Le 8 mars, les femmes existent et le gouvernement a pour elles un nouveau plan

femme enceinte

C’est Gabrielle Cluzel qui, en ce mercredi matin, posait la question : « Qui peut encore dire ce qu’est une femme ? » Question hautement légitime, puisque le 8 mars est la Journée internationale des droits des « femmes », mot qui ne saurait plus, désormais, être attribué à un(e) quidam(e) sans le consentement de l’intéressé(e).

Voilà donc un jour où l’on concède qu’il existe une réalité témoignant d’une différence biologique entre mâles et femelles, laquelle est à l’origine d’une différence de droits qu’il convient de réparer. Ce sera bientôt chose faite, le gouvernement venant d’annoncer un « nouveau plan d’action en faveur de l’égalité femmes-hommes ».

C’est le Premier ministre Élisabeth Borne qui l’a révélé, mardi, en conférence de presse : le quoi-qu’il-en-coûte étant sans limites, « plusieurs centaines de millions d'euros » vont être consacrés à ce plan qualifié d’« ambitieux et transversal ».

En première ligne, les violences subies. Devraient ainsi être créées des Maisons de femmes dans toute la France (une par département) et mis en place des « pôles spécialisés » dans les tribunaux afin de mieux traiter les violences conjugales. On nous promet que 200 de ces pôles devraient être créés dans les prochains mois au sein des 164 tribunaux judiciaires et 36 cours d'appel, avec magistrats spécialisés. « Il s'agit d'une justice de proximité […] pour pouvoir répondre en proximité aux difficultés de ces femmes », a dit Mme Borne, promettant que « parmi les magistrats qui vont être recrutés, des moyens supplémentaires pourront être consacrés à ces pôles ». À ce stade, on ne voit pas qui pourrait être contre. On se demande seulement, vu l’état actuel de notre Justice, où l’on compte trouver le personnel et les moyens d’honorer ces promesses.

Plus proche du quotidien des femmes cisgenres, le gouvernement veut aussi accompagner « les femmes qui vivent une fausse couche »< en supprimant le délai de carence en cas d’arrêt maladie et en leur apportant un soutien psychologique. Idée généreuse, là encore, mais on se demande si certain(e)s n’exigeront pas l’extension d’un telle mesure aux IVG…

Autre mesure phare : le remboursement des préservatifs féminins pour les moins de 26 ans et celui des protections périodiques réutilisables à partir de 2024. Cette mesure fait suite à l’enquête d’OpinionWay conduite le mois dernier pour l’association Règles élémentaires, laquelle assure que les protections périodiques sont aujourd’hui « un luxe pour quatre millions de femmes en France ». Un chiffre qui aurait doublé depuis 2021 !

« Chaque mois, les personnes qui ont leurs règles (sic) sont confrontées à une réalité très concrète : devoir utiliser des protections périodiques. Pourtant, chaque mois, en France, certaines doivent complètement y renoncer. D’autres décident de sacrifier leur repas de midi pour se payer un paquet de serviettes », lit-on en préambule. On notera qu’OpinionWay reste prudent et respecte la nouvelle terminologie : pas question d’affirmer d’emblée que ces « personnes-là » sont des femmes… Bref, « ce constat est insoutenable : il définit une ligne entre les personnes qui peuvent faire face à une réalité biologique et celles qui ne peuvent pas ».

Ah bon, parce qu’il y aurait des réalités biologiques ? C’est pas un peu transphobe, ça, comme affirmation ?

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

10 commentaires

  1. Si je comprend bien tout doit être gratuit ça s’occasionne des frais inutiles mais pas le sou pour s’acheter des serviettes périodique , on a pas les mêmes priorités …

  2. Connaissez vous une jeune femme ne pas avoir un smartphone (ou équivalent) , dont le coup mensuel est assez onéreux ? moi pas !!! des attroupements aux terrasses de bistrots , et certaines dès leur pré adolescence , quand on connait le prix des boissons , çà laisse pantois !!! arpenter les magasins de fringues , passer chez le coiffeur pour des coupes parfois ridicules , de plus en plus tatouées jusqu’au plus profond de l’intime de leur corps , et se plaindre que les fins de mois sont difficiles, surtout pour se nourrir!!! alors en pure démagogie Mme Borne leur a octroyé une faveur en les exonérant de protections périodiques, quel belle largesse , il faut aider ces jeunes femmes. De mon époque pour se payer les nippes , les à côtés , les distractions, les boissons, les sorties , durant la période des vacances on se retroussait les manches et dans des travaux plutôt désagréables , maintenant ce sont les vacances et si possible exotiques. Belle société qu’ils nous préparent.

  3. Je suis très mal à l’aise quand on parle de notre intimité ! Ces femmes sont impudiques !

  4. « Règles élémentaires, laquelle assure que les protections périodiques sont aujourd’hui « un luxe pour quatre millions de femmes en France ». Un chiffre qui aurait doublé depuis 2021 ! »
    Surprenant quand on voit le nombre de tatouages au coût exorbitant fleurir chez les jeunes femmes. Mais on me rétorquera que c’est la liberté de disposer de son corps. Problème, moi je gère mon budget en privilégiant l’essentiel pas le superflu, pourquoi pas elles?

  5. Ce qui me rassure, c’est que ces femmes sans garnitures périodiques, ont quand même les moyens de se payer leur smartphone et leur paquet de cigarettes.

  6. Ils nous font rire avec leur prétendu « combat » contre les violences faites aux femmes (pas les violences tout court, seulement celles faites aux femmes. Passez votre chemin les hommes et les enfants).
    Ils ont massivement importé une population musulmane réputée pour être très féministe et ils ont développé la violence comme jamais avant.
    Vous pensiez que les femmes étaient les premières victimes de violence?
    Et bien même pas, chez les adultes ce sont les hommes entre 18 et 39 ans.
    Quand aux enfants, visiblement tout le monde s’en cogne, ils n’ont pas le droit de vote.

    • Exact
      Quand on s’occupera vraiment de lutter contre les réseaux pedocriminels on pourra commencer à parler d égalité

  7. Plus de 45 ans que l’on promet un salaire égal à travail égal et toujours pas le cas , je parles par expérience . Alors leurs promesses on y croit plus . Quand aux serviettes périodiques qui peut me dire qui en utilise à part les femmes . La meilleure chose que ce gouvernement pourrait faire pour les femmes c’est au niveau des retraites et d’un congé d’éducation parental rémunéré pendant lequel on valide des trimestres pour sa retraite . Voilà une avancée qui mérite qu’on s’y investisse intelligemment . Les enfants sont notre avenir .

    • Les enfants sont notre avenir, oui. Mais avec l’enseignement qu’on leur donne aujourd’hui cet avenir me paraît plus que compromis. Les rares professeurs qui résistent le font à leurs risques et périls

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois