Panique chez les féministes : et si les hommes leur préféraient les « poupées sexuelles » ?

Je vous proposais, cet été, une petite réflexion amusée sur l’arrivée de créatures d’un nouveau genre : « La femme idéale : gonflée mais pas gonflante ! » J’y détaillais ces jeunes beautés venues d’Amérique et du Japon, pays de haute technologie, où les dames-joujou en silicone sont les plus beaux androïdes qu’on puisse trouver sur le marché.

[toggle title="Lire la suite" type="close"] "Quel monde merveilleux que celui qui vous attend, Messieurs !" vous disais-je. "Imaginez : une femme au physique parfait modelé selon vos goûts, à la personnalité définie selon vos critères, à la voix choisie pour vous séduire. Une femme qui ne râle pas, ne dépense pas, est toujours disponible pour les choses du sexe y compris les plus inavouables…"

Mais ça, c’était avant. Avant la déferlante Weinstein, #Balance ton porc, #MeToo et autres joyeusetés répressives qui nous ont valu en quelques mois le retour d’un féminisme version char d’assaut et lance-flammes avec lois y afférentes.

Et voilà les hommes tétanisés, demandant humblement à la voisine l’autorisation de prendre l’ascenseur avec elle (ça m’est arrivé !), ne sachant plus dans le métro s’ils doivent garder les mains le long du corps (ça pourrait "frotter") ou dans les poches (c’est suspect d’auto-tripotage) ; privés aussi de parole, tout compliment appuyé pouvant désormais être assimilé à du harcèlement sexuel et, pour cela, passible d’une amende par les nouvelles brigades de la vertu. Soit un monde où il va bientôt leur falloir réclamer un consentement signé devant huissier pour une invitation à dîner.

Sale temps, donc, en ce début de printemps frisquet, pour les montées de sève…

Conséquence de cette haute tension moralisatrice, un petit malin (la société Xdolls) a ouvert, le 1er février, à Paris, dans le XIVe arrondissement, un établissement proposant aux amateurs des chambres en appartement pour passer un moment en galante compagnie siliconée. Tarif : 89 euros l’heure de radada. Et il paraît qu’on s’y bouscule.

En voilà donc, une idée qu’elle est bonne ! aurait dit Coluche. Plus de MST, plus de service après-vente obligatoire, pas de risque d’enfant dans le dos, pas de flic pour vous verbaliser. Rien que du positif !

Sauf que… scandale, horreur et putréfaction : les ligues de vertu plus haut citées ne l’entendent pas de cette oreille en plastique. Du coup, les élus communistes et Front de gauche au Conseil de Paris, soutenus par le Mouvement du Nid, association qui prend en charge les victimes d’agressions sexuelles, somment la mairie de faire fermer ce lieu sulfureux. En conséquence de quoi les limiers de la police ont été mis sur l’affaire, la préfecture également, la justice itou et, comme il se doit, pétition à la clé.

Oui, mais voilà : à quel titre ? Quelle est l’infraction ? "Xdolls […] est un endroit qui génère de l’argent et où on simule le viol d’une femme", dit Lorraine Questiaux, avocat du Nid. Ah bon. Elle regarde ce qui se passe dans les chambres, cette dame ? Non, mais elle sait. Comme l’écrit le site Contrepoints : "[...] il semble évident [pour Lorraine Questiaux] que cet établissement n’est qu’une maison-close (sic) à peine déguisée, n’est-ce pas ! Ce qui, au passage, permettra de requalifier de la même façon toutes les boutiques qui vendent des godemichets et des poupées gonflables en succursales de l’esclavagisme sexuel, et leurs patrons en proxénètes, c’est absolument limpide, et juridiquement solide, voyons ! Au passage se pose une question : si je vends des kleenex et du lubrifiant, comme Amazon, suis-je complice ?"

Combat stupide car la Justice n’a rien à faire là-dedans : "Ici, des adultes s’amusent avec des objets et il n’y a aucune victime notamment parce que l’image de la femme n’en est pas une et qu’elle ne peut pas ester en justice." Dans le cas inverse, il faudrait alors interdire les objets que promeuvent ces dames pour faire mumuse en solitaire parce qu’ils constituent, eux aussi, une odieuse dégradation de l’image masculine.

Bref, on est chez les fous !

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Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 04/10/2019 à 11:38.
Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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