Gaîté Lyrique, migrants et liberté de la presse : tout un symbole

Mensonges, désordres, gabegie et agressions de journalistes : curieux, les associations au grand cœur ne bougent pas.
@ STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
@ STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Pour lutter contre un fascisme imaginaire, on peut compter sur eux. Pour défendre la liberté d’informer à l'autre bout du monde, aussi : ils multiplieront les tables rondes, les rapports, les manifestations, les affiches, les déclarations la main sur le cœur et autres mises en avant. Eux ? Les députés et militants LFI, Verts, communistes, voire socialistes ou macronistes. Les associations de défense des journalistes, les avocats de la liberté d’expression, les anti-Trump, les antifas et autres tenants du camp du bien.

La Gaîté lyrique sert de révélateur à cette vaste farce. Dans ce théâtre parisien dûment subventionné se pressent, depuis trois mois, plus de 400 migrants venus des quatre coins d’Afrique. Ils doivent être expulsés ce 18 mars au matin, annonce la préfecture de police, ce 17 mars, au soir, alors que nous publions. Des malheureux poussés par la persécution dans leur pays d’origine ? Le fait est qu’ils sont clandestins pour la plupart. Aidés par de nombreuses associations de gauche et d’ultra-gauche. Majeurs pour la plupart d'entre eux, selon les services sociaux. Et que l’on peine à avoir des détails, et pour cause. De ce petit groupe mêlant migrants et militants d’ultra-gauche, les journalistes ont la plus grande peine à approcher… Le 12 décembre dernier, deux journalistes de BV, qui faisaient leur travail pacifiquement, avaient été molestés vigoureusement à l’intérieur du théâtre et avaient dû battre en retraite.

3,2 millions d'euros de subventions

Le début d’une longue série. Depuis, le journaliste indépendant Vincent Lapierre a vu ce qu’il en coûtait d’informer, dans ces conditions. Même motif, même comportement irréprochable, même punition. La rédaction du média de gauche StreetPress a été contrainte de déménager. Depuis, un journaliste de la principale chaîne d’information en continu en France, CNews, a été agressé, bousculé et empêché de filmer.

Lorsque le chaos s'installe, les innocents trinquent. Le voisinage est excédé. Une restauratrice ne peut plus travailler. Les quelque 70 salariés du théâtre ne travaillent plus, eux non plus. Les spectateurs sont priés de participer au financement de l’établissement mais ne peuvent plus profiter de sa programmation. Ce qui agace Aurélien Véron, élu au Conseil de Paris : « 10.000 m2 squattés depuis le 10 décembre par 300 migrants majeurs avec le soutien de la direction qui dilapide ses 3,2 millions d'euros de subventions. Les Parisiens paieront les pots cassés [...] » On fera à nouveau appel aux contribuables pour payer les frais de remise en état de l’établissement rénové à grands frais en 2007.

Paris vit au rythme imposé par des associations d’extrême gauche devenues maîtresses dans l’art de culpabiliser la Terre entière : les « fachos », d’abord. Qui approche, résiste, émet un doute, informe est immédiatement qualifié de « facho » par les associations impliquées dans le sac de la Gaîté Lyrique et par les migrants apparemment sérieusement « briefés ». L'État, ensuite, donc la France, priée sur un ton comminatoire par ces généreuses consciences de nourrir, loger, blanchir et rémunérer ces violeurs de frontières, sous peine de procès et d'amendes, en vertu de lois dont les mêmes militants ont obtenu l'adoption. La lâcheté apparaît partout dans cette affaire, comme les rochers bretons à marée basse.

Pas de mentions sur le site de RSF

Donc, les journalistes sont priés d'aller voir ailleurs, comme dans tout régime autoritaire qui se respecte. La liberté de la presse se voile. Mais curieusement, on n’entend pas nos associations subventionnées, si promptes à accuser et poursuivre les gendarmes chargés de faire régner l’ordre. Lorsque l’on cherche Gaîté Lyrique sur le site de la célèbre association Reporters sans frontières, on obtient aussitôt cette réponse : « 0 résultat ». Apparemment, les tribulations des journalistes qui ont eu l’audace d’informer sur ce squat scandaleux n’ont pas ému RSF. Pourtant, sous la mention « 0 résultat », on lit cette invitation touchante : « La liberté de l’information est un droit fondamental ; pourtant, près de la moitié de la population mondiale n’a pas accès à une information libre. Nous avons besoin de vous, adhérez à notre organisation ! » L'affaire a échappé à RSF, qui aurait dû lire BV.

Le site de la Ligue des droits de l’homme appelle en une, « dans le cadre de la Journée internationale contre le racisme », au « rassemblement, le samedi 22 mars 2025 à 14h, place de la République à Paris », où l'on côtoiera le ban et l'arrière-ban de LFI, mais on ne trouve pas non plus la moindre mention de la Gaîté Lyrique ni des journalistes molestés sur place.

On a attendu trois mois, trois mois pour agir ! Un laisser-faire honteux, une gauche inqualifiable, des valeurs d'accueil perverses, le mépris de l'information, la haine des flics et de ce qui ne pense pas comme vous... La Gaîté Lyrique, c’est une certaine France résumée dans un bâtiment en ruine, un projet d'avenir, un symbole.

Picture of Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Effectivement ces clandestins doivent être relogés dans leurs ambassades respectives sises dans le 16ème.
    Sinon mise dans un avion retour.
    Mineurs ou pas.
    Dites vous que si un mineur français est trouvé dans une capitale africaine. En 24h il sera rapatrié en France

  2. « Paris vit au rythme imposé par des associations d’extrême gauche  » La dictature des minorités est une des deux mamelles de la macronie, l’autre étant la préférence étrangère. Les deux sont réunies – heureux hasard – à la Gaieté lyrique.

  3. Monsieur Marc Baudriller, comme vous avez raison HELAS ! Mais le constat fait et ce n’est pas le premier du genre, voyez-vous bouger les lignes? Moi pas.

  4. Il est sur et certains que ce ne sont pas les associations pro- migrants qui ont fomenter cette occupation illégale de faux migrants « mineur » qui vont payer les frais de remise en état du théâtre et dédommager les commerces environnant de la perte de chiffre d’affaire. , la place des illégaux est l’expulsion direct.

  5. Silence des professionnels du spectacle,si prompts a petitionner d’habitude ,devant l’occupation d’un instrument de travail.
    Pourquoi?

  6. 200 participants sont venus en renfort pour soutenir les migrants contre les forces de l’ordre …… je préconise que leur élan, leur générosité les incite à héberger chez eux DEUX migrants……. à vot’bon coeur messieurs, mesdames ! LOL ! ……… et l’affaire est réglée !

  7. La facture au bout des comptes sera lourde, je me ‘demande’ qui paiera la facture, tout comme un chef d’entreprise qui est responsable de ses erreurs ceux qui n’ont pas intervenus dans cette situation doivent en payer la facture, les responsables du théâtre, bien connu, doivent rembourser sur leur propre deniers, les associations qui ont entravés le règlement de cette dérive, une bonne leçons pour les actions avenir, il y a la peur du gendarme sur les routes pourquoi pas dans la vie civil. Il est interdire d’interdire, y en a assez.

  8. Existe t il un autre pays où l’on tolère pareille situation ??? Combien va couter cette plaisanterie aux contribuables ?? Et ces gentils « touristes » nous allons les retrouver où ?? Et pendant ce temps là on nous vire de toute l’Afrique !! Cherchez l’erreur ??

    • Heureusement qu’on nous vire d’Afrique.
      On perd notre temps et argent ,avec ce continent.
      Mieux vaut commercer avec l’asie

  9. Où a t-on vu pareille pagaille si ce n’est en France ! Certains craignent que la décision d’évacuation des lieux soient caution à des débordements , pourquoi ne pas utiliser comme à une époque les lances à eau si d’aventure cette décision administrative n’était suivie des faits, il faut cesser de se plier à la loi d’une poignée d’activistes et d’associations gauchistes , un peu de fermeté sera bienvenue dans ce dossier .

  10. Encore une démonstration de la haute subtilité de l’État. Il y a 3 mois, lorsqu’ils se sont installés, ils etaient 250. Deux compagnies de CRS auraient suffit pour les déloger. Mais, d’hésitations en hésitations, de tergiversations en tergiversations, d’atermoiements en atermoiements des pouvoirs publics, il sont aujourd’hui plus de 500… Ils ont eu le temps de s’installer, de s’organiser, de battre le rappel d’associations toujours à l’affut d’une possibilité de bordelisation et, aujourd’hui c’est 30 cars de CRS qui sont nécessaires… Pour faire ce qui était inévitable… Quel gâchis ! Et combien cela va-t-il encore coûter ?

  11. La Gaité Lyrique située dans un arrondissement de Paris ou l’immobilier est le plus cher , cet arrondissement vote pour qui aux municipales ?

  12. Dans les nouvelles du jour . Je lus  » un conseiller de Beauvau est allé voir le restau voisin de la Gaite Lyrique . Dommage que ce ne soit pas Retailleau en personne ( car quand il se déplace il vient avec 20 gardes du corps/ policiers) qui se soit déplacé pour lui apporter son soutien… peur de l affrontement avec ces si gentils MNA?.

    • En fait de MNA, ce sont plutôt des MTA, Majeurs Très Accompagnés (par les associations pro-migrants) qui sont en cause.

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