Pour la fête de la Liberté au Bataclan avec la chanteuse Yseult, éducation citoyenne à la diversité au menu !
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C’est au Bataclan que France 2 enregistrera, bientôt, une Fête de la Liberté. Au moment où celle de dire ce qu’on pense, ou même ce qu’on voit, peut envoyer directement à la XVIIe chambre devant les copains du mur des c…, c’est effectivement d’une brûlante actualité.
Mais à en croire Le Parisien, l’objectif de la soirée sera, comment dire... beaucoup plus étendu : « Mettre en lumière la liberté, le vivre ensemble, la tolérance, les droits des femmes, l’éducation et la solidarité à travers des textes fondateurs. » Fermez le ban !
Comprenez, ainsi, que les chansonnettes y seront entrelardées de « Victor Hugo, Olympe de Gouges, Jean Jaurès, Albert Camus ou Joséphine Baker », récités en plateau ou mis en scène « dans des lieux symboliques » par des comédiens (ce sera toujours ça d’économisé de droits à la SACEM).
La diversité aura, bien sûr, la large part qu’elle mérite dans ce cours d’éducation citoyenne après une dure journée de labeur, et on remarquera avec bonheur la présence de JoeyStarr (quelques condamnations au compteur dont de la prison ferme pour coups portés à son ancienne compagne), et à qui la soirée inspirera peut-être une nouvelle chanson féministe : NTOdG (« Nique ton Olympe de Gouges »).
La fête ne serait pas complète sans Yseult, chanteuse-mannequin de poids révélée, en 2013, par un télé-crochet mais surtout, depuis, militante racialiste de la plus belle eau. Parmi les victimes de sa fureur, le jeune humoriste Norman, youtubeur idole des millenials, qui avait osé brocarder l’incarnation de James Bond par une actrice noire : « My name is Bond. Fatoumata Bond. Est-ce qu’on est pas en train d’aller trop loin dans la lutte contre le racisme ? » Le choc a été si terrible pour Yseult qu'elle a quitté la France pour s'installer à Bruxelles.
Pas parce que les droits d’auteur - de chansons, par exemple - n’y sont taxés qu’à 15 %, mais pour un motif plus noble : « Ses habitants accueillent la diversité à bras ouverts, ils assument leur passé colonial, à la différence de la France. » Visiblement, la repentance pratiquée comme un des beaux-arts par Emmanuel Macron lui a échappé. Mais la Belgique, c’est si loin !
Et Yseult d’ajouter : « J’ai l’impression que nous, les personnes faisant partie des minorités, des personnes racisées, etc., on doit quelque chose à la France, mais qu’est-ce qu’on doit, en fait ? » Eh bien… à peu près tout, et d’abord son succès. Et, accessoirement, des impôts.
Mais comme le disait ma tante, au soir d’une vie entièrement consacrée au mécénat : « Finalement, les gens ne vous pardonnent jamais le bien que vous leur faites. »