Ma sortie-dehors de « Transvax »

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Oui, sortie-dehors. Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais titrer « coming out », dans la langue des Godons ?

Au début, il y a ce petit texte en cette langue godonne relayé par Twitter, sous la forme d’une définition de dictionnaire et dont voici la libre traduction :

Transvax

Une personne qui s’identifie comme vaccinée même si elle n’a pas été effectivement vaccinée.

J’ai décidé que je suis Transvax. La vaccination couvre un large éventail et vous êtes intolérant si vous ne m’acceptez pas pour ce que je suis.

Petite précision sémantique : être Transvax ne fait référence qu’au vaccin anti-Covid-19. Il ne concerne pas les autres vaccins : fièvre jaune, tétanos, variole, poliomyélite, etc.

J’en atteste, les seules aiguilles ayant récemment percé mon épiderme sont celles de l’Établissement français du sang de Vannes, la charmante bourgade où je réside. Aucun vaccin récent ne m’a été infligé. Mais je sais bien que je suis vacciné. Je le sens. Je l’affirme. Je le proclame. J’en suis fier !

D’ailleurs, je peux, comme tout vacciné, être contaminé par le virus SARS-CoV-2 ou l’un de ses variants, breton ou exotique. Même godon, hélas ! Si cela m’arrivait, je pourrais aussi transmettre ce virus à d’autres personnes, vaccinées ou non. Je pourrais, en outre, ne pas développer la maladie. C’est le lot de la majorité des porteurs de ce virus. Mon système immunitaire, dopé par mon transvaxisme et son effet placebo, pourrait développer les anticorps qui vont bien. Et si – vraiment pas de chance – je suis malade, il est très peu probable que cette maladie me soit fatale. Comme pour ceux qui sont vaccinés avec un vrai prototype de vaccin pour lequel les recherches ne sont pas encore terminées, en fait. Il n’y a pas de différences fondamentales entre un Transvax et un vacciné.

En conséquence, je demande solennellement à M. Olivier Véran, ministre de la Santé, de me faire parvenir un certificat de vaccination en bonne et due forme. Généreux, je ne prétendrai à aucune rétrocession des économies occasionnées par mon transvaxisme : je n’encombre pas les vaccinodromes, je ne requiers aucune dose achetée à prix d’or auprès des ploutocrates corrupteurs qui prétendent œuvrer à la santé du monde. Le seul coût de mon transvaxisme pour la santé publique sera celui de l’émission de mon certificat de vaccination.

Il est urgentissime de compléter la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 et de réprimer sévèrement toute discrimination qui serait basée sur la transvaxie. Les Transvax doivent avoir les mêmes droits que les vaccinés. M. Richard Ferrand, à vous de jouer !

J’en appelle aux communautés LGBTQI+ : il convient illico de compléter votre acronyme qui doit devenir LGBTQIV+ afin de ne pas invisibiliser les Transvax et faire cesser les odieuses discriminations dont les Transvax sont victimes. Halte à la transvaxophobie !

Je propose, en outre, la création, à la Sorbonne, d’une chaire sur le transvaxisme. Comme je suis sans doute le seul à avoir écrit environ 3.000 signes en français sur le sujet du transvaxisme, je propose que j’en sois nommé professeur titulaire, docteur et habilité à diriger des thèses, bien que mes titres universitaires ne soient pas au niveau requis. Il y a sûrement un moyen de s’arranger, il ne faut pas exiger des pionniers qu’ils soient en parfaite conformité sur tout !

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