L’ultra-gauche européenne à l’assaut de la France, selon les renseignements

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L’audition de Gérald Darmanin devant la commission des lois à l'Assemblée nationale tombe au lendemain du sketch organisé à l’Assemblée nationale par la NUPES sur « le terrorisme d’extrême droite ». Changement de ton : cette fois, on a des chiffres et des éléments factuels pour saisir concrètement la dérive glaçante de l’extrême gauche violente à l'assaut de la France et de l'Europe. Pas de simagrées ni de faux-semblants à la manière du Stade de France. Face à une salle d’élus parmi lesquels quelques LFI récalcitrants et mal à l’aise, le ministre de l'Intérieur reprend, ce mercredi 5 avril les éléments transmis par ses services. L’occasion de regarder de face, avec lucidité, ces mouvements agressifs, dangereux, haineux, prêts à détruire les biens et à attaquer les personnes, surtout lorsqu’elles sont gendarmes. L’occasion, aussi, de regarder la campagne lancée par l’extrême gauche parlementaire sur les fameuses « violences policières » avec un œil réaliste. Darmanin rappellera, à cette occasion, deux chiffres parlants : les policiers et gendarmes représentent 4,5 % des effectifs de la fonction publique mais écopent de 55 % des sanctions disciplinaires… Ils ne sont donc pas au-dessus des lois.

Ces policiers ont vécu l’enfer. Dès le 16 mars, affirme Darmanin, les services de renseignement constatent une « mobilisation très forte de l’ultra-gauche qui souhaite infiltrer le mouvement social [des retraites, NDLR] et en prendre la direction ». Ces ultra-violents, prêts à en découdre physiquement avec l’extrême droite, l’État, les symboles du capitalisme et de l’ordre et tout ce qui peut ressembler à une nation, ont manifesté sur leurs réseaux leurs intentions destructrices. Toujours depuis le 16 mars, les Renseignements ont compté 2.500 incendies sur la voie publique (un chiffre « sans précédent », affirme Darmanin), 58 véhicules brûlés, 13 bâtiments incendiés, le saccage d’une mairie d’arrondissement à Lyon, 299 attaques aux institutions publiques, 132 attaques de permanences politiques…

À Sainte-Soline (Deux-Sèvres), tout ce gentil monde s’est surpassé, notamment grâce au renfort de nervis venus d’Espagne, d’Italie, de Suisse ou d’Allemagne, détaille le ministre… Impossible de les bloquer, légalement, mais 24.000 véhicules ont été contrôlés par les gendarmes qui y ont fait des découvertes : 62 couteaux, 76 boules de pétanque, 13 haches, 5 matraques, 7 mortiers d’artifice, six bidons d’essence… de quoi faire vivre la démocratie. Nos chers manifestants si salement malmenés par la police avaient - bien sûr - l’intention d’être doux comme des agneaux. Avec leurs drones, « les casseurs surveillaient les gendarmes mais les gendarmes ne pouvaient pas [légalement, NDLR] surveiller les casseurs », explique Darmanin aux représentants du peuple chargés de voter les lois.

Sur les 8.000 manifestants, 1.000 sont venus chercher l’affrontement, souligne le ministre qui raconte les assauts subis par l’escorte du médecin venu soigner les manifestants blessés. Ce médecin du GIGN ira finalement seul, sans escorte, prenant tous les risques, « porter les soins malgré les insultes et les jets de pierre », souligne le ministre, qui accuse la gauche d’avoir gêné et parfois empêché les secours, molestant aussi les pompiers.

Gérald Darmanin rappelle enfin les consignes données par les sympathiques Soulèvements de la Terre, « organisateurs » de cette manifestation particulièrement désorganisée : pas de pièce d’identité, paiements en argent liquide pour ne pas laisser de traces, ne pas aller à l’hôpital le plus proche, etc. Oui, l’ultra-gauche blesse et tue, rappelle Darmanin : mille blessés dans les manifestations de Black Blocs qui accompagnaient le G8 de Rostock en 2007, un mort lors du G20 de Londres, un mort cette année lors d’une manifestation contre une école de police à Atlanta, 108 gendarmes blessés à Notre-Dame-des-Landes. Ce sont ces milices d’ultra-gauche, rappelle encore utilement le ministre, qui ont fait basculer le mouvement des gilets jaunes en infiltrant les cortèges « pour les radicaliser, notamment à Paris ». Au programme des prochains mois, pour ces sympathiques démolisseurs, des manifestations contre la future autoroute Castres-Toulouse et 17 projets de toutes sortes.

Vient le temps des questions. La députée NUPES Clémence Guetté s’alarme de « la répression sur tous, sur les manifestants venus tranquillement en famille » (sic), allègue 250 blessés et accuse : « Ce désastre, c’est votre échec. » Le déni franc et massif.

Mais c’est sans doute le patron de LR Éric Ciotti qui traduit le mieux l’opinion générale, en notant « le déchaînement de violence de l’extrême gauche » et sa volonté de « destruction des institutions de la République ». Éric Ciotti en tire les conséquences : « Il faudra qu’on se saisisse des dangers de ces groupuscules soutenus par des groupes parlementaires […]. Le vrai débat est là, ce sont les menaces que l’ultra-gauche incarne aujourd’hui. » Il évoque leurs armes, les chalumeaux, les barres de fer. « Ces barbares ont un objectif : tuer des policiers et créer le chaos. » La France macroniste aura-t-elle enfin le cran de s'attaquer à ce fléau qui ressemble, comme deux gouttes d'eau, à une milice hors de tout cadre légal et qui bénéficie d'une scandaleuse impunité ? En associant les LR et le RN, elle disposerait pourtant d'une majorité pour le faire à l'Assemblée. Mais le veut-elle ? Car il ne suffit pas de décrire, désormais, il faut agir. Vite.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 07/04/2023 à 10:45.
Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

18 commentaires

  1. Qui finance ces cohortes de factieux ? Comme pour SOS Méditerrannée, médiatisons largement ceux qui financent et subventionnent ces actions violentes. Il m’étonnerais qu’ils se paient leurs armes avec leur argent de poche. Et, lorsqu’ils sont interpellés, faisons payer à leurs parents les dégradations commises. Ce sont, pour la plupart, des notables qui n’ont pas pris la peine de correctement élever leurs gosses, laissant à la nounou mal payée et aux propagandistes de l’Education Nationale, le soin de le faire.

  2. L’ultra gauche, la bonne excuse que s’est appropriée Macron !
    Ça arrange bien son dessein destructeur, sans se salir les mains !
    Si on ne les avait pas laissé faire depuis des décennies, par incompétence, voire couardise, ils ne sentiraient pas chez nous comme chez eux, à faire la loi, leurs lois.
    L’inaction voulue devant un démantèlement des le début de la création de la ZAD de Notre-Dame des Landes a été « LE » point de départ, l’exemple du possible, la porte ouverte, la stupidité majeure dont la gauche porte l’entière responsabilité.
    Aussi, le « p’tit tyran d’opérette » qui squatte illégalement l’Élysée, ainsi que son nervi du ministère de l’Intérieur, ont cru posséder la, l’armée de l’ombre qui, non seulement terroriserait les manifestations, mais qui serait le bras armé de leurs basses œuvres.
    Le problème est que, comme dans Fantasia, le p’tit tyran et son nervi sont maintenant débordés sur leur gauche, et complètement dépassés par les événements.
    Aussi, ce ne sont ni les belles envolées lyriques Élyséennes, ou les rodomontades rigolotes de l’intérieur qui vont apporter un quelconque remède, mais plutôt un cataplasme sur une jambe de bois.
    Si nos deux compères de « l’Incompétence Républicaine » veulent « faire quelque chose », c’est l’armée qu’il faut déployer contre ces gens-là, Black-blocs et autres antifas, tout comme ils annoncent vouloir le faire dans les territoires perdus de la République, même si au départ ce n’est pas le rôle de l’armée… Aux grands maux les grands moyens.

  3. « nervis venus d’Espagne, d’Italie, de Suisse ou d’Allemagne, détaille le ministre… Impossible de les bloquer légalement  » Vive l’Europe de Bruxelles, grande ouverte à tous les malfrats, labyrinthe d’interdictions pour les cochons de payants. En attendant la suppression des véhicules personnels qui nous pend au nez.

  4. Serait-il délirant de se demander si l’Allemagne ne soufflerait pas sur les braises, voire envoie quelques « brigades internationales » pour renforcer les casseurs ?

  5. Oui l’ultra gauche est violente, oui, il est anormal de tout détruire .
    Certes , soit disant selon Darmanin, « les policiers et gendarmes représentent 4,5% des effectifs de la fonction publique mais écopent de 55% des sanctions disciplinaires ».
    Néanmoins, on tente, pat l’intermédiaire de ce mauvais ministre, de nous faire oublier que les ultragauches se battent pour faire valoir ce qu’ils croient être leurs droits (je ne suis ni d’accord avec ce qu’ils appellent leurs droits, ni sur la façon dont ils opèrent)…. Tandis que les « pauvres policiers » (et 55% des sanctions disciplinaires ne veut pas dire 55% des policiers, selon bien sur le nombre des dites sanctions!) eux, tapent souvent sur des citoyens paisibles, sur des femmes portant des drapeaux français (oui en france, c’est un délit, sans doute bientôt un crime) , gazant des enfants et des bébés.
    Alors oui je condamne les violences de gauche, mais ce n’est pas pour autant que je disculpe les policiers.
    Je n’ai plus confiance en la police.

    • « soit disant selon Darmanin… » Forcément si cela avait été selon Mélonchon c’était parole d’évangile…
      « 55% des sanctions disciplinaires ne veut pas dire 55% des policiers…  » Vous nous prenez pour des demeurés ?
      « nous faire oublier que les ultragauches se battent pour faire valoir ce qu’ils croient être leurs droits… » Vous êtes certain que c’est effectivement leurs motivations ?
      « je ne suis ni d’accord avec ce qu’ils appellent leurs droits, ni sur la façon dont ils opèrent…  » et pourtant vous les excusez…

  6. G. Darmanin ne doit pas oublier qu’il appartient à un gouvernement qui favorise le fascisme ( = l’extrême gauche, aujourd’hui et historiquement) par un laxisme moral et judiciaire coupable. Il en est lui aussi directement responsable.

  7. Faut plus faire la différence entre la gauche et l’extrême gauche, en fait peut de différence) et la majorité présidentiel. Pourquoi, la droite et la gauche sont majoritairement opposés mais quant on écoute certains responsable de la majorité ils semblent bien s’entendre avec la gauche refusant de discuter avec la droite et quant on se rappel un politicien d’extrême gauche donner l’ordre, pas une voix pour la droite, donc tous pour la gauche, cette droite que l’on nomme si facilement de ‘fasciste’, nous avons pu se rendre compte de ce que sont les antifascistes à Saint Soline .

  8. Ont vraiment sur qu’il n’y a pas D’EXTREME DROITE dans le troupeau ?
    L’extreme gauche c’est le trotskisme-léninisme littéralement fascisme et dangereux des groupes de malfaisant et de délinquant vivant souvent a nos crochets de prestations sociales qu’il nous faudra bien combattre un jour quand les Français comprendront-ils que les rêves ne dure pas et qu’ils leurs faut commencer par voter

  9. L’état Macronien ne peut pas sévir contre son auxiliaire préféré, l’extrême gauche qui depuis des lustres est remarquablement impunie.

  10. Déjà dit 100 fois : ce sont des gens comme macron le démolisseur qui utilisent cette gauche pourrie pour parfaite leur travail. Ne rien attendre de ces ploutocrates sauf invectiver nationalistes, patriotes et defenseurs de la France. Macron active les manettes de l’immigration et du désordre gauchiste pour semer le chaos indistinctif , il est l’héritier lointain des campus de Berkeley , cheveux coupés et costume gris muraille de banquier.

  11. Tiens, tiens, les choses évoluent, on apprend enfin officiellement, que l’ultra-gauche avait récupéré le mouvement des gilets jaunes ! Mais cela darmanin on le savait déjà, mais c’était tellement pratique de stigmatiser les « vrais » G.J, pour dédouaner les casseurs !

    • On savait très bien que les GJ avait été noyautés dès leur premières manifs à Paris . Ils ne se sont pas rendus compte tout de suite mais c’était flagrant . Le mouvement en périphérie des villes et en province échappait totalement au pouvoir et à la gauche qui de ce fait perdait la suprématie de la contestation de rue au profit de gens même pas organisés , qui défendaient une cause sociale, au profit d’un mouvement d’ampleur, composé d’une bonne proportion de patriotes et de nationalistes . Cela leur était insupportable ! Et c’est pourquoi ils ont mis toute une bande de gugus qui se sont avérés par la suite être très proches des thèses de LFI tout cela pour emmener les gilets jaunes dans la nasse de la capitale, où Macron, comme la gauche, ont repris les choses en main . Faut il rappeler que le mouvement a débuté sur une taxe sur les carburants dites taxe carbone d’inspiration écolo, donc, les associés de Mélenchon dans la NUPES ! On constate depuis que les casseurs semblent bénéficier d’une totale impunité . A se demander si il n’y aurait pas eu des accords entre Macron et la gauche sur le dos des gilets jaunes qui feraient que les gauchistes se permettent de faire ce qu’ils veulent, depuis! Je subodore , c’est à dire que pour certain je pratique le complotisme mais les faits sont là ! Macron a cassé les gilets jaunes et la milice de la gauche extrême fait ce qu’elle veut dans la rue et bénéficie d’une extrême mansuétude au regard de ce qui s’est passé pour génération identitaire .

  12. Eh oui, pour agir, il faut une majorité, renverser les malades incompétents qui gouvernent et remettre en jeu son siège de député. Donc il faut un peu de courage… Et là, c’est la plus grande pénurie.

    • Il n’y a pas que les gouvernants, faites leur donc une remarque et vous aurez tout le monde Républicain féminisé et con qui vous tombe dessus.
      C’est ce qui est devenu de la France une République majoritairement de lavettes, de fainéants et de féminisés,
      la risée du monde.

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