[Point de vue] COP28 : il ne manquait plus que le roi Charles et pape François

charles III REX

La 28e COP28 se déroulera du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï. Pour ceux qui ne se souviendraient pas des épisodes précédents de cette passionnante série Netflix, il s’agit d’une bamboche annuelle de beautiful people arrivés en jets privés pour nous enjoindre d’être très économes de nos voyages aériens. Le sauvetage de la planète serait à ce prix, ainsi qu’à celui d’une myriade de mesures aussi pénibles que dispendieuses pour les États et les particuliers.

À vrai dire, organiser la lutte contre les hydrocarbures aux Émirats arabes unis - sous la présidence du ministre de l'Industrie émirati le sultan Ahmed al-Jaber, patron du géant pétrolier ADNOC -, c’est un peu programmer un symposium anti-cassoulet à Castelnaudary. Mais ce serait le moment de lui demander si lui et ses semblables décideront un jour d’arrêter de pomper les richesses hydrocarbonées qu’il a plu à Allah de placer sous leurs babouches ? La réponse serait bien intéressante...

Et comme la COP21 de Paris, présidée par un Laurent Fabius plein d’étoiles dans les yeux, l’épisode 28 marquera toutefois une étape particulière. Car sans attendre le bristol, deux personnalités se sont invitées sur-le-champ : le pape François et le roi Charles III, ou l’œcuménisme chrétien au pied de Gaïa sur le sol musulman. Le jésuite n’avait-il pas appelé, en octobre, à une transition énergétique « contraignante
»
, mettant en garde contre les climato-sceptiques et fustigeant le « mode de vie irresponsable du modèle occidental », préférant sans doute l’islamique ?

Mais faut-il que la situation soit grave ! Pas celle de la Terre - qui en a vu bien d’autres - mais celle de l’opinion mondiale (à vrai dire, surtout occidentale) qui commence à se demander si tout ce qu’on lui impose au nom de la transition énergétique est bien raisonnable.

Il était donc urgent d’accueillir deux lieutenants de Dieu sur la terre, l’un élu à Rome sur l’inspiration de l’Esprit saint et l’autre oint à Westminster, pour consacrer la nouvelle religion officielle du XXIe siècle : l’écologisme. La messe est dite, il n’est désormais plus question de science mais de foi. Les climato-sceptiques, hommes de peu de foi et, pour tout dire, hérétiques relaps des temps modernes, ne participeront pas à cette belle liturgie...

Richard Hanlet
Richard Hanlet
Médecin en retraite, expert honoraire près la Cour d'appel de Versailles

Vos commentaires

31 commentaires

  1. Merci pour cet article génial ; il illumine mon début de week-end. Qui peut me dire l’impact carbone de ces mascarades ?

  2. Que viennent faire les chefs des églises catholique et anglicane ? Sont-ils dans leur rôle ? Pourquoi emboîter le pas des mondialistes pur jus ? Ne devraient-ils pas nous défendre contre lesdits mondialistes ? Sont-ils donc contaminés ou même corrompus? Faudra-t-il s’étonner que des théories complotistes circulent à leur encontre ?
    Faut-il croire les prophéties de Saint Malachie selon lesquelles ce pape est le dernier de l’église catholique ? Et que dire de ce roi, triste représentant d’une lignée intellectuellement déclinante de par ses prises de position tellement clichés ?

  3. L’écologie est une religion. C’est un fait. Il est donc normal que les chefs religieux catholiques et anglicans (donc occidentaux) soient à la grand-messe.

  4. Votre conclusion est impériale, car d’une justesse effrayante. Effrayante car les religieux ont capté le pouvoir partout en Occident, poussés par des financiers peu croyants mais qui savent compter, surtout si leur capitalisme revendiqué est lubrifié par quelques règlementations facilitantes.

  5. Quelles mascarades ces COP , c’est vraiment l’endroit ou il faut être vu , tout ca avec nos impôts en nous faisant croire que tous ces bras cassés peuvent avoir une  »influence sur le climat » . Si le sujet n’etait pas sérieux, il prêterait a sourire

  6. Ce qui est inquiétant, c’est que tant de si hauts personnages, instruits et disposant majoritairement de pays industrialisés, ne se retrouvent pas afin de chercher, et trouver, des substitutions viables au pétrole. Mais peut-être y a t-il d’autres dessins derrière ces réunions très coûteuses, et que le sujet se trouve bien éloigné de l’état supposé de la planète.

    • En 2020, la Banque mondiale a calculé le montant global des investissements destinés à la « lutte contre le réchauffement » : 89.000 milliards de dollars d’ici 2030, qui seront payés par les contribuables. Et ça n’a pas diminué depuis, et encore moins après la prochaine COP.

  7. Pensez aux qq milliards d’humains de plusieurs pays, dont la majeure partie sont de religion d’Islam, et certains très radicaux voire terroristes, qui vivent du pétrole et du gaz, sans avoir en parallèle une industrie florissante, du travail en emplois nouveaux donc des revenus hors pétrole et gaz, et de quoi occuper ces milliards d’individus hors de faire la guerre ? ! et ceci sans augmenter la population du monde à l’infini….

  8. j’adore !! c’est tellement cela: une écologie pour feignant du neurone ou de nos chers ados, parfois attardés trop choyés ou biberonnés à l’illusion. L’écologie est affaire de chacun dans la mesure où la Famille, l’école et l’état remplit son rôle dès l’enfance au lieu d’embrigader …. mais avons-nous encore un Etat ?

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