L’enfer des squats !

propriété privée

« En tant qu’agent immobilier, je n’ai qu’un seul conseil à donner, faites une visite une heure avant la signature d’un achat immobilier. » Le conseil de cet agent, ce couple aurait été heureux de l’avoir avant de signer l’achat de cette petite maison à Ollainville, dans l’Essonne. Située à l’orée d’un bois et entourée de champs, elle offrait un cadre de vie idéal pour Laurent et Élodie, qui vivaient dans un deux-pièces à Gentilly. Ils ont visité pour la première fois la maison en septembre 2021. « Il n’y avait aucun meuble, aucune trace de vie, seul un matelas traînait au sol », se remémore Laurent. 70 mètres carrés et 1.800 mètres carrés de terrain pour 140.000 euros, le couple pensait alors pouvoir investir les lieux rapidement pour en profiter. Le compromis de vente est signé le 19 mai.

Hélas pour eux, lors de l’emménagement, ils se sont aperçus qu’une famille de clandestins tunisiens s’y est installée et revendique la propriété de la maison et de ses 1.800 mètres carrés de terrain. « On a fait venir les gendarmes, persuadés qu’ils allaient nous donner raison, mais ils sont repartis en nous disant qu’aux yeux de la loi, ce sont eux qui sont chez eux. »

Du rêve au cauchemar pour ce couple qui a tout payé et se retrouve à la porte de chez lui, empêché par des gens qui n’ont pas le droit d’être et dans la maison et en France. Une situation ubuesque hélas monnaie courante. Pourtant, le gouvernement avait fait voter une loi en 2021 censée accélérer les lourdes démarches d’expulsion. Démarches que même la trêve hivernale ne saurait bloquer.

« On a reçu des milliers de soutiens sur les réseaux sociaux », se console Laurent, joint par téléphone devant sa maison. Si l’opinion publique a pris fait et cause pour le couple, Laurent est tout de même inquiet : « Si rien ne bouge, on peut encore tenir l’été mais la rentrée sera compliquée », affirme celui qui se dit prêt à vivre dans une tente devant sa maison jusqu’à ce qu’on lui fasse entendre raison. Le propriétaire spolié sera, en tout cas, ce jeudi soir chez Cyril Hanouna et il se murmure, à l’heure ou nous écrivons ces lignes, que Gérald Darmanin envisagerait un déplacement sur place en fin de journée. Le locataire de la Place Beauvau, fraîchement reconduit dans ses fonctions, avait déclaré, sur Twitter, en début d’après-midi : « Cette situation est inacceptable. Avec Amélie de Montchalin, nous demandons immédiatement au préfet du 91 d’engager la procédure de l'article 38 de la loi DALO pour une évacuation rapide des occupants illégaux. »

Sur place, en tout cas, les propriétaires font face aux squatteurs avec une poignée de soutiens, dont François La Selve, candidat Reconquête dans la circonscription : « Il faut à tout prix modifier la loi, s’emporte le candidat, tout cela résulte d’un laxisme proprement aberrant », déclare celui qui se propose, s’il est élu député, « de modifier la loi et d’ordonner une évacuation systématique dans un délai de 72 heures de tout squatteur ».

Pour l’heure, statu quo, donc, entre squatteurs et propriétaires, le tout devant des forces de l’ordre immobiles « qui attendent un ordre qui ne vient pas », soupire La Selve.

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

38 commentaires

  1. Tous les totalitarismes encouragent indirectement la délinquance contre les citoyens honnêtes. Celui-là compte, en plus, mettre fin au droit de propriété (cf le message de l’agenda 2030: « je ne possède rien et je suis heureux » (à la merci de l’Etat?) )
    Mais qui donc possède les biens dans cette vision idyllique?

  2. Entendu dans l’émission d’Estelle Midi: une personne qui avait le même problème de squatteurs a appelé les pompiers leur signalant le cas d’une personne victime à l’intérieur de « sa » maison , ceux ci ont défoncé la porte et il a pu pénétrer chez lui et faire chasser les squatteurs par la Gendarmerie. Bien sûr ce n’est pas légal mais ça a marché. En France faut il employer des moyens de voyou pour avoir justice ?

  3. j’ai mis un an et demi pour récupérer mon logement perte de loyers payement de luisiez dégradation Complete du logement bonjours les dégats

  4. Une fois de plus, il faudrait avoir honte d’être français pour ne pas avoir abrité gracieusement ces pauvres famille venues nous envahir – quand allons nous réveiller de ce cauchemar car les promesses rendent les enfants joyeux mais les enfants seulement.

  5. Cette triste affaire démontre une loi parmi tant d’autres du type République bananiere. Les propriétaires ne peuvent se loger chez eux mais doivent continuer de payer le crédit et leurs impôts. Quelle chance de vivre ensemble en France. Encore une honte pour des élus qui ont voté une loi inique et pour ceux qui l’appliquent. Ce genre d’affaire peut générer des drames que l’on pourrait comprendre.

  6. Si la volonté politique était là, le problème serait réglé depuis longtemps. Comment peut-on admettre que la personne qui achète en toute clarté un bien immobilier se retrouve à la rue parce que des intrus se sont accaparé le bien en question, avec la loi pour eux ?

    Devrons-nous désormais nous organiser en milice et chasser les intrus sans ménagements ?

    J’imagine dans quel état les (vrais) propriétaires vont retrouver leur maison lorsque les fraudeurs et leurs cinq enfants auront dégagé.

  7. Quand les Français ont élus les socialistes au pouvoir, ils ne s’attendaient pas que leurs députés fassent des loi en faveur des « voleurs de logements » et contre la « propriété privée ». Ainsi la loi 91-650 du 9 juillet 1990 – section 8 ( mesures d’expulsion) et leurs article 61 et 62 + loi 90-449 du 31 juillet 1990 ( droit au logement) protègent les squatteurs !
    Depuis 31 ans, seul le Rassemblement National demande son abrogation, rejoint en 2022 par Reconquête.

  8. Pourquoi en délai de 72 heures et non une évacuation illico et manu militari ? Ah c’est vrai, ce sont de pauvres gens qu’il faut ménager, il faut, en effet, prendre le temps de leur trouver un autre hébergement, si possible dans un hôtel 4 étoiles !!

  9. On me fait pareille chose je trouverais les moyens nécessaires pour les évacuer définitivement. Peu importe la suite dans ce misérable pays qui devient un nouvel Etat des US avec les mêmes problèmes et les mêmes mafia, la politique en tête de liste et leur grande cour publique.

    • Idem. Je connais le toit (très pentu) de ma maison par cœur. J’ai fait de l’escalade et des travaux acrobatiques toute ma vie. Celui qui squatte ma maison ne dormira pas une heure entière.

    • Idem pour moi. A la guerre comme à la guerre. Surveillance discrète du lieu, repérage et action dès que les sagouins se risquent dehors pour aller se ravitailler. La faim fait toujours sortir le loup du bois.

  10. Pourquoi ne pas squatter les maisons des députés, je pense que dans l’heure la loi serait changée !

  11. Les gens qui ont des maisons secondaires devraient commencer à s’inquiéter. Un jour ils arriveront en vacances et leurs maisons seront occupées par ce genre de racaille. Quand on pense que les Français élisent des députés qui votent des lois aussi absurdes. Vive l’ex_ France.

  12. Si Darmanin fait quelque chose pour ce couple, ce sera à cause des élections. Ne nous berçons pas d’illusions. L’idéologie dominante dans ce pays n’aime pas la propriété et ne fait rien pour la sauver. Avec une justice défaillante (et c’est peu dire), des politiciens lâches, sourds et aveugles aux infortunes du peuple, l’impunité pour les malfrats est de plus en plus totale. Les squatters et autres voleurs, pilleurs, ont de beaux jours devant eux.

  13. Dans ce domaine comme dans d’autres dans ce malheureux pays, la loi protège les délinquants au détriment des victimes. « La force injuste de la loi », selon l’expression du défunt président Mitterrand, n’a jamais été autant d’actualité.

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