Les prisons votent Mélenchon : quelle surprise !
On n’en finit plus d’analyser le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon. L'essayiste Christophe Guilluy, auteur de La France périphérique, interrogé dans les colonnes de Marianne, explique que « ses deux assises sont les classes moyennes urbaines et les classes populaires issues des minorités », ces dernières, également urbaines, ayant pour la première fois esquissé un vote « communautaire ». Selon un sondage de La Croix, 69 % des musulmans ont voté en faveur de Jean-Luc Mélenchon.
Un vote populaire et communautaire s'est également exprimé en faveur de l’Insoumis… en prison.
Pour la première fois, les détenus pouvaient voter par correspondance à l’élection présidentielle, en application de la loi de programmation pour la Justice du 23 mars 2019 : les votes étant alors centralisés place Vendôme, au ministère de la Justice. Sur les 70.000 détenus que compte la France (dont 22% à 24,5% d’étrangers), 13.672 personnes ont opté pour le vote par correspondance. À noter que certains détenus ont la possibilité de voter par procuration - 768 personnes l’ont fait - ou en demandant une permission de sortie - 1.314 personnes ont pris cette option. Or, 10.234 votes par correspondance ont été comptabilisés par la Chancellerie, dans le premier arrondissement de Paris : il a été ensuite facile de déduire les votes « physiques » de cet arrondissement des votes par correspondance pour avoir une idée du vote des détenus : 45,8 % ont voté pour La France insoumise, 20,3 % pour Marine Le Pen et 18,6 % pour Emmanuel Macron (sources : L’Obs, BFM TV).
Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon en tête du vote des détenus
Plus de 10 000 détenus ont voté au premier tour de l’élection présidentielle. Une première pour ce type de scrutin. Découvrez les six premiers candidats en tête de leur vote.
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Un vote communautaire en prison pour Jean-Luc Mélenchon ? On se gardera bien d’écrire d'où vient la majorité de la population carcérale : d’autres ont été condamnés pour moins que ça. On relayera, en revanche, une publication des Éditions du CNRS, Musulmans de France et d’Europe, écrite sous la direction de Rémy Leveau et de Khadija Mohsen-Finan. Elle explique que si les statistiques ethniques ou confessionnelles de la sociologie carcérale sont interdites en France, « on dispose de moyens indirects pour l’estimer : le nombre de personnes qui suivent le jeûne du ramadan ; celles qui ont un prénom arabe ou islamique ; celles qui ne mangent pas de porc (le nombre de juifs est très limité, dans les prisons, en France) ; et l’opinion des imams, lorsqu’il y en a dans les prisons ». Résultat : une approche sans filtre de la population carcérale. « Les enquêtes dans trois prisons importantes en France, ainsi que les indices rassemblés dans plusieurs autres prisons, montrent que l’islam est devenu, avec une forte probabilité, la première religion carcérale de l’Hexagone, poursuivent les deux auteurs. Le taux des individus de père maghrébin est pratiquement dix fois supérieur à celui des autres Français dans la tranche d’âge 19-30 ans […] Les jeunes issus des banlieues sont surreprésentés. »
Il est donc fort possible que le vote « communautaire » ait pris, ici comme ailleurs en France, dans les quartiers nord de Marseille par exemple, une dimension importante.
Cela va, bien sûr, avec l’aspect marginal, rebelle, antisocial ou asocial de cette part de la population qui se trouve, de fait, mise au ban de la société. Le rejet de la société, des institutions, des règles, la possibilité de contribuer malgré tout à « renverser la table » sont de puissants moteurs pour expliquer ce vote. Le fameux épisode, ultramédiatisé, d’un Jean-Luc Mélenchon résistant bruyamment à la perquisition du siège de La France insoumise, le 16 octobre 2018, a évidemment illustré et alimenté cette tendance.
En somme, il s’agit d’un séparatisme en actes et, en l’occurrence, en votes.
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Marie d'Armagnac
Journaliste à BV, spécialiste de l'international, écrivain
23 commentaires
Les électeurs de Mélenchon:
La population carcérale
La jeunesse délinquante des banlieues( non encore incarcérée)
Les Imams de banlieue radicalisés
Les femmes voilées
Les anciens malades psychiatriques
Les militants LGBT
Les étudiants islamo-gauchistes, indigénistes, wokistes
Les futurs terroristes islamiques
Et vous?
70 % des musulmans auraient votés Mélenchon si on en croit les statistiques. Je les crois volontiers. Bien sûr, puisque la Religion recherche la Mondialisation et que l’Islam se veut Religion étendue sur toute la Terre.
Avec un Président, un Gouvernement, et aussi représenté à l’U.E., et en USA, qui se veut mondialiste, nous autres baptisés ou vrais Laïcs on a du souci à se faire, surtout pendant qu’ils veulent « en même temps » développer le Wokisme….
Reconnaissons au moins que les prisonniers ont la reconnaissance du ventre…
Au final, ils feraient bien de se méfier! Mélenchon est un autocrate façon « petit père des peuples » et il pourrait bien, une fois au pouvoir, instituer pour les « mal pensants » une sorte de goulag!
Il pourrait surtout se servir des droits communs pour encadrer les prisonniers politiques, comme l’ont fait toutes les dictatures communistes…
C’est pire que cela, un « petit père des peuples » à la mode sud-américaine, avec sombrero, caramba, gros cigares et petites pépées voilées style Hugo Chavez amélioré et islamisé .
Ou se faire bouffer par ceux auxquels il aura fait la courte échelle.
C’est normal, ils l’attendent avec impatience car la prison lui va si bien.
On l’a vu dans les résultats : Melenchon a eu les suffrages des délinquants en prison, mais aussi et surtout, des musulmans. Normal, ce sont souvent les mêmes. Cette fois -ci, nous avons évité in extremis l’islamogauchisme au second tour. Dans 5 ans, la France Islamique y sera, et la charia ne sera plus un fantasme d’extrême-droite… Que les Français continuent comme ça. D’ici là, nous avons un calvaire de 5 ans macronards à subir.. Voici le résultat de l’abrutissement des masses….
Toute peine de prison ferme devrait être systématiquement assortie d’une suspension du droit de vote pendant l’exécution de la peine. Le contraire est inadmissible.
Je trouve effarant que des individus, punis pour s’être mis en marge de la loi, aient le droit, durant leur temps d’emprisonnement, de s’exprimer sur la conduite du pays. Ils devraient pendant ce temps être privés du droit de vote.
Absolument !
Problème : j’habite le 1er arrondissement. Les votes des prisonniers sont désormais comptabilisés avec ceux des habitants du 1er, cet arrondissement qui a toujours voté à droite avec un maire de droite. Mélenchon est arrivé en tête. Pas un encouragement à aller voter.
Rappel : quand un journaliste avait demandé au maire si cela ne le gênait pas d’avoir un « Quai François Mitterrand » dans son arrondissement, il a répondu: « Oh, vous savez, nous avons déjà « la rue de la Grande Truanderie »!
Moi qui pensait qu’un détenu et condamné derrièrre les barreaux perdait ses droits civiques !!!
Quel Scoop!
On a les amis que l’on mérite si je regarde ceux de Mélanchon!
Je viens donc d’apprendre que les détenus peuvent voter.
Pour moi un délit grave ou un crime (je ne pense pas qu’ils soient internés pour fraude fiscale) les privaient de droits civiques, dont celui de vote, jusqu’à présent.
Bravo. Jusqu’où va l’appât de la gamelle…
De la racaille qui rejette tout notre système et ses valeurs, à qui on demande son avis; c’est surréaliste.
Remarquez, des crapules pour en élire une autre, ça se tient. Vous l’imaginez au pouvoir, sérieusement ?
On ne fait pas que voter dans les prisons, rappelez-vous ce qui s’est passé récemment à la centrale d’Arles !
On ne sait toujours pas si un contrôle des lieus avec des chiens détecteurs d’armes ou d’explosif a eu lieu ?
Perso, et connaissant bien le sujet, j’en doute alors que c’était certainement la première chose à faire !
Il faut ajouter tous ceux, bien plus nombreux, qui habitent certains territoires, par exemple le 9-3, qui ont voté massivement Mélenchon et qui devraient être derrière les barreaux.