[LIVRE] Le droit d’asile, un idéal coûteux et dévoyé 

Capture d'écran BFM TV
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Annecy. Longtemps encore, le nom de la préfecture de Haute-Savoie restera entaché par l’effroyable attaque commise par un demandeur d’asile syrien contre des enfants. Cette agression, qui aurait pu se révéler fatale, illustre les limites du système d’asile en France. Dans son ouvrage La Vérité sur le droit d’asile, paru aux Éditions de L’Observatoire, Philippe Fontana, avocat au barreau de Paris, analyse, chiffres à l’appui, « les réalités d’un système dévoyé, coûteux et militant ».

Le combat des associations pro-migrants

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l'auteur évoque « 330.000 franchissements irréguliers des frontières extérieures en 2022, soit une hausse de 64 % par rapport à 2021 ». À l’instar de nombreux États européens, la France doit aujourd’hui faire face à « une pression migratoire inédite ». Cette « inexorable augmentation » est la conséquence d’un détournement massif du droit d’asile. Comme le note Philippe Fontana, « jusqu’au début des années 1980, l’asile concernait un nombre restreint de demandeurs ». La France ouvrait alors ses portes aux persécutés religieux et aux combattants de la liberté. Mais « tout s’est déréglé lorsque les vrais réfugiés politiques ont été remplacés par des demandeurs aux motifs simplement économiques ». Des migrants, arrivés pourtant illégalement sur le sol français, profitent ainsi du droit d’asile pour s’établir définitivement en France. Quand bien même, après avoir profité pendant plusieurs semaines du soutien financier de l’État, ils seraient déboutés, ces étrangers tirent profit de notre impuissance à les éloigner pour demeurer en France.

Ce grand détournement du droit d’asile est le fruit d’années de travail d’associations d’extrême gauche, subventionnées par l’État. Pour ces organisations, « tout est bon pour multiplier le nombre d’admis au séjour ». Par exemple, elles n’hésitent pas à faire pression sur l’État pour restreindre la liste des pays sûrs. Récemment, la Cimade, l’une des principales associations de défense des migrants, a obtenu le retrait de trois pays africains (Bénin, Sénégal et Ghana) en invoquant des motifs plus que contestables. L’enjeu est stratégique. Originaire d’un pays sûr, un migrant, sans motif personnel de persécution, se verra refuser le droit d’asile dans des délais très courts.

D’autres associations vont plus loin. Dans son livre, Philippe Fontana s’attarde sur SOS Méditerranée. « L’ONG est-elle complice des passeurs en mer Méditerranée ? », s’interroge l’avocat. Au milieu des années 2010, SOS Méditerranée, comme d’autres ONG, a profité de l’inaction des États pour s’approprier l’espace maritime ».  Les navires de l’association, généreusement subventionnée par de nombreuses collectivités locales françaises, sillonnent les côtes libyennes afin de « sauver » les embarcations de fortune. Son discours a pour but de « faire porter la responsabilité des morts en Méditerranée aux pays occidentaux », écrit Fontana. « Mais cette glorification du rôle de sauvetage est [aujourd’hui] remise en cause. » Leur système n’encourage-t-il par les candidats à l’asile ? Et qu’en-est-il des passeurs ? SOS Méditerranée est-il complice de cette traite d’êtres humains ? Les migrants attendraient la présence en mer des bateaux qu’elles affrètent pour quitter les côtes libyennes, dénoncent les contempteurs de l’ONG. Une hypothèse, rappelle Philippe Fontana, également formulée par Frontex qui écrit, dans l’un de ses rapports : « Les migrants déclarent invariablement qu’ils ont vérifié la présence d’ONG dans les parages. »

Délocaliser le droit d’asile

La bataille est-elle pour autant perdue ? Pour Philippe Fontana, la France dispose de leviers pour tenter d’enrayer cet afflux incessant de demandeurs d’asile. « Une solution de bon sens consisterait à traiter ces demandes dans des centres situés en dehors des frontières », écrit l'avocat. À l’image du Royaume-Uni qui entend délocaliser le traitement des demandes d’asile au Rwanda, l’auteur émet cette proposition : « Tout étranger arrivé en situation irrégulière sur le territoire national se verrait refuser l’examen de sa demande d’asile. » Mais le gouvernement français semble bien trop frileux pour choisir cette option.

Reste, alors, la solution du référendum qui « permettrait aux Français de choisir entre deux visions : celle incarnée par les associations ou celle du retour à la souveraineté nationale ». Les Français auront-ils leur mot à dire ? Un livre, documenté et accessible, nécessaire pour comprendre les ressorts de la submersion migratoire.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

30 commentaires

  1. Le monde à l’envers de ces « associations-pompes-à-fric » extrêmes gauchistes qui s’engraissent sur la misère du monde tout en pratiquant ce qu’ils combattent depuis toujours.
    Ils doivent être traînés devant la Cour internationale de Justice de La Hayes pour crimes contre l’humanité.

  2. Mais ces pro-migrants, A se rendre compte de la gabegie qu’ils provoquent volontairement, qu’en attendent ils, ne se rendent ils pas compte que c’est devenu ingérable.

  3. Et quand ces demandeurs d’asile retournent ensuite dans leur pays d’origine pour les vacances.

  4. « Reste, alors, la solution du référendum… » Si les gens qui dirigent ce pays n’avaient ne serait-ce qu’un tout petit peu de considération pour ce que veut le peuple, ça se saurait depuis longtemps. Puisque, selon ces mêmes dirigeants, il n’y a pas de problème, il n’est donc pas besoin de solution.

    • La macronie et la nupésie ne veulent surtout pas de ce référendum qui leur serait défavorable !

  5. Ben voyons, mais non vous ne saviez pas que l’immigration est un enrichissement ? Elle est tellement un enrichissement que certains pays dont les dirigeants ne doivent rien y comprendre) refusent les quotas d’immigrés qu’on veut leur imposer. Et nos acteurs politiques, intelligents et honnêtes, se précipitent pour leur infliger une amende de 20 000 € par migrant dont ils refusent de s’enrichir, alors que le bon sens devrait les pousser à dédommager ces pays qui, généreusement, renoncent à s’enrichir au détriment des autres pays d’Europe.

  6. La France ne veut pas défendre son territoire. Da,s la plupart des pays du monde, violer une frontière est passible de prison et pour très longtemps. Dépassez votre visa en Asie et vous verrez ce qui se passera

  7. Le droit d’asile est individuel et ne concerne que des personnes directement menacée dans leur pays;pas des hordes.

  8. Le Sénégal n’est pas un pays sur pour …. les blancs, pour les noirs pas de problème.

  9. Meloni (très intelligente, elle) vient de signer un accord avec la Tunisie : l’Italie fournira de l’électricité par un câble sous marin et la Tunisie permettra aux garde côtes italiens de patrouiller dans ses eaux territoriales (et un peu au large de celles de la Libye voisine ?). Et elle a fait avaliser ça par Ursula. Que fait Macroni ?

  10. « Récemment, la Cimade, l’une des principales associations de défense des migrants, a obtenu le retrait de trois pays africains (Bénin, Sénégal et Ghana)… » Mais le  »retrait » de quoi ? Merci de nous éclairer.

    • le retrait de la liste des pays sûrs. Donc, maintenant, leurs ressortissants sont des persécutés potentiels.

  11. Ce pays coule depuis Mitterand qui a ouvert la porte à toutes les dérives , qui s’est octroyé tous les droits et les autres ont suivi . Peuple français réveille toi et arrête les pour le bien de tes enfants et petits enfants .

  12. L’état devrait commencer par dissoudre toutes ces ONG et dans un deuxième temps, patrouiller à la limite des eaux nationales des pays d’où partent ces embarcations et les ramener d’où elles sont parties si aucun secours national n’intervient.

  13. Le droit d’asile ? C’est Chateaubriand à Londres, Victor Hugo à Guernesey, Soljenitsine aux Etats Unis. … Et Bandera à Munich …..

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