Polémique Puy du Fou contre stades de foot : et si on cessait de les comparer ?

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En France, c’est une tradition, on jalouse plutôt qu’on admire. Il aurait été de bon ton de saluer l’esprit d’initiative et la créativité du Puy du Fou, capable d’ouvrir son parc et d’allier respect des mesures sanitaires et accueil du public. Mais non. Force est de constater que c’est plutôt un chœur de pleureuses qui s’est formé, ces derniers jours, contre le parc vendéen.

Parmi elles, Jean-Michel Ribes et ses théâtreux du Rond-Point, Pascal Nègre et son industrie du disque ; même Roselyne Bachelot, se rêvant en nouvelle Jack Lang du spectacle vivant, a fini par prendre ses distances. Leur reproche ? Une dérogation préfectorale. « Avec un taux d’incidence hebdomadaire pour 100.000 habitants de 3,66 tests positifs au Covid-19 et un taux de positivité de 0,65 %, le département de Vendée connaît pour l’instant une circulation du virus en net retrait par rapport au niveau national », souligne la préfecture de Vendée dans un communiqué de presse.

Et si le fond de l’affaire était ailleurs ? On devine aisément les arrière-pensées politiques se cachant derrière ces mains sur le cœur et qui visent, en réalité, la supposée amitié entre Philippe de Villiers et Macron, et un public sans doute trop populiste de ces spectacles trop populaires. L'on se souvient de la polémique déclenchée, fin juillet, pour la finale de la Coupe de France dans un Stade qui sonnait creux. Malgré une capacité d'accueil de 80.000 places, le stade de Saint-Denis n'avait pas bénéficié d'une même dérogation. Deux poids deux mesures ? Ou plutôt deux réactions différentes en sortie de tribunes ?

Sans tomber dans de banales généralités, l’attitude des insupportables supporters venus célébrer la qualification du PSG sur les Champs-Élysées peut laisser songeur. On se serait cru à une nuit de la Saint-Sylvestre à Strasbourg, ou un 14 Juillet à Dijon. Caillassage de flics, destructions de mobilier urbain et le cortège habituel de vitrines pillées de la part de jeunes sauvageons désœuvrés qui n’ont que faire des gestes barrières.

Si, comme le disait Christophe Castaner, l’émotion excuse tout et permet tout, admettons qu’il vaut mieux vibrer à un spectacle historique en Vendée que de contempler l’avenue des Champs-Élysées dégradée. Pardon, mais face à tant « d’émotion », on finirait presque par souhaiter, dimanche soir, la défaite du PSG…

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

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