Les cadres LR qui apportent leur soutien à Éric Zemmour sont les dindons de la farce
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J'assume avoir milité plusieurs décennies au sein du parti LR (depuis sa mouture RPR avant sa mue UMP pour finir avec son appellation actuelle), j'ai souvenance d'y avoir été taxé de militant proche de la droite extrême.
Malgré les folles rumeurs sur nos accointances, nous fûmes nombreux à ne point basculer et à rester, vaille que vaille, au sein du mouvement, pendant que les pseudos bien-pensants, humanistes se faisaient la malle vers des horizons du centre droit ou, pire, du centre gauche, souvent en échange de rétributions sonnantes et trébuchantes, voire en offre de maroquins sous les ors de la République. Oser évoquer le problème avec l'immigration clandestine nous valait procès pour « lepénisation ». Dire que la préférence nationale est une notion cardinale dans la reconquête de notre identité valait carrément « excommunication ». Affirmer que la France est d'abord un pays de Blancs pouvait nous conduire au bûcher.
Nous avions fini par croire que les idées de la droite, les valeurs qui sont l'ADN de cette famille politique, n'étaient pas partagées par les cadres du parti et, malheureusement, comme il fallait s'y attendre, nombre d'entre nous n'eurent d'autre choix que prendre leur distance, soit pour rejoindre d'autres formations politiques, soit, comme moi, pour jouir de la liberté retrouvée.
Le phénomène Éric Zemmour permet aujourd'hui de valider l'hypocrisie de certains, chez LR. Les positions de l'écrivain, il le reconnaît lui-même, vont plus loin que celles de Marine Le Pen et du RN. Certes, sa culture intellectuelle encourage son comportement assertif, mais au-delà de cet aspect de personnalité, force est de reconnaître qu'il a le courage de dire les choses.
Mais sommes-nous dans le temps du constat ou dans celui de l'action ?
Le constat est fait depuis des lustres par Jean-Marie Le Pen et les cadres de son parti, puis repris par Marine Le Pen et toute son équipe, mais également par des personnalités comme Nicolas Dupont-Aignan, Philippe de Villiers, Jean-Frédéric Poisson et plusieurs pontes du camp national, patriote, souverainiste et conservateur.
Parce que les sondages vont dans son sens, des cadres LR ont aujourd'hui l'outrecuidance de donner raison à Zemmour... Mais ces gens sont vraiment pénibles, corbleu ! Combien d'exclusions du parti ont-ils prononcées contre des militants qui tenaient des propos moins tranchants ? Ils osent même dire qu'ils voteront Zemmour alors qu'ils clouaient au pilori ceux des petites mains qui évoquaient le nom de Marine Le Pen. Ils poussent le bouchon loin en estimant que Zemmour, c'est mieux que Marine Le Pen. C'est leur droit, mais qu'ils aient la bienséance de nous permettre de rappeler l'épée de Damoclès sur nos têtes posée jadis.
La girouette a cette caractéristique de valider la force de l'inconstance. Ainsi, en psychologie, elle peut pousser des personnalités normales, schizoïdes où schizotypiques vers une déviance histrionique, toute honte bue. Les cadres LR qui apportent leur soutien à Éric Zemmour sont les dindons de la farce et on sait comment tout ça finira.