Après l'attentat islamiste de Nice, où trois personnes ont été tuées à l’arme blanche, à la basilique Notre-Dame de l'Assomption, au micro de Boulevard Voltaire, réaction de Nadine Morano, qui dénonce « la lâcheté absolue » des terroristes islamistes et réclame la prise de mesures exceptionnelles.

A priori trois attaques terroristes au nom de l’islam ont visé la France, Nice, Avignon puis le consulat français en Arabie saoudite. Quel est votre sentiment ?

Ce sera eux ou nous ! Ils nous ont déclaré la guerre sur notre territoire et cela fait des mois que cela dure. On ne compte plus les morts. On va bientôt atteindre 300 morts assassinés sur notre territoire parce que des gens vivent chez nous et méprisent notre mode de vie. Ils nous veulent donc du mal. Ils n’aiment pas la France, ils n’aiment pas notre civilisation et ils n’aiment pas notre culture. Le mode opératoire de cet acte à Nice, ce matin, est une signature. C’est la signature d’un acte terroriste islamiste d’une lâcheté absolue. S’en prendre au gardien de l’église et à deux femmes au sein d’une église catholique est d’une lâcheté absolue. C’est, d’ailleurs, le terrorisme du pauvre qui utilise un couteau. C’est immonde et ignoble. Nous sommes clairement en guerre. Comme disait Christian Estrosi, c’est une guerre contre un fascisme islamiste.
Pour cela, il faut prendre des mesures de fermeté absolue dans un cadre exceptionnel. Je ne comprends pas pourquoi les 4.111 fichés S étrangers pour radicalisation ne sont pas encore expulsés du territoire français. Modifions notre législation. Il faut un organe judiciaire spécifique et les expulser du territoire. On nous dit qu’en France, il ne faut pas de camps comme Guantánamo. La seule préoccupation que j’ai, aujourd’hui, c’est de protéger les citoyens français et non de me préoccuper du bien-être de tel ou tel au regard des droits de l’homme. Il faut un dispositif de précaution vis-à-vis de nos concitoyens.

Impossible de voir ces attentats sans penser à ces militants turcs qui, hier, chassaient des Arméniens dans plusieurs villes de France. Impossible de ne pas penser aux appels d’Erdoğan à se mobiliser contre les caricatures de Mahomet. Impossible de ne pas oublier que la Turquie est encore en voie d’adhésion dans l’Union européenne. La Turquie d’Erdoğan est-elle notre partenaire ou est-elle notre adversaire dans cette guerre ?

Je l’ai dit et réclamé ! Je suis favorable à stopper immédiatement ce processus absurde de l’adhésion de la Turquie dans l’Union européenne. L’ambiguïté des responsables du monde musulman est grave et a beaucoup de conséquences. Erdoğan est dans une provocation et attise la haine contre la France. Encore une fois, je suis choquée d’entendre le ministre des Affaires étrangères marocain condamner les propos d’Emmanuel Macron. Nous respectons leur mode de vie, je demande à ce qu’il respecte le nôtre. Dans notre pays, c’est la liberté d’expression. Aujourd’hui, ils se victimisent pour un dessin. Dans une démocratie, on dépose plainte, mais on ne sort pas les couteaux.
Tous ceux qui ne veulent pas respecter notre mode vie, qui ne se sentent pas bien avec notre mode vie, alors qu’ils repartent dans leur pays pour vivre leur religion. Chez nous, nous sommes dans un pays aux racines chrétiennes dans un État laïc où chacun peut pratiquer sa religion, mais en respectant les lois de la République. Quand c’est insupportable à vivre, je dis au Maroc de reprendre ses ressortissants marocains qui vivent chez nous et qui considèrent qu’un dessin n’est pas acceptable. Qu’ils reprennent aussi tous les mineurs qui sont arrivés non accompagnés sur notre territoire et qui ont vocation à repartir chez eux. Nous n’avons pas vocation à prendre en charge leur jeunesse.
À un moment donné, il faut que nous soyons fermes. Nous sommes un État laïc et on doit respecter, où que l’on soit, notre mode vie. C’est trop facile de venir chez nous, d’avoir cette qualité de vie, d’acheter notre patrimoine et de ne pas vouloir respecter notre mode de vie. Stop ! La France doit rester la France.

C’est la République laïque, donc la République des caricatures, de Charlie Hebdo qui est visée, et pourtant l’attentat a eu lieu dans une église catholique à Nice. Comment expliquer ce geste qui, a priori, n’est sans aucun rapport ?

Parce qu’ils en font une guerre de religion. Ils n’acceptent pas notre liberté d’expression, notre mode de vie, notre culture et nos racines chrétiennes, alors que Charlie Hebdo a caricaturé toutes les religions et les élus - je suis bien placée pour le savoir et ne pas apprécier ce torchon. C’est notre mode de vie et, depuis des siècles, nous avons ce droit à la caricature en France et le droit de dire que cela ne nous plaît pas. On ne va pas se laisser assassiner parce que des gens n’apprécient pas un dessin dans une démocratie. Il faut donc que nous les combattions, que nous mettions en place un moratoire sur l’immigration en France, nous devons renvoyer chez eux tous ceux qui font des prêches contre la France, nous devons fermer toutes les mosquées salafistes dans ce pays et nous devons recenser tous les lieux de culte. Quand j’entends les propos tenus par Mohammed Moussaouï, que j’avais reçu quand j’étais ministre en charge de la famille pour lui dire que nous avions besoin de son soutien pour soutenir la loi d’interdiction du port du voile intégral, il m’avait répondu que c’était compliqué et que tout le monde allait faire l’amalgame avec les musulmans. C’est un discours d’ambiguïté permanent. Ici, on est en France et non dans un État musulman !

7972 vues

29 octobre 2020 à 13:53

La possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée.