[PEOPLE] Tatouages et implants : chez les stars, le naturel revient au galop

Chez les influenceurs, les tatouages et implants sont démodés. La faute à la montée du conservatisme ?
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D’après Courrier international, le tatouage n’est plus à la mode et - on vous le donne en mille - c’est à cause de la montée du conservatisme ! Pete Davidson, un humoriste américain, aurait fait retirer tous ses tatouages pour la coquette somme de 175.000 euros, et il n’est pas le seul à revenir à plus de naturel. En France, M. Pokora faisait, lui aussi, retirer au laser les tatouages trop visibles dans son cou. Mode cyclique ou retour au conservatisme ?

La fin du BBL (à ne pas confondre avec BHL)

« On ne colle pas d’autocollants sur une Bentley », expliquait Kim Kardashian, l'icône de la télé-réalité, reine des influenceuses, avec ses 350 millions d’abonnés, celle qui lançait et incarnait, il y a plus de dix ans, la mode BBL : « Brazilian Butt Lift », ou l’art de se faire gonfler les fesses à grands coups de bistouri. En novembre 2014, Kim K. posait en une du magazine Paper, ses fesses proéminentes faisant bondir de 77,6 % les opérations de BBL entre 2015 et 2019, d'après 20 Minutes. Radio France ne manque pas de rappeler, alors, la prouesse de cette nouvelle star qui « casse au passage quelques codes en vogue, l’ultra-minceur et la mine pâlotte. La vénus Kardashian était née et vengeait, au passage, une autre vénus, la "Vénus hottentote", ou Vénus noire, dont on exhibait le proéminent fessier comme une curiosité coloniale, au début du XIXe siècle. La Kardashian, elle, prenait le pouvoir. Et devenait le nouveau standard. » Retournement du stigmate, fini l’ère des icônes à la Kate Moss, toute influenceuse qui se respecte se devait d’arborer ces rondeurs aussi artificielles qu’exagérées.

Oui, mais voilà, aux États-Unis, les tendances changent vite et Kim K. a tout dégonflé, comme la chanteuse Cardi B. qui, fin 2023, annonçait sur Instagram avoir fait retirer 95 % des biopolymères de son fessier. La sœur de Kim, Khloé Kardashian, elle, a effacé ses tatouages, et les influenceuses françaises comme Maeva Ghenman et Laura Lempika, qui se sont pourtant fait connaître par leurs formes, ne sont pas en reste : elles aussi reviennent au galop à plus de naturel.

L'esthétique Old Money

Fin des tatouages, fin des implants, la fin d’un monde ? Aux États-Unis, d’où partent les tendances, l’esthétique « Old Money » a le vent en poupe tout comme l’esthétique « Clean Girl » (qui prône une vie bien rangée, propre et organisée, et le style vestimentaire qui l'accompagne), et ce n’est pas pour plaire aux progressistes. Une marque comme Pretty Little Thing, connue pour ses vêtements très BBL-compatibles, a fait volte-face et ce changement inquiète. « Entre récession et conservatisme croissant », L’Officiel se demande : « Cette tendance vers le "clean girl" n'est-elle qu’une extension d'une époque où la perfection de l’apparence et des codes sociaux se resserre dans une atmosphère plus normative, voire réactionnaire ? » Avec des égéries comme Hailey Bieber et Sofia Richie Grainge, la « Clean Girl Aesthetic » a elle aussi ses influenceuses.

D’ailleurs, à Sciences Po Lille, le journal étudiant s’inquiète de cette Gen Z qui reviendrait au conservatisme : « Au niveau de la mode vestimentaire tendance sur les réseaux sociaux, le conservatisme s’y retrouve également car les crop-tops et mini-shorts ne sont plus au goût du jour, ils ont laissé leur place aux clean girls et aux pulls Ralph Lauren. […] surtout rien d’original, d’inattendu, d’extravagant qui sorte de la norme et qui pourrait attirer l’attention. Alors, quel est le message envoyé par l’accumulation de toutes ces tendances ? Privilégiez la pudeur, rentrez dans les cases et ne faites pas de vagues, et quoi de plus facile que de commander un peuple lissé et uniforme ? » On craindrait presque, à les entendre, un retour des « heures sombres » à cause d’une Gen Z qui aimerait un peu trop la discrétion et le naturel…

Pourtant, il n’y a pas plus « Old Money » que les vieilles monarchies européennes et nombreux sont ses membres qui arboraient ou arborent des tatouages. Au XIe siècle, le roi Harold II d’Angleterre aurait fait tatouer ses deux amours : « Edith », sa femme, et « England », sa patrie. Au XIXe siècle, le roi Édouard VII, fils de la reine Victoria, portait, lui, dans sa peau la croix de Jérusalem, symbole de sa foi chrétienne. Alors, retour du conservatisme oblige, peut-être y a-t-il un espoir de voir bientôt toutes nos influenceuses de la Gen Z arborer fièrement au poignet leur croix de Jérusalem ?

Vos commentaires

27 commentaires

  1. C’est comme ça, les tendances, il suffit parfois d’attendre, et on recroise le « in »! Se souvenir de la chanson des escrocs: « Quand la mode est démodée
    C′est démodé d’être à la mode
    Pour ne plus être démodé
    Un bon conseil tu n′as qu’à faire ce qui te plaît ».

  2. La mode ça va et ça vient et s’en va et revient .moi ce qui me plaît c’est l’élégance de bon aloi ni tape à l’oeil ni faussement beauf en fonction de sa personnalité.

    • Ah non, ces tatouages nous appartiennent, car tout ce qui est a toué… est à moué! (proverbe normand)

  3. Je n’ai jamais compris l’intérêt de se faire tatouer ou percer la peau, c’est vulgaire et sale et certainement pas donné ,dans le même genre nous trouvons les tags qui salissent tout mais que Jack Lang considérait comme étant une expression artistique ,pour moi c’est de l’ensauvagement ,l’expression d’une société très malade .

  4. Incroyable de constater la niaiserie et le bêtise humaine qui n’a plus de limites !
    Cerveaux en décompositions si cerveaux il y a eu…

  5. Quand on considère son corps comme un simple support…ca devient grave…ils auraient plus de mal à se faire tatouer le cerveau..tellement petit…

  6. Qu’ils ou elles ce transforment en quasimodo j’en ai strictement rien a faire. Un peut comme les frères Bogdanov.

  7. Voilà un article qui m’inspire une pensée de Chirac… Non ?
    « Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre »
    Note à l’attention de la censure, ce n’est pas une vulgarité, c’est une citation !!

  8. Chassez le naturel, il revient au galop ! Merci ! Notez que derrières les discours progressistes et soit-disant libérateurs se cachent un fructueux business qui permet d’enrichir les tatoueurs, les chirurgiens plastiques, les vendeurs d’hormones ou de médicaments et autres marchés sectoriels…

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