Mélenchon et cet opposant sénégalais qui veut criminaliser l’homosexualité

mélenchon

L'islamo-gauchisme, on ne cesse de le dire, est une contradiction dans les termes. D'un côté, une religion de paix, d'amour et de lumière, tellement tolérante qu'il suffit d'en dire du mal pour, parfois, être mort. De l'autre, une vision politique appuyée sur les maladies mentales et les malades mentaux de la French theory, une vision tellement tolérante, elle aussi, qu'il suffit de s'y opposer pour être exclu du cercle de la raison - et tellement « inclusive » qu'elle condamne à la mort sociale (pour l'instant) quiconque ne reconnaît pas, n'approuve pas ses délires. Leur seul point commun est la violence, toujours verbale, parfois - pour ne pas dire souvent - physique. On pourrait ajouter la bêtise, aussi, mais ce serait peut-être un petit peu moins objectif.

Jean-Luc Mélenchon vient d'illustrer à ses dépens cet équilibrisme difficile. Sur Twitter, l'insubmersible Che Guevara au petit pied vient d'annoncer son inquiétude sur le sort d'Ousmane Sonko, porte-parole de l'opposition au Sénégal, parfaitement inconnu du Français de souche moyen. Inquiétude qu'on peut considérer comme un soutien lorsqu'on est au niveau auquel se situe M. Mélenchon. Le leader de La France insoumise a des amis dans le monde entier. C'est sa façon d'être nostalgique de l'Internationale, en quelque sorte. Cela dit, il y a un petit problème. Ousmane Sonko est peut-être un remarquable opposant, un partisan de la démocratie, peut-être un ami des Insoumis, mais bon : il suffit de jeter un coup d'œil au programme électoral de M. Sonko pour conclure que religion musulmane et gauchisme woke ne font pas forcément bon ménage.

En effet, en politique intérieure, Ousmane Sonko a une priorité, qu'on peut juger un peu baroque aujourd'hui : criminaliser l'homosexualité. M. Sonko considère que c'est un devoir religieux mais aussi un acte de politique familiale. En tant que musulman pratiquant, le politicien sénégalais est en effet dans les clous - il est même plutôt sympa, car les musulmans de très stricte observance, du temps de l'État islamique en Irak et au Levant, avaient plutôt coutume de jeter les homosexuels du haut des immeubles.

Le petit problème, justement, c'est que Jean-Luc Mélenchon ne peut théoriquement pas approuver, en France, ceux qui pensent qu'il y a soixante-dix genres et que le mâle blanc cis hétéro est le nouveau bouc émissaire tout en affichant son soutien à un Sénégalais pour qui l'homosexualité devrait être un crime passible de la prison. On passera charitablement sur la haine antifrançaise de M. Sonko et de ses partisans (cela ne doit pas choquer plus que ça Jean-Luc Mélenchon) ou encore sur le fait qu'il est soupçonné d'un viol sous la menace d'une arme (on en a vu d'autres, à gauche). Soulignons que Sonko et Mélenchon avaient échangé, en avril, « sur l’avenir des relations entre la France et le Sénégal ». Le vieux leader (Mélenchon) avait alors tweeté : « Des programmes différents [NDLA : du coup, on est rassuré !], mais une volonté commune de lutter contre la dérive autoritaires de nos gouvernements. »

Cela dit, c'est le moment du célèbre « Choisis ton camp, camarade » : LFI est en train de mourir de ses contradictions, faute de pouvoir choisir entre les idioties « ultramodernes » à la Sandrine Rousseau (qui n'est pas LFI, mais pas très éloignée quand même) et le communisme beauf de Fabien Roussel. Le funambule Jean-Luc Mélenchon n'en finit pas de se perdre dans ce brouillard progressiste. Ou alors, le Grand Remplacement serait-il à ce point avancé que LFI aurait fait son choix entre wokisme et islamisme, en vue de 2027 ? Cela plaiderait en faveur des capacités de discernement de Méluche, mais ce ne serait pas bon signe pour notre cher vieux pays.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

20 commentaires

  1. M. Sonko, il y a 10ans, devait voter plutôt pour le PS, mais l’avait quitté, comme beaucoup d’africains d’origine comme lui, écoeurés par la fantaisie taubiresque du mariage homo. Ils se sont alors réfugiés à LFI, Mélenchon, tout en étant conciliant, n’en faisant pas des tonnes sur le sujet.

  2. On se fiche des LGLBT et de leur vie sexuelle privée mais halte à l’exhibitionnisme et à la publicité propagande pour leurs moeurs contre nature (puisqu’il y a impossibilité de reproduction naturelle dont le but du sexe est l’incitation.
    Quant au transition, c’est soit une maladie déviante et donc soignante et remboursable, soit ce n’est pas une maladie et donc il ne faut pas la rembourser. Il en est de même pour l’IVG qui n’est pas une maladie mais un manque de contrôle de sa sexualité. De plus il devrait y avoir consentement du père puisqu’il a participer à “l’action », et son information pour procéder à une IVG. (sauf bien sûr en cas de viol ou mis en danger de la mère.) Il faut revenir à la responsabilité individuelle.

    • Désolé, aujourd’hui c’est la déresponsabilité individuelle, pas d’entrave à ma jouissance !

  3. La gauche française (à part quelques ilots de lucidité et d’intelligence, mais tellement rares), est le cancer actif qui ronge notre pays et qui l’entraîne inexorablement dans le gouffre. Ce cancer-là est incurable. Depuis près d’un demi-siècle que la France est contaminée en profondeur et que nul n’a tenté d’éradiquer cette maladie, le bateau-France s’enfonce peu à peu et il arrivera bien un moment où plus rien ne pourra l’empêcher de sombrer.

  4. Je ne tirerai pas sur la statut du « Grand Commandeur Gauchiste », il est assez grand pour se tirer une balle dans le pied tout seul.
    En revanche, j’aimerais beaucoup entendre d’autres circonvolutions linguistiques, telles celles venant du « couple-LFI- télégénique », les Garrido Corbière, par exemple.
    Quand à Sandrine Rousseau son verbiage inclusif et militant tournerait au Gloubi-boulga végétarien, voire vegan.

  5. Votre introduction définissant l’islamo-gauchisme mérite d’être retenue. Merci

    …une religion de paix, d’amour et de lumière, tellement tolérante qu’il suffit d’en dire du mal pour, parfois, être mort. De l’autre, une vision politique appuyée sur les maladies mentales et les malades mentaux de la French theory, une vision tellement tolérante, elle aussi, qu’il suffit de s’y opposer pour être exclu du cercle de la raison – et tellement « inclusive » qu’elle condamne à la mort sociale (pour l’instant) quiconque ne reconnaît pas, n’approuve pas ses délires. Leur seul point commun est la violence, toujours verbale, parfois – pour ne pas dire souvent – physique

  6. Il n’y a aucune tentation communiste à LFI. Les fondamentaux de Mélenchon ont toujours été trotskystes et anticommunistes.

    Le tiraillement est entre soutenir les LGBT et soutenir les islamistes. Jamais ils ne soutiendront des ouvriers français.

    • Des ouvriers francais, il n’y en a plus beaucoup, surtout que beaucoup ont compris que seul le RN s’intéressait à eux.

  7. Jusqu’au bout, ces « possédés par et pour le bien du peuple » ne veulent qu’une chose: le pouvoir absolu ! … Tous savent que seule la manipulation de la masse bêlante est gage de réussite pour leurs ambitions ! …
    La rhétorique est commune à tous ces coucous politicards car depuis des siècles, les « grands discours » ont toujours fonctionner … Quelle que soit la « force politique » qui prendra la suite de la macronie, La FRANCE est mal barrée dans tous les sens du terme ! …

  8. La religion d’amour défendue par Mélancon oserait mettre les homosexuels en prison ? Mais ce sont probablement pas les bons homosexuels, probablement pas des homosexuels de cette gôôôôche à la pensée unique et au cerveau rabougri ….

    • « La religion d’amour défendue par Mélanchon oserait mettre les homosexuels en prison ?  » Diantre, je ne vois pas la moitié du gouvernement (au moins) en prison, tout au moins pour ce motif.

  9. Melanchon est un génie il arrive à compatibiliser les lgbt++( c’est chimique)et les islamistes presqu’integristes. Essayez et vous le reconnaîtrez

  10. Ces Nupes, tout autant qu’ils sont n’arrêtent pas d’avaler des couleuvres. Ils ont trouvés le moyens, pour beaucoup, de se faire élire par une communauté en parfaite contradiction avec la leur. Ils défendent des communautés dont leur cultures proviens de paroles d’un ancêtre en parfaite contradiction avec les idées LFI actuels tant sur l’égalité hommes et femmes, le mode de vie et d’autre sujets dont les cultures sont tellement différentes qu’elles ne peuvent que s’affronter. Curieusement ces individus venant d’une autre culture ont choisi un pays où jamais ils ne pourront s’épanouir en toute quiétude.

  11. Homosexuels qui ne sont pas « islamophobes » devraient se méfier d’un Mélenchon qui cautionne ce genre de personnage ! Ce dernier, bouffeur de curés, n’est plus à une contradiction près ! Sa vieillesse est un véritable naufrage !

  12. Mélenchon raconte n’importe quoi. Avant, il le savait.Maintenant, il ne s’en même plus compte. C’est dur de vieillir.

  13. Mélenchon ne comprend-il pas qu’une partie de son électorat réprouve ses idées gauchistes, wokistes ? Qu’il y a là deux visions du monde complètement différentes. Ou bien, il s’en sert pour arriver à un certain poids politique, avoir l’illusion qu’il pèse sur la scène politique, ce qui serait assez machiavélique. Mais cet électorat se sert de lui pour arriver à s’imposer, à atteindre un certain pouvoir ; en d’autres termes, il serait l’idiot utile. À moins que le « Che » ait décidé d’aller prier Allah à la mosquée, porter des habits adéquats, manger de la viande hallal, avoir plusieurs femmes ; pourquoi pas, chacun est libre de choisir sa religion. Mais dans ce cas, qu’il ait l’honnêteté et la franchise de nous le dire.

    • Je voudrais vous signaler que le Che était homophobe, il faisait emprisonner ces personnes dans les mêmes camps que les prisonniers politiques. A ce sujet, on n’entend pas beaucoup Merluchon, on ne l’a jamais entendu, d’ailleurs.

  14. Le retourneur de veste patenté à fait son choix, comme d’habitude, c’est certain. Face à lui-même, il doit souvent se demander « mais qu’est-ce que j’fais là ? « .

  15. L’Histoire retiendra de notre époque la pratique du « en même temps ». En effet, ce credo que le sieur Macron a eu le privilège d’inaugurer est maintenant partagé par toute la sphère politique et médiatique donnée pour « bien-pensante ». Mais même les piètres funambules savent que pour tenir en équilibre, le grand écart est à proscrire.

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