Vacances : l’occasion pour les jeunes de détruire… ou de rebâtir
Cet article a été publié le 30/08/2022.
Deux jeunesses, deux passe-temps. Alors que les vacances d'été sont arrivées pour une bonne partie de la jeunesse de France, la question lancinante qui revient est la suivante : comment les jeunes vont-ils occuper leur temps ? La réponse de l'été dernier était symptomatique : face aux jeunes délinquants inoccupés, d'autres jeunes gens donnaient de leur temps pour rebâtir la France éternelle.
Deux France coexistent. Tout l’été, la première, dite « populaire » pour éviter de regarder en face la réalité de l’immigration destructrice, se changeait les idées après une année d’intenses trafics et d’innombrables provocations anti-flics : rodéos urbains, tirs au mortier d’artifice sur les gendarmeries, vol, viol, pillage... la routine.
Pendant ce temps, discrètement, une autre France relevait les ruines. Au sens propre. Créée en décembre 2019, l’association ARCADE a expédié, cet été, plus de 300 jeunes volontaires dans une quinzaine de chantiers de restauration de monuments anciens disséminés dans toute la France.
Ils étaient dix, par exemple, durant une semaine, du 8 au 14 août, occupés à relever un mur de l’antique et magnifique abbaye cistercienne de Clairmont, en Mayenne. Un ensemble de bâtiments du XIIe siècle perdu dans les champs. L’Association des amis de Clairmont s’attache, depuis des années, à maintenir ce qui reste de l’édifice et à sauver les ruines qui l’entourent. Apolline Cade, une historienne de l’art, diplômée de l’École du Louvre âgée de 25 ans, a rassemblé parmi ses amis des ingénieurs, une architecte, deux professeurs, des informaticiens et un professionnel du luxe, venus de Paris, Lyon et ailleurs, tous prêts à bosser. « C’est l’occasion de passer des moments entre amis pour des projets plus grands, explique-t-elle. Les activités manuelles nous soudent, ça crée des liens formidables. On restaure aussi un peu l’Histoire de France : en replongeant dans l’histoire de l’abbaye, on reprend toute notre histoire nationale. »
Coucher à la dure dans les anciennes cellules des moines
Avec les volontaires, un maçon professionnel, indispensable. Car sous un cagnard de bête, ces jeunes Français se lancent dans la réfection du mur des convers (photo), qui n’a pas vu la main de l’homme depuis quelques siècles : 15 mètres de long, 80 cm de haut de pierres de taille jointées à la chaux. Au programme : lever tôt, travail de 8 h 30 à 12 h 30, coucher à la dure dans les anciennes cellules des moines, dans un lit sommaire pour les chanceux, à même le sol pour les autres. Déblaiement de la terre, tri des matériaux, construction… et détente l’après-midi, tout de même.
« On apprend les techniques, la maçonnerie en l’occurrence, explique un volontaire, François, les mains caleuses après une semaine passée à remplir une bétonneuse. C’est un travail sérieux, on nous explique les techniques anciennes. Et puis, on passe beaucoup de temps ensemble : discussions, apéritifs, déjeuners et dîners dehors. C’est une vraie semaine de vacances. ».
La petite équipe se serre les coudes mais multiplie aussi les contacts avec les locaux. Avec ces bénévoles qui s’échinent, dans leurs campagnes, pour que le patrimoine de notre vieille civilisation ne disparaisse pas. Avec les habitants. Avec les touristes. À la fin du séjour à Clairmont, la troupe de théâtre formée de jeunes bénévoles d’ARCADE a rejoint les maçons d’un jour pour représenter L’importance d’être constant, d’Oscar Wilde. Face à eux, 150 personnes ! De quoi faire rêver pas mal de troupes d'acteurs professionnels déjantés, subventionnées par l'État jusqu’au piercing nasal.
Une jeunesse qui reconstruit
Il reste du travail. ARCADE croule sous les demandes d’associations, de propriétaires, de congrégations chargées de monuments en péril et hors des circuits de subventions publiques ou privées. « Un peu plus de la moitié des lieux que nous aidons sont des chapelles, églises, couvents, qui ne peuvent pas être des lieux aussi rentables que des châteaux loués pour des événements », explique Brieuc Clerc, l’un des quatre jeunes créateurs et animateurs d’ARCADE qui occupe une vingtaine de bénévoles durant l’année. Parmi les chantiers entrepris, la rénovation de deux chapelles dans l’Orne, à Écouché-les-Vallées, celle du château (privé) vendéen du Parc Soubise, incendié par les révolutionnaires et jamais reconstruit, ou le fort de la Pointe de Diamant, en Haute-Marne, construit en 1880.
« Il s’agit d’offrir à la jeunesse un chantier commun lié au patrimoine, poursuit Brieuc Clerc. On propose aux jeunes de se retrousser les manches et de retrouver le sens de leur Histoire, de leur pays, le sens du long terme et de la continuité, de ce qu’ils vont transmettre aux générations qui suivent. » Et ça marche ! Loin des rodéos urbains et des banlieues en flammes, une certaine jeunesse, une jeunesse française, passe ses vacances à reconstruire. Tout un symbole.
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32 commentaires
Quelle belle image à la tête de votre article. Ça donne envie de s’y promener. Elle était belle notre France. Macron qu’en as-tu fait?
Merci de valoriser ces initiatives même si elles sont minoritaires dans notre pays où c’est l’art de détruire par notre belle « nouvelle » jeunesse
Tout est dit dans la dernière phrase de l’article – on parle bien d’une jeunesse Française – pas d’une jeunesse née en France abonné à la CAF et aux aides multiples, qui n’a d’autre distraction que de critiquer, salir, démolir, agresser, geindre et gémir de tout … et surtout haïr les autochtones.
Merci de nous parler de ces jeunes dont les media ne parlent jamais .
Bravo à ces jeunes et aux ainés qui les encadrent. Je pense que les TV ne s’intéressent pas assez à ces actions . Le financement public doit trouver de nouvelles façons automatiques et pérennes d’appui à ce type de restaurations.
c’est du baume au coeur ..encore ; merci.
Initiative à subventionner, elle, autre que toutes ces associations islamo-gauchistes « aspireuses » de subsides à fonds perdus pour la République; Arcade ne va pas trainer à être dissoute par Darmanin, comme Génération Identitaire : Trop « Blanche » !
Restaurer le patrimoine,se remémorer l’histoire….ne serait-ce pas un peu d’esstrême droâââte?
tres beau travail , des moments qui seront pour tous inoubliables
Beaucoup moins fatiguant de tout casser, tout critiquer. Dieu merci, il existe encore des jeunes français qui aiment leur Pays !
En 2002, mon fils, 14 ans à l’époque, avait participé à un chantier de Jeunes Volontaires.
Pendant 3 semaines, lui et des adolescents de toute l’Europe, avaient débroussaillé, taillé, nettoyé les abords d’une chapelle médiévale dans les Pyrénées. À la demande du maire du village.
Aujourd’hui, ce même fils de 33 ans, appartient à la police scientifique…
Donner le goût de l’effort, l’amour de nos richesses patrimoniales et le sens de la nation n’est pas si compliqué !
Quelle belle initiative. Grand merci à eux, ça met du baume au coeur, tellement marre ďe n’entendre parler que de voyous..