Les subventions militantes d’Anne Hidalgo

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La mairie de Paris n’est plus à une subvention militante près. Après avoir arrosé d’argent public SOS Méditerranée pendant quatre ans, Anne Hidalgo vient de signer un chèque de 25.000 euros en faveur du festival écolo « Climat Libé Tour », organisé par le journal Libération.

Réunion du gratin écologiste

« Une fois de plus, nous estimons que les subventions de la ville de Paris n’ont pas à nourrir les actions militantes et activistes qui appellent en plus à désobéir à la loi. » Ce jeudi 16 mars, lors du Conseil de Paris, le groupe d’opposition Les Républicains s’est insurgé contre la proposition de subvention, par la ville de Paris, du meeting sur le climat de Libération. Outre l’aide financière, la mairie de Paris, qui a souhaité « co-organiser » l’événement, n’a pas manqué d’en assurer la promotion. Tribune d’Anne Hidalgo dans les colonnes de Libération, publications sur le site de la mairie. La ville de Paris va même jusqu’à recommander aux Parisiens d’organiser une sortie familiale pour se rendre à ce meeting.

Tenu ces 11 et 12 mars à l’Académie du climat (Paris 4), le « Climat Libé Tour » a réuni tout le gratin de la gauche écologiste parisienne. Anne Hidalgo (PS), Benoît Hamon (ex-PS), Yannick Jadot (EELV), Jacques Julliard (Greenpeace)… Tous se sont succédé à la tribune et dans les débats pour aborder la question de la rénovation énergétique dans les villes. Ce week-end, deuxième étape du « Climat Libé Tour », qui fait suite à celui organisé à Bordeaux quelques semaines plus tôt, et soutenu cette fois-ci par le département de la Gironde. À l’occasion de cette étape bordelaise, Libération avait invité le militant Hugo Clément, mais aussi Philippe Martinez, de la CGT, Marine Tondelier (EELV), Najat Vallaud-Belkacem ou encore Erik Orsenna. Clou du spectacle, le collectif Dernière Rénovation, collectif connu aujourd’hui pour ses actions de désobéissance et ses nombreux happenings médiatiques, était convié pour débattre du thème « Faut-il plus de radicalité pour sauver la Terre ? »

Les subventions militantes d’Anne Hidalgo

Cette subvention s’inscrit dans la longue lignée des aides financières militantes attribuées par Anne Hidalgo à des associations partageant son combat. Ainsi, deux jours avant le vote du chèque pour Libération, le Conseil de Paris adoptait, pour la troisième année consécutive, une subvention de 4.000 euros en faveur de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) en faveur des droits des seniors. Le problème est que l’ATMF tient un discours militant depuis de nombreuses années. Dans ses communiqués, l’association n’hésite pas à dénoncer « l’annexion des territoires palestiniens » par Israël et à s’indigner de prétendues « violences policières ».

Quelques mois plus tôt, la ville de Paris confirmait une nouvelle fois une subvention de 17.000 euros pour l’association Modulable urbain réactif (MUR), qui propose à des artistes de réaliser des œuvres éphémères dans la rue. L’ennui est que cette association a notamment participé à la réalisation d’une fresque pro-NUPES, quelques jours avant les élections législatives. On y retrouve, notamment, des citations emblématiques de Jean-Luc Mélenchon. Pour l’opposition, en subventionnant ces projets, la mairie de Paris participe financièrement à la campagne du leader de La France insoumise.

Dernier exemple emblématique, Anne Hidalgo a, à plusieurs reprises, financé la Fédération des associations de solidarité avec tous-te-s les immigré-e-s (FASTI). En juin 2021, l’association antiraciste et indigéniste recevait ainsi un chèque de 35.000 euros. Inès de Raguenel, conseillère de Paris (LR), dénonce ainsi une violation des règles de la République par l’association qui n’a de cesse de « parler de "racisme d’État", de "xénophobie d’État néocolonial", de "rafles policières"… » Il serait temps qu’Anne Hidalgo comprenne que l’argent public ne doit pas servir à financer des causes qui lui sont chères mais doit servir l’intérêt public.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

19 commentaires

  1. Je suis bien d’accord que tout cet argent public devrait être mieux employé et de façon moins militante . Mais une fois que l’on a dit cela et ce n’est pas d’aujourd’hui , que fait-on ? Je pense que les autres partis qui ne sont pas gauchistes devraient orgnaiser des manifestation et des initaitives en demandant aux élus quels que soient leurs bords de participer tout ou en partie de leur financement . Si ceux-ci refusent , à ce moment, ils pourront entamer des procédures où ils feront valoir qu’ils ne sont pas pris en compte pour des raisons partisanes et donc qu’ils sont discriminés . Il faudrait prendre ces élus à leur propre piège !

  2. « C’est pas grave, c’est les parisiens qui payent ! » Fut un temps, notre Flamby, disait la même chose à propos de l’état. Comment se fait-il qu’une incompétente pareil, avec un score de 1,7% aux présidentielle soit toujours maire ? Les élections en France sont-elles bidonnées ? DOMINION où es-tu ?

  3. Qui peut arrêter la maire de Paris dans ses outrances ? Verbales ou matérielles, elle se permet tout ce qu’elle veut au détriment des Parisiens, des touristes (français ou étrangers), et de tous les français car toutes ces dettes qu’elle a emprunté, ce sont les Parisiens, certes, mais tous les contribuables qui devront régler l’addition. Un maire a-t-il le droit de faire tant de dégâts sans être inquiété ? Je ne comprends pas.

  4. « Il serait temps qu’Anne Hidalgo comprenne que l’argent public ne doit pas servir à financer des causes qui lui sont chères… »
    Ce que cette femme comprend ou ne comprend pas n’a absolument pas la moindre espèce d’importance. Si ce qu’elle fait est illégal, elle doit être immédiatement empêchée de continuer à le faire et sanctionnée pour ses manquements.

    • Il n’y a plus guères de  » parisiens » authentiques, hormis les commerçants. Ils sont quasiment tous « de passage » obligé, donc indifférents et résignés.

  5. Je n comprends pas bien :A t’elle le droit d’utiliser l’argent public de cette manière .?

  6. L’action d’Hidalgo est une copie conforme, un relais de l’action de Macron. Objectifs : déconstruire Paris et la France notamment par la libre entrée des migrants en facilitant leur parcours, si possible.

  7. Madame Hidalgo n’est pas l’inventeur de ce phénomène. Combien de gestionnaires en charge des deniers publique on arrosé des personnes pour se faire avoir quelques avantages de tout ordres. Les deniers de la mairie de Paris n’a pas vocation à entretenir des partis où associations de gauche, surtout avec son bilan financier, il n’y a vraiment pas de quoi.

  8. Il est surtout temps de la virer. Le temps des imperator mundi est revolu et elle n’a pas acheté Paris.

  9. Il serait surtout temps de demander des comptes à cette entreprise de démolition qu’est cette femme. N’y a-t-il personne au dessus d’elle pour lui faire entendre raison, même le préfet n’y parvient pas. La place du Maire de Paris devrait-être attribué à une personne qui aime Paris et la France.

    • Déjà à une française (une vraie); au moins de l’ile de France depuis 8 générations , Et ayant vécu à Paris intra-muros au minimum 25 ans, le temps de connaitre bien ( sinon à fond) chaque arrondissement et ses antennes proches.

  10. Il serait surtout temps que les parisiens comprennent que leur maire est complètement détraquée et qu’ils la virent.
    D’une manière générale, il convient, à Paris comme ailleurs, de mettre rapidement un terme à cette gabegie du financement des associations, gauchistes pour la plupart et qui ne servent nullement l’intérêt des Français.

  11. C est récurent de la part de la gauche: on est très généreux avec l argent du contribuable pour des causes douteuses,voire mafieuses.
    Le pays,comme la ville de Paris, sont super endettés, mais on continue à dépenser avec une idéologie gauchiste.

  12. AH : si les hidalgos combattent, qu’ils retournent combattre en Espagne : il y a – outre les moulins à vent – plein de choses à combattre utilement , même depuis la Reconquista..

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