Attentat à Notre-Dame de Nice : ce ne sont pas les églises qu’il faut fermer, mais les terroristes qu’il faut enfermer !

Basilique_Notre-Dame_Nice

« Deux décédés à l’intérieur de l’église de manière horrible, qui correspond aux mêmes moyens que pour Samuel Paty » (sic), annonce le maire de Nice Christian Estrosi, sur LCI.

Ah qu'en termes galants ces choses-là sont mises ! Pour le dire autrement, dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption, deux personnes ont donc été décapitées ?

Si ceux qui nous gouvernent en finissaient définitivement avec les euphémisations, les édulcorations, les circonlocutions, les déclarations pudiques et entortillées ?

Le même Christian Estrosi annonce la fermeture des églises à Nice. Jusqu’à quand ? Et par contagion, ne va-t-on pas décider, c’est plus prudent, d’étendre cette mesure à tout le pays ?

Si ceux qui nous gouvernent en finissaient définitivement avec la lâcheté sous couvert de sécurité ? Fermer les églises en France ? Autant déclarer que les islamistes ont gagné. Ils ne demandent rien d’autre. Ce ne sont pas les églises qu’il faut fermer,

L’Église catholique a demandé que, partout où cela sera possible, le glas des églises sonne aujourd’hui, à 15 heures. Fort bien, excellente idée. Mais c’est surtout le tocsin, aux plus hautes instances de l’État, que l’on voudrait voir retentir… et pas seulement le bruit des moulinets que l’on fait avec les bras. « Il ne passeront pas ! », disait, il y a quelques jours, le Président. Ils sont passés. Et repasseront encore : c’est écrit.

Après le père Hamel, l’Église catholique paie un lourd tribu. Comme le père Hamel, ces personnes ont été assassinées au nom de leur foi. Dans le catéchisme, c’est l’exacte définition du martyr.

Si ceux qui nous gouvernent en finissaient définitivement, par respect pour ces martyrs, de mélanger dans le grand shaker de la laïcité « les religions », de les renvoyer dos à dos en les mettant - c’est tellement pratique - dans le même panier. Dans le monde entier, et en France en particulier, c’est toujours l’une qui s’acharne sauvagement sur l’autre, jamais l’inverse.

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

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