Libération de la femme : liquidons le carcan !

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Cet article vous avait peut-être échappé. Nous vous proposons de le lire ou de le relire.
Cet article a été publié le 12/05/2023.

L'été : l'occasion pour beaucoup de se plonger enfin dans ce fameux livre dévoré des yeux toute l'année sans pour autant avoir eu le temps de s'y plonger. À cette occasion, BV vous propose une sélection de ses meilleures recensions. Aujourd'hui, Femmes, réveillez-vous ! Pour en finir avec les mensonges du féminisme : à lire ou relire été pour comprendre comment le féminisme a construit le malheur des femmes.

Les restrictions de nos libertés les plus fondamentales et les plus élémentaires ne cessent de se multiplier : aller et venir, manifester, donner la vie, éduquer nos enfants, se soigner... ces actes de la vie courante sont, à mesure que le temps passe, toujours plus soumis à régimes dérogatoires et autorisations administratives. Et si le mouvement de libération des femmes n'était pas complètement étranger à ce mal du siècle ?

C'est à cette réflexion profonde et juste que nous invite l'ouvrage Femmes, réveillez-vous ! Pour en finir avec les mensonges du féminisme, coécrit par Anne Trewby et Iseul Turan. En empruntant le slogan à l'appel d'Olympe de Gouges, la pionnière du féminisme du siècle des Lumières, les deux fondatrices du mouvement des Antigones, né en 2013 pour « apporter une réponse à ces femmes qui ne se reconnaissent pas dans les injonctions féministes », reviennent sur le mythe mensonger de la libération des femmes pour mieux le déconstruire. Adossés à l'inéluctable « marche du progrès », les fruits de la révolution pour le bonheur des femmes sont amers. Leur « mise sous castration chimique » (pilule et avortement), en plus de leur confisquer la maternité, a réalisé ce tour de force de les abandonner en les soumettant aux désirs sexuels sans contrainte et aux intérêts du tout marchand. Iseul Turan, naturopathe « spécialisée dans le cycle féminin », mesure cette triste réalité de la vie des femmes dont elle s'occupe... Sous prétexte d'émancipation, c'est une « nouvelle forme d'aliénation ».

Insidieusement, « la liquidation de l'autorité du père », ce « tyran domestique en puissance », a provoqué un séisme mal perçu : celui de la prise en main, par l'État, de la sphère domestique via l'instituteur, le médecin, l'assistante sociale ou l'administration. La preuve ? Quelle femme, aujourd'hui, peut se vanter de décider librement de faire vacciner ses enfants ou non, d'accoucher chez elle ou à l'hôpital, d'instruire ses enfants à domicile ou à l'école sans obtention d'un régime dérogatoire ? Des décisions qui, à l'instar de beaucoup d'autres de nos libertés, ne dépendent désormais que « du bon vouloir de l'État qui nous octroie la permission de ceci ou de cela ». Y avons-nous gagné, vraiment ?

Dans la droite « ligne Buisson », Femmes, réveillez-vous ! est fondamentalement complémentaire de cette vision. Car « si Patrick Buisson fait le même constat, il s'intéresse à 50 ans d'histoire, nous explique Anne Trewby. Tandis que nous nous inscrivons dans une perspective bien plus longue et donnons des voix de sortie. » Des clés sont en effet mises à la disposition de tous ceux, hommes ou femmes, qui seraient tentés par l'aventure de la reconquête de nos libertés fondamentales. Avec toute la lucidité et la réflexion qui s'impose.

L'ouvrage d'Anne Trewby et d'Iseul Turan apporte une preuve de plus, s'il en fallait, que le monstre né de la fable de la libération de la femme commence à s'effriter. Même les féministes Dora Moutot et Marguerite Stern en conviennent. À leur mesure, bien sûr, mais c'est déjà ça.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:22.

Sabine de Villeroché
Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris

Vos commentaires

11 commentaires

  1. Chère Sabine, lorsqu’il s’agit de mener un authentique combat pour redonner à la femme toutes les lettres de noblesse concernant la maternité, maternité que les féministes d’opérette tentent de diluer dans l’effacement du genre, la limpidité de votre écriture fait des merveilles.

  2. Il faut libérer nos mères, nos femmes, nos filles de : Beauvoir, Duras, Sandrine Rousseau, Angot, Garrido, Traoré

  3. J’ai 70 ans et ne me suis jamais sentie brimée ou empêchée de vivre comme je le souhaitais. Alors toues ces simagrées des féministes, qui maintenant viennent même nous dire que les sexes n’existent pas me font pitié. Qu’elles vivent comme elles veulent mais qu’elles « n’em…. » pas tout le monde et, surtout que ces associations de dégénérés qui vivent de subventions publiques, soient interdites de venir endoctriner nos enfants dans les établissements scolaires. N’oublions jamais que toutes les dictatures ont commencé par endoctriner la jeunesse et …. n’oublions pas les millions de victimes innocentes qui ont été exterminées au nom d’idéologies nauséabondes.

  4. Aujourd’hui, je ne vois aucune restriction d’agir ou de penser pour une femme en tant que telle. Artificialiser des droits supérieurs aux femmes par rapport aux hommes est une dérive sectaire inacceptable, comme toute discrimination dite « positive » (pas positive pour les hommes, en tout cas). – – –
    Si l’on veut vivre l’égalité homme – femme, on doit constater qu’elle est bien prévue par la loi, c’est tout. Et donc on ne la brandit pas à tout bout de champ pour en tirer des avantages sexistes. On passe à autre chose. – – – C’est comme pour le racisme et autres pseudo-discriminations. Ce n’est pas parce que des discriminations ont existé dans le passé, qu’elles survivraient forcément aujourd’hui. Seuls ceux qui enfreignent la loi, là comme ailleurs, doivent être sanctionnés. – – –
    Rappeler perpétuellement ces discriminations (sexisme, racisme, etc.) ne fait que les raviver ! Probablement certains le souhaitent, car c’est leur fond de commerce ?

    • Je suis XX revendiquée et pour le droit des femmes d’être les égales de l’homme. Sans plus ni moins.
      J’avoue trouver que lors d’un entretien d ’embauche, j’ai eu du mal à accepter (c’est vrai c’était il y a longtemps, mais ma fille a vécu la même chose) d’entendre : « à diplômes,compétences et expériences égales, je préfère un homme de 30 ans à une femme de 24 ». J’ai eu du mal à entendre des femmes pleurer parce que le conjoint (et la famille) les avaient forcées à avorter d’un bébé qu’elles voulaient. je suis horrifiée que l’on force les femmes à travailler plutôt que d’élever leurs enfants (on devrait savoir le travail que cela donne, si on observait objectivement!!!)…
      Alors oui, il y a encore du sexisme. Oui, encore des discriminations. Mais oui, « Seuls ceux qui enfreignent la loi, là comme ailleurs, doivent être sanctionnés. » (difficile dans l’intimité, et seraient elles entendues?)

      • Ah bon « on force les femmes à travailler  »
        8 millions de mères dénaturées qui abandonnent leurs enfants tous les matins pour qu’ils ne manquent de rien et qui préfèreraient leur dire non à tout .
        Il est tout de même étrange que ces enfants tous devenus délinquants puisque abandonnés par leur mère ,
        font des études pour travailler aussi quand ce sont des filles et n’interdisent pas à leur compagne de le faire quand ce sont des garçons .Ils ne se rappellent pas leur souffrance ni celle de leur mère.
        D’ailleurs 8 millions de femmes au travail ,c’est facile de les remplacer par des hommes .
        On met une blouse blanche à un plombier et il devient une infirmière .

  5. Il faut se rappeler la répartie de notre BB nationale, l’excellentes répartie : les féministes sont des mal-baisées.

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