Le syndicat d’extrême gauche SUD Éducation 93 mérite d’être dissous. Le sera-t-il ? 

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Ce jeudi 17 mars se tenait le procès du syndicat SUD Éducation, mis en cause par cinq parlementaires Les Républicains, il y a presque trois ans. Le syndicat avait en effet organisé une formation, en avril 2019, comprenant deux ateliers dits « en non-mixité raciale », c'est-à-dire réservés aux personnes racisées. Une initiative relevée par Julien Aubert, député de Vaucluse, Patrice Verchère, député du Rhône jusqu’en juin 2020, Thibault Bazin, député de Meurthe-et-Moselle, Bérangère Poletti, députée des Ardennes, et Bernard Fournier, sénateur de la Loire : dès juillet 2019, le député Aubert demandait, en leur nom à tous, la dissolution du syndicat, via une vidéo publiée sur son compte Twitter.

L'élu y dénonçait « des ateliers discriminatoires et racistes, interdits aux personnes de couleur blanche. Nous, députés de la nation, nous n’avons pas peur face à cette racialisation rampante, face à ce gauchisme qui en réalité politise l’Éducation nationale. Nous avons demandé à un avocat de poursuivre ce syndicat et d’obtenir sa dissolution en justice », expliquait-il dans cette vidéo. Son objectif : faire pression sur SUD Éducation 93 et, ainsi, mettre un terme aux ateliers en non-mixité.

Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, avait lui aussi porté plainte contre SUD Éducation 93 en avril 2018 pour « discrimination » et « exploitation des personnes vulnérables ». La plainte a été classée sans suite par le tribunal de Bobigny en mai 2019.

Face à la virulence des élus de droite, le syndicat s'était justifié sans pour autant modifier sa ligne, assumant l’organisation des ateliers interdits aux Blancs. « Ces réunions en non-mixité ont vocation à organiser des espaces de paroles entre personnes subissant les mêmes oppressions spécifiques (racisme, sexisme…) pour qu’elles puissent élaborer leurs revendications et échanger sur leur vécu. Qualifier de racistes ou de fascistes celles et ceux qui s’organisent contre le racisme car des temps ponctuels sont en non-mixité choisie, et non subie comme dans tant d’autres endroits, c’est faire le choix de nier le caractère systémique du racisme et des discriminations qu’il engendre », expliquait le syndicat d'extrême gauche à la presse.

L’avocat des parlementaires Les Républicains n’a pas hésité à étriller ces ateliers, lors du jugement de la plainte au tribunal de Bobigny, ce jeudi 17 mars. « Avec ces ateliers, SUD Éducation prône une discrimination, à tout le moins, indirecte. C’est une pratique contraire aux valeurs de la République », détaille Me Kévin Poujol. « En réalité dans ces formations, on a des cours d’islam politique, on y apprend des concepts de “blanchité”, d’enseignants “racisés”, des moyens pour se battre contre la lutte antiraciale et on y apprend que l’Éducation nationale est systématiquement raciste et qu’il faut donc lutter contre cela », embraye l’avocat. Il accuse le syndicat de ne pas se contenter de défendre les « intérêts » des travailleurs, ses adhérents, mais de transformer « la lutte des classes en une lutte des races ». Pour connaître la décision de justice, il faudra attendre car l’affaire est mise en délibéré au 19 mai prochain.

L’histoire des réunions en non-mixité n'est pas la seule dérive du syndicat. SUD Éducation 93 a été plusieurs fois épinglé pour ses pratiques contraires à l’Éducation nationale. Le magazine L’Incorrect a publié une enquête qui dévoile des méthodes scandaleuses au sein de l’école publique sous son influence. Certains professeurs fument des joints sur le parking de l’école quand d’autres veulent interdire le football aux garçons et l’autoriser pour les filles. « SUD Éducation 93, ce sont les Black Blocs de l’enseignement, explique le journaliste Gabriel Robin. Ils ont manifesté très bruyamment contre le colloque dit “anti woke” qu’il y a eu à l'université en accusant Jean-Michel Blanquer et le gouvernement d’être complices de “l’oppression”. » Ce syndicat reste toutefois minoritaire. Sur plus de 10.000 enseignants du 93, seuls 150 seraient adhérents SUD Éducation. « On a laissé l’école primaire publique être tenue par des terroristes, déplore Gabriel Robin. […] Ça gangrène partout. Vous en avez dans le 93, mais dans d’autres académies, à Toulouse, Marseille. L’Éducation nationale française est malheureusement infestée par l’extrême gauche. »

Kevin Tanguy
Kevin Tanguy
Journaliste stagiaire à BV, étudiant en journalisme

Vos commentaires

20 commentaires

  1. En son temps, Claude Allègre le clamait déjà en affirmant qu’il convenait de « dégraisser le mammouth »…

  2. Rokhaya Diallo nous a expliqué que le racisme est le seul fait des blancs car il résulte d’un sentiment de supériorité que ceux-ci éprouveraient à l’égard des noirs. Ce sentiment n’existant pas a contrario chez les noirs, ces derniers ne pourraient pas être racistes. CQFD, circulez, y a rien à voir. Le blanc nait raciste, c’est son péché originel. Le noir est de ce fait une victime auprès de laquelle le blanc n’aura pas assez de sa vie pour s’excuser…

  3. Et on se couche devant des minorités qui « emmer… » tout le monde !! Quand va t on comprendre que pour être respecté il faut être craint sinon on est piétiné et on voit très bien que c’est ce qui se passe !!

  4. Tous les membres de ce syndicat devraient être sanctionnés. L’état Serait il en mort cérébrale ?

  5. Imaginons le tollé si quelque association s’amusait à organiser des réunions réservées aux blancs. Le procès n’attendrait pas l’année suivante. Ce serait une procédure de flagrant délit et les coupables seraient en détention préventive avant leur jugement.

  6. Le ver est dans le fruit depuis trop longtemps et les dégâts souvent irréparables. Il faudra beaucoup de temps et de volonté politique pour marginaliser vraiment ces vrais extrémistes. Et l’éducation nationale n’est pas la seule touchée !!

  7. C’est marrant comme il y a 2 racismes : le bon anti blanc et le mauvais anti racisé. Et les associations anti racisme se sont elles portées partie civile ? Si non, elles doivent également être poursuivies. Ça serait vraiment drôle qu’elles soient condamnées pour racisme !!!

    • Ce serait drôle et mérité. De plus nous ferions des économies, ces nuls pourraient rentrer dans leur pays préféré et notre société s’en trouverait assainie !

  8. Génération identitaire a été dissout en un clic, non ? et définitivement …. Alors pourquoi ce syndicat qui a plusieurs délits à son palmarès ne l’est-il pas ? Darmanin est il trop occupé en Corse ? D’ailleurs, concernant les mosquées, pourquoi demander leur fermeture systématiquement pour 6 mois et pas définitivement ? Quels délits commis par Génération identitaire ? Quels délits commis dans ces mosquées salafistes ? Quels délits commis par ce syndicat ? Alors, toujours ce 2 poids 2 mesures

  9. Ces associations d’extrême gauche alimentent en permanence le terreau de la guerre civile avec la complaisance de la justice.

  10. Mais non, ce n’est pas raciste. C’est juste contre les blancs. Vous ne saisissez pas la différence ? Cela prouve que vous êtes raciste. Ou blanc ! Ce qui est à peu près la même chose… au moins dans la cervelle malade de certains gauchistes…

  11. Encore une fois une ultra minorité dicte sa loi aux institutions et il est à craindre qu’une nouvelle fois la justice s’aplatisse…

  12. Interdire les blancs dans un pays de blancs ce n’est plus du racisme mais un crime qui doit être puni . La question de la dissolution ne se pose même pas , ils doivent être jugé et emprisonné pour racisme .

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