Qui en veut aux catholiques ?

marc eynaud
Cet article vous avait peut-être échappé. Nous vous proposons de le lire ou de le relire.
Cet article a été publié le 26/05/2022.

L'été : l'occasion pour beaucoup de se plonger enfin dans ce livre dévoré des yeux toute l'année sans pour autant avoir eu le temps de s'y plonger. À cette occasion, BV vous propose une sélection de ses meilleures recensions. Redécouvrez aujourd'hui Qui en veut aux catholiques ?, de notre confrère Marc Eynaud.

On ne présente plus Marc Eynaud dans ces colonnes. Notre confrère, habitué à commenter, décortiquer, analyser l’actualité, a mis à profit son expérience d’inlassable observateur pour recenser et mettre en lumière dans cet ouvrage Ces faits qu’on ne veut pas voir. De sa plume aiguisée, il dresse minutieusement le bilan de tous les actes hostiles contre l'Église. Il faut lire cet essai salutaire pour comprendre combien les racines et l’âme de la France sont attaquées à travers des incendies, profanations, intimidations, mais aussi des combats juridiques pour déboulonner nos statues ou faire passer des lois contraires à l’anthropologie chrétienne.

La laïcité, souvent mal interprétée dans notre société, est devenue, selon l’auteur, « une arme de déchristianisation ». Marc Eynaud dénonce ce « dogme républicain qui échoue à proposer une réponse ferme à l’islamisme » et le relègue au rang d’angle mort de la laïcité. Dans son livre, il souligne les contradictions de la gauche « en première ligne pour interdire les crèches dans les lieux publics mais également au premier rang de manifestations aux côtés d’islamistes notoires » et étrille les hommes politiques pour leur méconnaissance ou leur lâcheté. Nos dirigeants sont, écrit-il, « paralysés, impuissants à analyser, comprendre et lutter contre les actes hostiles ». Un ouvrage qui pourrait parfois désespérer son lecteur, tant « la christianophobie est devenue un réflexe culturel » et tant l’auteur démontre en quoi « la société française et le catholicisme sont engagés sur deux voies parallèles ». Nocivité de la Libre Pensée, moqueries, réécriture de notre Histoire, montée en puissance de l’islamisme et rejet de tout ce qui se rattache au catholicisme... D’une lucidité déconcertante, Marc Eynaud prévient : « D’une main, on gomme le passé, de l’autre, on déconstruit le présent. »

Quel pays voulons-nous laisser à nos enfants ? La fille aînée de l’Église est-elle sur le point de s’effacer au profit d’une société multiculturelle ? Sans réelle prise de conscience - et c’est l’objet de cet ouvrage -, la survie du christianisme pourrait être en jeu si l’on ne s’active pas à réveiller l’âme de la France. Notre confrère nous exhorte à sortir de cette acédie, « l’esprit dur et le cœur doux », pour replanter des calvaires et affirmer courageusement la primauté du catholicisme en France. Il appelle de ses vœux l’inscription « des racines chrétiennes dans la Constitution » afin de reconnaître la « dimension culturelle et historique du christianisme ».

Un travail décapant et revigorant, car malgré la noirceur du tableau qu’il dresse avec clairvoyance de notre époque, triste, sans Dieu et sans espoir, Marc Eynaud conclut sur des lignes pleines d’espérance : « Les catholiques, qu’ils soient diminués, attaqués de l’extérieur ou trahis de l’intérieur, ne disparaîtront pas. » Un essai de référence à lire de toute urgence !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:15.
Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

58 commentaires

  1. Qui en veut aux catholiques ? Si au moins l’Eglise avait conservé une ligne de conduite en opposition avec le mondialisme débridé elle n’en serait pas à fermer ses églises. De plus, ils ne comprennent toujours pas que la France est un grand pays de gauche, sans doute le plus féroce contre l’Eglise.

  2. 2/Avons-nous oublié, simplement sommes-nous ignorants des appels et graves avertissements de Marie, dès 1846 à la Salette, notamment à un certain clergé »cloaque d’impureté »? -Rebelote à Lourdes(pénitence!), Fatima.Et depuis Akita(ans 70)avec des larmes…de sang…tant notre dureté de cœur nous rend inconvertis et nous entraîne à la catastrophe. S’étonner de voir celle-ci approcher?
    Appels étonnamment parallèles aux adresses des divers papes depuis la même époque. Apparemment aussi peu entendus.

  3. Curieuses réactions à courte vue. Manquerions-nous surtout d’un peu de connaissances historiques, de spiritualité vraie(comment faire dépendre nos ACTES de foi de la seule hiérarchie?)et de fréquentation biblique, patristique, magistérielle?
    Car enfin depuis le XIVème, le combat contre l’Église fait rage, surtout en France, peut-être justement PARCE QUE c’est la « fille Aînée »? Accélérations au XVIè, XVIIè, et XVIIIè (révolution instituant autre culte), encore au XIXè, puis XXè(tous ses«ismes)

  4. Hélas , de nombreux cathos prennent faits et causes pour les migrants (parmi eux nombre de musulmans) , suivant les recommandations de notre Pape et de certains notables du clergé. Ces bons samaritains ne font en fait que donner de l’eau au moulin des christianophobes car la faiblesse et l’apitoiement sont à leurs yeux de la soumission et on en arrive toujours à cette fin inéluctable.

  5. Catholique pratiquant, je constate chaque dimanche la désertification de nos églises, les responsables ne sont pas les prêtres qui restent dévoués pour leur grande majorité ce sont les fidèles qui ne le sont plus; bien sûr le « haut » clergé a sa part de responsabilité mais c’est facile de critiquer l’église de l’extérieur, il faut le faire de l’intérieur; Dieu ne mérite pas notre absence !

  6. L’Eglise de Jésus Christ n’a pas besoin de Curie pour exister, elle a simplement besoin d’Hommes de bonne volonté. Chrétiens , prenons en main notre destin sans tenir compte de Rome et et de sa lourdeur, sa noirceur et ses dérives en tous genres.

    • Le protestant que je suis ne peut qu’approuver. Et je me suis même éloigné de notre « clergé », ayant constaté au cours de ma vie déjà longue que l’on mettait de côté des enseignements essentiels de l’Écriture « pour ne pas diviser ». Ce qui vaut aussi bien pour l’église réformée dont je suis issu que pour les communautés évangéliques que j’ai approchées.
      « Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance, … » Osée 4.6 (Segond), ou « Mon peuple périt, faute de connaissance, … » (Jérusalem) ; selon la LXX : « Mon peuple est comme ne savait rien, … »
      Oui, cela demande du travail, mais évite de se laisser emporter par le grand courant des idées à la mode, qu’elles viennent de Rome, de Genève ou des USA.

  7. Le melon sur le gâteau c’est l’attitude « particulière  » du pape vis à vis des Catholiques .

  8. Il faut ajouter à toutes ces raisons, la tradition culturelle à gauche de ‘bouffer du curé », et puis surtout la peur, les extrémistes musulmans tuent , les extrémistes catholiques ne tuent pas.
    Et les actes anti-chrétiens comme les actes antisémites proviennent de la population musulmane nombreuse en France, premier pays musulman de l’UE.
    Plus de 250 morts et de 800 blessés en France dans des attentats terroristes islamistes depuis janvier 2015.

  9. La déconstruction de Notre France à débuté pour le moins avec l’imposture gauchiste de Mai 68, Mitterrand, Chirac ont parachevés le travail, Chirac s’est opposé à ce que le fondement chrétien de l’Europe soit inscrit dans la Constitution Européenne, et déclaré a déclaré que la France doit tout autant à l’islam qu’a la chrétienté, …, et que dire de Sarkozy et de sa trahison de 2005, …
     » A qui veut régénérer une société en décadence on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. « 

  10. Le multiculturalisme ne fonctionne pas, n’a jamais fonctionné, nul part dans le monde. Alors que l’on nous donne des chiffres de gens venus d’une culture très différent et incompatible, en réalité il faut compter largement le double, il est normal que ces gens là imposent leur culture, même si une grande partie d’entre eux n’en font pas un problème, les, fondamentalistes s’appuient sur eux pour démonter une culture qui, manifestement, ne leur conviens pas.

  11. Les ennemis de l’Église ?
    Les bouffes-curés comme Mélenchon, NUPES-LFI-PS, qui paquetisent avec l’islamisme.
    Comme l’a montré la révolution iranienne, ils seront les premiers éliminés.
    Sans compter les « jeunes avec macron » qui redoutent les « extrémistes catholiques » (Y’en a-t-il ?).
    Pour finir , notre bon clergé soixante-huitard

  12. Depuis Vatican II, les nouveaux cathos,MONDIALISTES convaincus,ne préfèrent-ils pas se rapprocher de l’Islam MONOTHÉISTE qui a comme ambition de dominer la Planète?Quelle réaction des cathos après les attentats en Europe,en Afrique et ailleurs,après les massacres en Arménie,etc ? RIEN…Ces nouveaux cathos ne sont-ils pas les premiers adversaires de la Nation,de l’Identité culturelle ,de la CIVILISATION CHRÉTIENNE(Cf :Monseigneur Duval en Algérie) ?

    • Je me pose les mêmes questions, et ce sur de nombreuses autres questions : laisser faire sur la théorie des genres, euthanasie, avortements, GPA, utilisation de « pièces » de fœtus dans les industries pharmaceutiques et autres…

      Défense des pays qui font de la GPA et de la pédophilie leur fond de commerce, contre les pays chrétiens (certes orthodoxe) , rituels païens suivis par le pape françois…..

      Rien sur ces sujets, mais défenses de tous ceux qui ne sont pas cathos et/ou chrétiens

      • Tout à fait.Duval qui protégea les terroristes FLN fut nommé Cardinal après Vatican2. Une société qui se féminise ,qui accepte toutes sortes de Wokisme et TOUT ce que vous dénoncez favorise l’Orthodoxie de l’Islam:ça me rappelle « L’Enlèvement des Sabines ».Pour certains croyants,entre Civilisation Chrétienne et Monothéisme,leur choix est fait et ils sont prêts à TOUT pour éliminer les Nations obstacle à LEUR mondialisme en favorisant une immigration musulmane car MONOTHÉISTE.

  13. Les catholiques ne récoltent que ce qu’ils ont semé en acceptant vatican 2 et en s’effaçant devant une hiérarchie gauchiste

  14. Encore faudrait-il que le clergé et notre très Saint Père en tête ne courbent pas l’échine devant le diktat du progressisme.

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