Quand la Belgique entend renouveler ses avions de chasse, à qui s’adresse-t-elle ? Aux instances européennes ? À un producteur européen ? L’Europe dispose du Rafale, en France, de l’Eurofighter produit par divers pays européens. D’excellentes machines. Que nenni ! C’est l’Amérique qui est choisie… La Belgique est libre de ses choix, mais on aurait pu penser qu’elle reste en Europe pour cet achat, non ? Et, justement, l’Europe, celle de Bruxelles (hasard de la localisation) et de Strasbourg (autre hasard), à quoi a-t-elle servi pour influencer la Belgique vers un autre choix que le sien ? Rigoureusement à rien !

Mais à l’occasion de ce drame du Covid-19, là, l’Europe a entendu jouer un rôle important ! Elle a voulu jouer à la centrale d’achat pour le bien sanitaire commun européen ! Très tôt, elle a claironné qu’elle avait passé de salutaires contrats avec les rares producteurs probables des premiers vaccins. Bien des membres de l’Union européenne ont suivi… D’autres, des francs-tireurs sans doute, non ! À nouveau, le hasard probablement a désigné l’Amérique pour nous venir en aide… Comme si nous n’avions pas, en Europe, de grands laboratoires capables de faire au moins aussi bien. Mais soit, il fallait parer au plus pressé !

Quel constat, aujourd’hui ? De lourds retards. Une désorganisation exemplaire. Une disparité étonnante dans la distribution de l’élixir salvateur. Une pénurie organisée du produit ? Le récent mea culpa de Mme Ursula von der Leyen prouve bien que les instances européennes ont voulu s’occuper de ce qu’elles ne savaient pas faire - et sans doute ne sauront jamais. Qu’elles nous expliquent pourquoi et comment, par exemple, la France, au 18 février, n’a pu vacciner (en quantité totale de doses administrées) que 4,95 % des Français, alors que l’Allemagne est à 5,63 %, l’Espagne à 5,95 %… Alors qu'Israël a vacciné 81,78 % de sa population et la Grande-Bretagne 25,04 %...

Mais la « directrice » de cette centrale d’achats improvisée entend persévérer dans la même voie. Souhaitons-lui plus de réussite. C’est la vie qui est en question : aucune place pour le marchandage et l’improvisation.

Il en est des avions de chasse comme des vaccins et, bien entendu, de tant d’autres choses. L’Europe actuelle, telle qu’elle est, n’est aucunement ce qu’elle devrait et pourrait être.

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21 février 2021 à 18:40

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