Racisme anti-Blanc : Marion Maréchal veut rendre visible cette vérité interdite

Même à gauche, contraints par la réalité, certains politiques acceptent de constater l'existence du racisme anti-Blanc.
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Depuis le drame de Crépol, où le jeune Thomas s’est fait tuer lors d’un bal de village, la notion de racisme anti-Blanc refait surface. En effet, le jeune homme aurait été poignardé aux cris de « On est la pour planter des Blancs ». L’enquête est en cours pour déterminer ou non la présence du caractère raciste de cet homicide qui, pour l'heure, n'est pas retenu.

Mais toute la classe politique ne reconnaît pas l'existence de ce racisme anti-Blanc, au point de l’invisibiliser voire de le nier entièrement. Marion Maréchal, députée européenne et présidente du parti Identité-Libertés, compte briser le tabou qui entoure ce phénomène grandissant, selon elle. Lors d’une conférence prévue ce lundi 12 mai, elle compte bien lever l’omerta et traiter de ce sujet. Avec François Bousquet, auteur du livre Le Racisme anti-Blanc, aux Éditions La Nouvelle Librairie, et Thibaut Monnier, député RN de la Drôme, Marion Maréchal évoquera le « racisme anti-Blanc, une vérité interdite ».

La classe politique est divisée sur le sujet. Les sciences sociales ne reconnaissent pas officiellement le concept de racisme anti-Blanc. De manière générale, à quelques exceptions près, la gauche est dans le même sillage. Rokhaya Diallo, journaliste féministe, antiraciste et décolonialiste, avait déclaré clairement que le racisme anti-Blanc n’existait pas. Ces mots ont inspiré la députée écologiste Sandrine Rousseau qui a publié sur ses réseaux sociaux, notamment sur un Instagram, la phrase suivante : « Le racisme anti-Blanc n’existe pas. » Sur les bancs des Insoumis, l’avis est le même. Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI et NFP à l’Assemblée nationale, s’était confrontée à la vision de Marion Maréchal, lors d’un débat pendant la campagne des élections européennes. L’insoumise avait déclaré que « le racisme anti-Blanc [était] une invention de l’extrême droite ». Pour soutenir sa collègue, Antoine Léaument, le très médiatique député LFI de l’Essonne, s’était fendu d’un tweet, qualifiant la candidate Reconquête de « bête ». Il déclarait qu’« il y a autant de racisme anti-Blanc que de machisme anti-homme ».

 

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Cependant, toute la gauche ne se cantonne pas à la négation du racisme anti-Blanc croissant que dénonce Marion Maréchal. Fabien Roussel, le chef de fil des communistes, invité sur CNews, avait reconnu clairement l’existence de ce type de racisme. À gauche, encore, la très socialiste Najat Vallaud-Belkacem avait assumé, et ce, dès 2012 : « Chacun peut convenir sans mal ni complaisance qu'il existe. » Plus au centre, les déclarations en faveur de la reconnaissance du racisme anti-Blanc émergent. Édouard Philippe, ancien Premier ministre et candidat à l’élection présidentielle de 2027, avait timidement confié, dans les colonnes du Journal du Dimanche, qu'« il est bien possible qu'il y ait une forme nouvelle de racisme anti-Blanc comme il y a une forme ancienne de racisme anti-Noir, anti-Arabe ou anti-Juif ». Les membres du gouvernement Macron reconnaissent plus clairement cette discrimination contre les Blancs : Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, mais aussi Gérald Darmanin, garde des Sceaux, Manuel Valls, ministre des Outre-mer, Sophie Primas, porte-parole du gouvernement… Autrefois considérée comme chasse gardée du Front et du Rassemblement national, cette réalité s’impose peu à peu dans le spectre politique.

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Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

63 commentaires

  1. Essayez donc de faire dire à M Sopo, président de SOS Racisme (mot au singulier pour embrasser le phénomène) qu’il existe un racisme anti blanc. Poser la question, c’est inconvenant.

Commentaires fermés.

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