L’université de Strasbourg fermée pour économiser l’énergie : de quoi faire réfléchir les étudiants verts ?

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On nous annonçait une rentrée sociale des plus chaudes. Elle risque bien au contraire d’être des plus froides, tel qu’en témoigne la fermeture de l’université de Strasbourg (Unistra), du 3 au 9 janvier, afin de faire des économies de chauffage. Notons que cette institution devrait encore fermer ses portes pour une autre semaine en février prochain. Manifestement, le port du col roulé préconisé par Bruno Le Maire ne devrait donc pas suffire à réduire une facture de gaz et d’électricité censée passer, d’ici l’année prochaine, de dix à vingt millions d’euros.

Résultat ? À quelques semaines des examens, seules trois bibliothèques sont encore ouvertes dans l’un des sanctuaires du Parlement européen pour permettre aux étudiants de réviser. Ils y sont tous entassés. Au moins n’y auront-ils pas froid. D’où cette réaction à chaud d’Éric Ciotti, le nouveau patron des Républicains : « L’université de Strasbourg est contrainte de fermer une semaine en raison de l’augmentation des coûts de l’énergie. La faute à une politique énergétique désastreuse depuis 10 ans. Accélérons la réouverture des centrales nucléaires ! »


Bizarrement, on n’a pas cru constater que Nicolas Sarkozy et François Fillon, les deux grands hommes de cette droite soi-disant « de gouvernement », aient transpiré plus que de raison pour relancer la filière en question. Pas plus que Jacques Chirac, par ailleurs. Ainsi apprenions-nous, le 8 décembre dernier, qu’en 1997, Dominique Voynet, alors ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement dans le gouvernement de cohabitation chiraco-jospiniste, avait sciemment saboté le financement européen de la filière nucléaire française. Elle le reconnaissait déjà, mine joviale et yeux de biche, en 2004, sur Arte, à l’occasion d’un reportage consacré à la filière nucléaire française.

L’affaire se passe en 2000. Dominique Voynet est mandatée par le gouvernement Jospin pour obtenir que le nucléaire soit classé « énergie d’avenir » mais n’a pas du tout l’intention de respecter les consignes du Premier ministre. Son meilleur allié ? Son homologue anglais, écologiste radical lui aussi, très enclin à faire capoter l’accord. De concert, ils alertent tous deux leurs gouvernements respectifs, leur assurant qu’ils sont chacun isolés sur la question et que d’axe franco-anglais il n’y a plus. L'énorme mensonge passe comme lettre à la poste. Matignon refuse que la France se retrouve à jouer en solitaire, tout comme le 10 Downing Street, estimant que, solitaire, l’Angleterre l’est déjà bien assez.

Et voilà comment, dans le cynisme le plus total, on en vient à trahir les intérêts supérieurs de son propre pays. Et avec le sourire, encore. Les étudiants strasbourgeois en proie à la grande caillante de janvier seraient bien inspirés de méditer ce qui peut s’apparenter à un véritable scandale d’État. Et d’y réfléchir à deux fois avant d’à nouveau glisser un bulletin EELV dans l’urne, tel qu’ils ont coutume de le faire en ces sanctuaires progressistes.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

59 commentaires

  1. Cela me ravit. Les universités étant remplies d’étudiants woke, écolos.. déconstruits qui honnissent le nucléaire, ils vont
    se géler et éventuellement reconnaitre l’absurdité de leur doctrine.

  2. Mme Voynet vous êtes responsable et coupable de l’abêtissement des générations futures et de la France . Par votre idéologie bornée et stupide vous avez largement contribué à sa régression. Honte à vous, madame et honte à tout ceux qui vous ont suivie.

    • La honte n’atteint pas ce genre de personne , vous pensez bien ! un bon procès serait plus utile ! les boulangers et les autres devraient se fédérer

  3. Madame Voinet peut dormir tranquille puisque depuis l’on retiré le crime de haute trahison de la Constitution.

  4. Sauf erreur de ma part, Mr Gauthier, dans le cas d’une cohabitation le gouvernement dirige le pays et le président de la République inaugure les chrysanthèmes (même si c’est un peu plus compliqué que cela). Donc, du temps où Mme Voynet était ministre, elle était ministre de Jospin ( nommée par ce dernier) qui détenait la majorité à l’assemblée nationale. Bref, je comprend que votre tropisme pour la gauche vous entraîne à mouiller la droite dans le désastre que représente aujourd’hui la situation énergétique de la France. Mais la réalité et que l’abandon de la filière nucléaire par la France est, factuellement, de la responsabilité du P.S. qui a trahi l’intérêt supérieur de notre nation par des accords électoraux scélérats avec les verts. Le nombrilisme de L.R. et du R.N. est un désastre pour la France, et les faux procès rendent impossible la constitution d’une majorité qui serait une véritable rupture avec le socialo centrisme.

    • Oui! Le socialo centrisme c’est la cohabitation qui l’a inauguré . C’est à partir de cela que nos ennuis ont réellement commencé et les trahisons envers le peuple se sont succédées de la part de la classe politique sans exception .

  5. Et Mme Voynet continue de vivre tranquillement sa petite vie après avoir trahi son pays. Cette femme mériterait l’infamie.

  6. Les étudiants strasbourgeois peuvent rouvrir une centrale à charbon pour se réchauffer, c ‘est mieux qu « une centrale nucléaire

  7. Il n’est plus possible d’accepter que des politiciens jouent avec les intérêts vitaux de notre pays. Mme Voynet ayant délibérément saboté notre industrie nucléaire au nom de son idéologie destructrice, elle doit être jugée, et si sa culpabilité est établie, punie sévèrement. Les politiciens ne peuvent plus être à l’abri de toute poursuite. Et s’il faut pour cela changer la Constitution, faisons le. Nous parlons de Mme Voynet, mais on pourrait aussi demander des comptes à ceux qui ont vendu Alsthom à l’américain Général Electric, et qui ont décidé de fermer Fessenheim, mettant notre pays dans la pénurie énergétique… Suivez mon regard…

  8. Mme Voynet a trahi les intérêts supérieurs du pays. Elle devrait être tirée de sa retraite dorée et traduite devant une haute-cour, ce crime étant imprescriptible.

  9. Le « global freezing » arrive à l’université de Strasbourg dans les malles à cadeaux des Rois Mages !
    Vous en aviez rêvé, Macron l’a fait !
    Le « global freezing », voilà qui devrait calmer les ardeurs des « zécologistes pinturlureurs de facades de ministères ».
    Et Persona non Greta, du fond de sa Suède gelée, devrait applaudir des deux mains enmouflées !

  10. l’université de Strasbourg n’a qu’à aller faire ses cours dans les ors de la com. Européenne ou au parlement européen …
    C’est cette « institution » qui doit fermer … TRES VITE ! …

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