ils ont longé les hautes murailles de la prison, sont passés sous les guérites. Sas, examen des bagages et habits, portes qui se déverrouillent et… nouvelle enceinte.

Edwige Diaz a été désignée par le groupe RN de l’Assemblée pour travailler sur la future loi sur l’immigration, dite loi Dussopt-Darmanin, du nom des deux ministres du Travail et de l’Intérieur. Un projet de loi ultra-sensible « pour l’asile et l’immigration dans la République ». Si sensible que l’exécutif donne la nette impression d’y aller… à reculons. Le texte qui devait déboucher en fin d’année devrait passer en Conseil des ministres en janvier puis au Sénat avant de revenir, en mars ou avril, à l’Assemblée. Avec près de six mois de retard. Le temps, pour la petite délégation, de creuser le sujet, d’arpenter le terrain et de visiter les prisons de France.

À Fresnes, rien ne semble avoir bougé depuis la construction de l’ensemble en 1898. Ni le vaste porche d’entrée, ni les trois immenses bâtiments qui barrent de part en part le quadrilatère ceint de murs, les « divisions », ni les murs d'enceinte surmontés de miradors. La délégation sillonne ce lieu d’Histoire. Les trois « divisions » sont desservies par des couloirs voûtés : 5 à 6 mètres de plafond à vue de nez, parquet au sol, fresques au mur représentant d’anciens prisonniers célèbres.

Chaque « division » est identique : vaste couloir central coiffé d’un filet (pour parer aux chutes volontaires des détenus qui enjamberaient les parapets), trois étages à droite et à gauche percés de petites portes de bois, basses, étroites. Sur chaque porte, un verrou manuel, une impressionnante serrure et un œilleton. Le tout, d’époque. Il règne une douce chaleur. En dépit des volumes, les prisonniers n’ont pas froid. Une odeur indéfinissable, de promiscuité, d’humidité et de nourriture tiède flotte dans l’air confiné. De temps à autre, un éclat de voix déchire le silence et résonne sous les voûtes. On ne distingue pas les propos, mal prononcés ou plus probablement hurlés en langue étrangère. Ils sont un ou deux par cellule de 10 à 12 m2. Le confort est sommaire : lit étroit, lavabo minuscule, cuvette de WC, table format poche, petite étagère.

Lorsqu’il fait froid comme aujourd’hui, les détenus laissent passer l’heure de la promenade et préfèrent rester au chaud dans leur cellule. Ils n’y vivent pas à plus de deux, actuellement, mais passeront à trois par cellule, bientôt, si les effectifs montent encore.

Chaque pensionnaire a droit à une heure et demie de sortie chaque jour, par groupes d’une trentaine de détenus, dans une minuscule courette entourée de murs de 6 mètres surmontés de barbelés. Des cours, on aperçoit les minces rubans de tissu anarchiques qui relient les unes aux autres les fenêtres des cellules : les prisonniers incarcérés se passent ainsi des produits ou de la drogue, achetés ou apportés lors des visites. Régulièrement, les employés nettoient ces fils que les prisonniers rétablissent aussitôt.

Le directeur, affable, attentif, répond à toutes les questions. Lorsqu’il sèche, ses services, papiers et chiffres en mains, complètent.

Fresnes respire encore l’Histoire de France. La prison verrouilla les écrivains Jean Genêt, Marc Sangnier (arrêté par la Gestapo), Robert Brasillach avant son exécution, Sacha Guitry, les politique Pierre Laval, Joseph Darnand, l’industriel de l’automobile Louis Renault. Brasillach, l’auteur des poèmes de Fresnes, reconnaîtrait sans difficulté le décor : rien ne semble avoir changé. Plus récemment, le collaborateur Paul Touvier, le patron d’Elf Loïk Le Floch-Prigent ou le tueur en série Michel Fourniret ont habité les cellules.

Mais Edwige Diaz n’est pas venue voir le décor de cette vieille prison française restée dans son jus. « Le but, c’est de savoir précisément quel est le nombre d’étrangers détenus ici », explique la députée. Le petit groupe a la réponse dès le début de la visite, dans les locaux de l’administration. « Fresnes abrite 1.915 détenus, dont… 887 étrangers », détaille un fonctionnaire pénitentiaire. Chiffres à fin novembre 2022, donc. Les étrangers détenus à Fresnes sont eux-mêmes issus de… 82 nationalités ! Et le nombre de doubles nationalités est inconnu. La tour de Babel échafaudée par le mondialisme se révèle là dans toute sa nudité. L’envers du discours sur l’intégration et le vivre ensemble parle de lui-même. Certaines nationalités sont mieux représentées que d’autres. En tête, les Algériens devancent en nombre les Marocains, les Tunisiens et les Roumains.

La proportion d’étrangers laisse les visiteurs sans voix. « Les chiffres déconcertent, je ne m’attendais pas à cela », confie Edwige Diaz qui précise que les prisons françaises détiennent environ un quart de ressortissants étrangers en moyenne. La France abrite 72.809 détenus au 1er novembre 2022, selon le ministère de la Justice. « Ces chiffres valident notre conviction sur le lien entre immigration et délinquance, entre surpopulation carcérale et immigration », détaille la députée.

Un désastre pour les Français qui subissent les méfaits d’une population criminogène venue souvent illégalement. Des Français qui payent ensuite très directement sur leurs deniers le prix de la mise hors d’état de nuire des malfrats en prison, voire le coût de leur récidive et de leur réinsertion. « Ces personnes sont accueillies aux frais du contribuable : chaque détenu coûte environ 110 euros par jour », précise Edwige Diaz. Le prix d’un hôtel de bonne tenue. Chaque mois, un détenu coûte ainsi à la collectivité quelque 3.300 euros, deux fois le SMIC mensuel brut.

Comme si le maintien de l’ordre chez ses propres ressortissants ne suffisait pas, la France juge, défend, condamne et incarcère ainsi à ses frais une population de malfrats accourus du monde entier, souvent illégalement. Pour Edwige Diaz, trop, c’est trop. « Ce n’est pas aux Français trahis dans leur élan de générosité de régler les frais engendrés par la criminalité et la délinquance, tranche la députée. Nous sommes favorables à l’expulsion des délinquants étrangers. Ils effectueront (ou non d’ailleurs, peu importe !) leur peine dans leur pays d’origine : en tout cas, ils partent. Et ne reviennent pas. » De quoi mettre un terme, sans frais excessifs, à la surpopulation des prisons, thème cher à la gauche. C’est la NUPES qui devrait être contente !

Photos Groupe Rassemblement national

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:18.
Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

51 commentaires

  1. Comme en Suisse faire payer l’hébergement des détenus(es) par les familles, et non par les citoyens contribuables doublement victimes de leur agresseurs incarcérés

  2. Nous ne le soulignerons jamais suffisamment. La sanction dérisoire nourrit la délinquance , plombe la Justice. Cette sanction est ridiculisée par le délinquant, sert d’exemplarité dans la mesure où le dérisoire ne rend pas craintif , dissuasif. Les beaux parleurs nous dirons « mais la sanction n’est pas un remède humanitaire » . Dans l’attente de la solution miracle qui rendrait la jeunesse plus éduquée, civique et responsable, c’est la meilleure solution pour pallier à la déficience de ce régime macronien. Mais aucune volonté affichée dans ce sens, le durcissement des sanctions. Pas de prisons suffisantes à l’horizon. Quant à la Justice, nous l’entendrons se plaindre de plus en plus compte-tenu qu’elle aura de plus en plus de récidivistes à traiter. C’est un tonneau des Danaïdes.

  3. La solution de ce problème est inaccessible puisque la Président de la République s’en fout éperdument. Lui ne s’intéresse pas à la basse politique, celle de l’intérieur du pays et de la vie des citoyens, mais à la haute politique, celle des finances et de l’international.

  4. Si ces chiffres sont exacts (et si je ne me goure pas) ça fait 72809x3300x12 mois = 2 883 236 400 Euros. 2 milliards, 883 millions et 236 mille 400 € par an pour nos chers, très chers détenus. Encore les Français, on ne peut pas y échapper mais en importer, là c’est foutage de gueule !

  5. Impensable ,inadmissible et scandaleux …voilà ou nous conduit le laxisme des gouvernants trop payés …cela les empêche de réfléchir aux dégâts pour notre pays …c’est mieux de danser en Nouvelle Orléans …..et s’en foutre .

  6. C’est bien pour cela que, si les frontières étaient rétablies (problème de l’UE) et si le gouvernement « tapait » du poing sur la table pour renvoyer les étrangers délinquants (et toute leur famille) au pays, il n’y aurait pas besoin de construire ces couteuses places de prisons, au grand dam des richissimes groupes de BTP !

  7. Tout n’a pas changé depuis la seconde guerre mondiale mais, à l’époque de Brasillach, on y parlait français . La population actuelle est importante mais si les peines de prison prononcées y étaient exécutées elle serait triple de ce qu’elle est . Dans ce cas le taux de prisonniers étrangers serait d’environ 80% à vue de nez.

    • Exactement, ce qui montre bien l’hypocrisie de nos gouvernants, ne pas faire exécuter les peines à cause du manque de places, places qui pourraient être gagnées si les étrangers ne purgeaient pas leur/s peine/s en France mais étaient renvoyés chez eux. Mais il faut du courage et du patriotisme, ce qui fait cruellement défaut à ceux au pouvoir, qui sont pourtant là pour la France et les Français, mais ça ce devait être … avant !

  8. Comment et pourquoi l’exécutif n’exige pas 110€ par jour à chaque détenu ,aucune raison que ce soit une fois plus le contribuable qui paie ,il est déjà assez ponctionné pour faire vivre les politiques dans l’opulence alors que la disette se rapproche à vitesse grand V des citoyens français , saignés en plus par toutes les aides et primes offertes à des personnes qui ne méritent rien , sauf de repartir chez eux .

  9. Tant que la justice sera un business aussi juteux, on continuera de choyer les clandestins.
    N’ayons pas peur des grèves de la justice, ça ne changera pas grand-chose au quotidien des français.
    Engageons un bras de fer implacable pour la responsabilité des juges et pour leur élection au suffrage universel.
    Ainsi, même le juge complétant élu dans le 93 risquera lui-même la prison en cas de laxisme excessif ou de partialité électorale.

  10. Fresnes, vieille prison française, aujourd’hui peuplée pour moitié… d’étrangers
    ….Et pour l’autre moitié de « francais » d’origine étrangère……..

  11. Bravo , bien vu , on les ramène chez eux .Il est effectivement inadmissible de payer environ 110 euros par jour pour des délinquants et des criminels alors que nos ainés paient plus de 3000 euros par mois et souvent ils sont moins bien lotis , que ceux qui travaillent pour moins que ça subviennent à ces racaillent en payant l’impôt .Et ne pas oublier comment ils seraient traités dans leurs pays en tant que criminels , l’état des prisons chez eux n’a rien d’enviable et Fresnes est certes vieillot mais regardez les nouvelles prisons : un luxe et un confort indécent pour des criminels , le tout aux frais de la population .

    • inadmissible en effet qu’ils soient nourris,logés etc etc à nos frais,qu’on fasse payer les familles pour ça.

      • les familles sont volontairement insolvables…mais transfèrent des millions d’euros dans leur pays d’origine.

  12. Comme le disait notre  » cher » président , tout ça coute un pognon de dingue. Merci aux députés RN d’aller inspecter cette prison et de voir quels sont ceux qui y sont incarcérés . On voit bien que la majorité des prisonniers est de nationalité étrangère. On le savait , mais , une vérification ça ne fait pas de mal . Je salue au passage Mme Diaz , élue de ma région. En élargissant , on voit que cette immigration plombe le budget de la nation. Mme Borne veut réformer les retraites , mais le coût de cette immigration , serait bien mieux employé pour maintenir notre régime de retraite, même si des améliorations sont nécessaires. Pour en revenir aux prisons , notre gouvernement avance , que les élus sont contre ces implantations , mais combien de camps militaires fermés , qui pourraient servir pour la construction de ces prisons ? Des dizaines. Quand on veut , on peut . Mais Macron et ses affidés bottent en touche , comme d’habitude

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