Métiers en tension : 55 % des Français refusent les régularisations

sans-papiers

« Si le gouvernement autorise la régularisation des clandestins illégalement employés, il avalise que la loi sur le travail peut être violée sans poursuite judiciaire et est donc sans effet. Une absurdité. » Comme l'économiste Philippe Murer, 55 % des Français s’opposent à l’article 3 du projet de la loi Immigration, déposé le 15 mars 2023, selon un récent sondage de l’institut CSA.

L’État de droit bafoué

Cet article 3 mettrait en place un titre de séjour pour les travailleurs sans papiers employés dans les métiers à tension, où l’offre d’emploi est plus élevée que le nombre de candidats. De quoi mettre en lumière les différends qui opposent frontalement la gauche et la droite : à droite, 71 % des sondés s'opposent à la régularisation des clandestins illégalement employés, contre 36 % à gauche. Les sympathisants EELV y sont les plus favorables, à 75 %, quand les partisans Reconquête s’y opposent à 83 %. « Je ne comprends pas que des partis de gauche soient favorables à une régularisation qui ferait baisser les salaires et imposerait aux travailleurs des rémunérations déplorables », nous confie la sénatrice LR des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer. Comment la France peut-elle récompenser ces clandestins, arrivés sur le sol français en trichant, à l'aide de passeurs issus de mafias ou de pègres ? « 6.000 personne arrivées en même temps à Lampedusa ? N’allez pas me faire croire que ce n’est pas organisé par une mafia ! », lance Valérie Boyer. Et quel message lançons-nous aux immigrés qui respectent la loi ?

La solution de la facilité

L'immigration coûte, chaque année, 54 milliards d’euros à la France. Pour Valérie Boyer, « c’est une trahison des gouvernements vis-à-vis de leur population ». Une solution de facilité ? Pour Stéphane Ravier, sénateur Reconquête des Bouches-du-Rhône, si les salaires de ces emplois en tension sont si bas, c’est notamment, selon lui, à cause des charges qui pèsent sur les restaurateurs et le BTP en particulier. Il appelle à une refonte de la fiscalité pour permettre à ces métiers dits « en tension » de proposer des salaires décents.

« Les nôtres avant les autres »

Stéphane Ravier rappelle surtout l'ampleur de l'appel d’air qu'une telle mesure susciterait auprès des candidats à l’immigration. Le gouvernement tente de culpabiliser les Français qui refuseraient de travailler en proposant une situation plus humaine à ces sans-papiers. Mais, avant même cette régularisation, ils touchent l’aide médicale de l'État (AME) - à laquelle les Français n’ont pas droit – et leurs enfants peuvent aller à l’école aux frais de la communauté nationale. Et même s'ils font l'objet d'une OQTF, ils ont neuf chances sur dix d’y réchapper, rappelle le sénateur. Ce feu vert donné à une vague d’immigration supplémentaire oublie, au passage, les 1,2 million de travailleurs français pauvres, trop « riches » pour prétendre aux aides. « Les nôtres avant les autres ! », prône le sénateur de Marseille.

Raphaelle Claisse
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

34 commentaires

  1. J’entendais sur le plateau de Cnews de ce dimanche 17 septembre sur le sujet de l’accueil des migrants tant prôné par Mélenchon voulant « s’il était au pouvoir » (Dieu nous en préserve) « régulariser tous les migrants « , pourquoi ? pour travailler bien sûr , et surtout combler le déficit de la natalité dans notre pays ( quand on sait que 90% de ces migrants sont des hommes , il va falloir faire marcher la « planche à GPA » ), quelle absurdité !!! et pour trouver de la main d’oeuvre avec des individus qui n’ont aucune formation que ce soit dans les travaux manuels et encore moins intellectuels , arrêtons de rêvasser , il faut être dans l’esprit nupésien pour tenir pareilles inepties . A ce que l’on peut entendre ou voir ces arrivants sont pour la plupart désoeuvrés et ne vivent que de rapine et autres larcins.

  2. Régulariser les clandestins pour les métiers en tension, autrement dit une main d’œuvre peu ou pas qualifié suffirait, et en France cela n’existe pas. Le soucis c’est que les aides pour certains aux rsa suffisent, ils travaillent juste quelques semaines par an pour éviter leurs suppressions. Je suis bien placé pour en parler une de mes filles partage sa vie avec un type qui profite des aides depuis 15 ans, il est allergique au travail mais pas au voyage…

  3. Souvenons-nous qu’il y a 55 états membres en Afrique, en clair, l’embarras du choix pour les migrants exploités à dessein par des rocailles de passeurs. Sortons des blablablas quotidiens et agissons avec force hors UE dont il faut s’éloigner.

  4. Affiche CGT comme par hasard et seulement 55% d’opposition aux régularisations, on rêve mais où en est ce pays à l’approche du précipice ? Du réalisme, de la vision, à vos calculettes, inutile d’être grand clerc pour voir ce qui arrive à grands pas!

  5. C’est une très bonne de voir les Français opposés à la régularisation des Sans papiers car les entreprises qui recrutent des migrants commettent une très grave erreur en refusant d’augmenter les salaires et de recruter des Français et je pense que ce sondage qui montre l’opposition des Français à cette folie migratoire est un avertissement au patronat !

  6. Non à la régularisation…vérification attentive des chômeurs et baisse de l’allocation au bout d’un certain temps ..trop d’arrivées dans ce qui était notre pays .

  7. Ceux qui emploient des « sans papiers » devraient être lourdement sanctionnés. Il y a assez de Français au chômage en France et si l’on peut former des migrants, on peut aussi le faire pour eux. Ils ne sont pas plus bêtes que les migrants…Du moins, je le pense…

  8. Il n’y a pas de métiers en tension. Il y a des métiers sans qualification que refusent des Français car le système de redistribution est trop généreux, il y a des métiers où les salaires pourraient être augmentés. Reste les métiers pointus qui manquent de spécialistes parce que nous n’en avons pas formés. Mais en revanche il y a des patrons voyous qui utilisent des illégaux pour faire grossir leur boutique. Ces patrons sont passibles d’une fermeture administrative, ce n’est pas suffisant. Il faudrait les enfermer et confisquer leurs biens mal acquis. On le fait bien pour des gros bonnets étrangers pourquoi ne pas le faire pour nos patrons voyous? Peut-être sont-ils protégés ? pourquoi pas. Donc il faudrait remonter plus haut?

  9. Si l’allocation chômage n’était pas plus intéressante que les salaires proposés, ces français accepteraient l’embauche !!

  10. La photo qui illustre vos propos résume à elle seule tout ce que vous expliquez . Comment un syndicat CGT en l’occurrence peut- il se mettre au service des lobbies des BTP et de la restauration entre autres ? En agissant par cela à la baisse sur les salaires ? L’ambiguité est telle que ce n’est pas défendable auprès des adhérents de cette centrale syndicale. Il faut que les gens qui se disent de gauche changent leurs fusils d’épaule si ils ne l’ont déjà fait. A moins qu’ils n’aient aucune conscience ni politique ,ni syndicale. Il faut que les plus sincères optent sans états d’âme pour des partis souverainistes nationalistes et identitaires . Ils y perdront beaucoup moins leur âme que de rester dans des partis et des syndicats qui les trahissent et trahissent totalement les valeurs dites de gauche sous le verni d’un pseudo humanisme qui s’apparente plutôt à un business lucratif mais mortifère pour la France.

    • « Comment un syndicat CGT en l’occurrence peut- il se mettre au service des lobbies des BTP et de la restauration entre autres ? » Il faut savoir qui le paye…

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