Raphaël Glucksmann : à son programme, la censure des réseaux sociaux ?

Un avertissement face au « danger mortel pour nos démocraties ». Lundi 23 juin, Raphaël Glucksmann a profité d’une invitation sur le plateau ami de France 5 pour tirer la sonnette d’alarme. La situation est grave et la France doit ouvrir les yeux. Sur l’invasion migratoire ? L’entrisme islamiste ? L’insécurité endémique ? Non, rien de tout cela. Aux yeux du leader du mouvement Place publique, le péril mortel qui nous menace est ailleurs : il s’agit des réseaux sociaux. « Vous savez, aujourd'hui, les démocrates, on joue tout le temps à l'extérieur. C'est comme dans un championnat de foot où vous jouez tout le temps à l'extérieur », a-t-il ainsi lancé, filant une métaphore sportive un rien bancale. Très remonté contre ces plates-formes qui « défavorisent les positions démocratiques », l’eurodéputé dit vouloir bannir TikTok et interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. « On a des lois, en Europe, on a des règles. Le Parlement européen s'est doté de règles pour ces plates-formes et on n’a pas le courage de les appliquer. Nous aurons le courage de les appliquer ! »
ALERTE INFO | Glucksmann attaque les réseaux sociaux et souhaite la censure.
Alors que lui, dissimule sa candidature pour 2027 car sa compagne LÉA SALAMÉ est depuis des années sur le service public.
La "démocratie" socialiste :
Ils ont tous les droits, nous n'en avons aucun. pic.twitter.com/REaR7bN1cl— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) June 23, 2025
Pour appuyer ses propos, Raphaël Glucksmann évoque le problème des addictions aux écrans, qui touchent notamment les adolescents, avec à la clef des conséquences « catastrophiques du point de vue de leur santé mentale ». Un bon point pour lui. Qui pourrait prétendre que les smartphones en général et les réseaux sociaux en particulier ont un effet bienfaisant sur notre jeunesse ? L’interdiction de ces plates-formes aux mineurs de moins de 15 ans est loin d’être une mauvaise idée.
L’argument fallacieux de « l’ingérence »
Mais Raphaël Glucksmann ne limite pas son argumentaire au bien-être mental de nos enfants. C’est là que le bât blesse. Pour justifier sa volonté d’emprise sur les réseaux sociaux, l’homme de gauche dénonce « des ingérences dans nos pays ». « TikTok a sciemment favorisé le candidat d'extrême droite en Roumanie, faussant le résultat des élections obligeant la Cour constitutionnelle à annuler un résultat d'élection, a-t-il affirmé. Ça vient d'être prouvé ! »
Le compagnon de Léa Salamé ne regarde pas assez France 2, visiblement. En avril dernier, l’émission Envoyé spécial avait discrédité cette « fake news » selon laquelle une « ingérence russe » aurait été menée sur TikTok afin de faire gagner le candidat Georgescu. L'enquête a révélé que c’était, en réalité, l’œuvre du parti centriste au pouvoir, le Parti national libéral, qui, par le biais d’une campagne publicitaire, avait tenté - en vain - de diviser les voix de l'extrême droite... Aucune ingérence étrangère ni aucun « complot russe » en vue, donc.
Donc le fameuse "campagne d'ingérence russe" sur les élections présidentielles en #Roumanie, selon l'enquête de journalistes, c'est le petit jeu électoral d'un parti au pouvoir, le Parti National Libéral, qui pour diviser les voix de l'extrême-droite a payé une campagne sur Tik… pic.twitter.com/rStNcCQWVv
— Kâplan (@KaplanBen_Fr) May 17, 2025
S’agirait-il moins pour Raphaël Glucksmann de protéger les enfants ou défendre la démocratie que de censurer les discours contraires à sa propre idéologie ? On peut légitimement se poser la question. Dans sa diatribe anti-réseaux sociaux, le quadragénaire s’en est pris ouvertement aux « milliardaires néo-réactionnaires de la côte ouest américaine ». Il a désigné nommément l’ennemi : Elon Musk.
La tactique est habile. On commence par bannir TikTok au nom de la santé mentale des enfants et de la lutte contre les ingérences pour, ensuite, s’attaquer à X, dont le tort principal, on l’a compris, est d’autoriser l’expression d’idées conservatrices, voire identitaires. C’est d’ailleurs pour cette raison que la plate-forme est dans le collimateur de l’ensemble de la gauche. De l’ancien commissaire européen Thierry Breton à Marine Tondelier en passant par Jérôme Guedj, on ne compte plus les responsables politiques qui ont appelé au démantèlement du réseau social d’Elon Musk. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lui-même a menacé X « de bannissement, de fermeture » en raison « d’un débat public perturbé ». Avec Raphaël Glucksmann, ce camp opposé à la liberté d’expression compte un nouveau membre.

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42 commentaires
Glucksmann, soit l’homme de la chance…
Ben non! C’est pas une chance pour la France!
le Glucksman et sa moitié Salamé, sont tout deux des personnes qui sur un ton péremptoir assènent des vérités qui n’en sont pas, ce sont des gens qui naviguent sur l’écumes des évènements sans prendre la peine de vérifir ni de creuser . De ce point de vue ils se sont bien trouvé !En fait ils sont d’une insignifiance qui n’épatent que les mollusques .
On se portait beaucoup mieux, et les gens étaient moins bêtes lorsqu’il n’y avait pas de réseaux sosots !
On peut penser beaucoup de mal des réseaux sociaux et de leur influence. Mais ce n’est pas en brandissant des interdictions (qui d’ailleurs feront dès leur mise en place l’objet de multiples et certainements ingénieux contournements) que l’on arrivera à remettre la liberté d’expression à sa place normale. Tous ces gens de gauche ne savent décidément rien inventer d’autre que des entraves à la liberté, au nom bien entendu des « valeurs » de la république.
Les Hongrois sont des bourricots manipulables par TikTok. Is sont dépourvus de cerveau. Pourtant quand j’ai visité la Hongrie en 1964 lors du premier échange culturel entre nos deux pays j’ai cru voir des gens instruits. Alors me dire que les élections y ont été influencées … me laisse penser que les lessivés du cerveau ne sont pas ceux que l’on accuse d’être influençables
Internet est un gigantesque espace de liberté d’expression avec ses qualités et ses défauts.
Si au lieu d’interdire on éduquait et incitait les enfants à la prudence ? Va-t-on dorénavant interdire aux jeunes de passer leur permis de conduire et prendre le volant sous prétexte que la route tue ?
Cette proposition, qui comme chacun le sait n’engage que ceux qui veulent bien y croire, est en effet très habile pour convaincre des parents (électeurs potentiels) totalement démunis.
Eux-mêmes bien souvent accrocs aux réseaux sociaux et si peu habitués à penser par eux-mêmes qu’on les imagine mal aptes à contrôler et limiter internet à leurs enfants.