Je rebondis sur l’excellent article de Georges Michel et les prétentions de l’Allemagne en matière de sécurité européenne.

Il cite le propos d’un proche de la chancelière, estimant que son pays doit « envisager une coopération avec la France en ce qui concerne les armes nucléaires » et se disant prêt « à participer à la force de dissuasion nucléaire avec ses propres capacités et moyens ».

Déjà, pour une nation qui a renoncé aux centrales atomiques sous le couperet des Grünen, cela ne manque pas de sel radioactif ! Les recherches dans le domaine nucléaire seraient-elles poursuivies dans des centres secrets, hors des contrôles de l’AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) ?

Mais une question demeure, nonobstant plus large, concernant la sécurité réciproque des deux voisins. En effet, l’article 4 du nouvel accord du 22 janvier 2019 entre les deux États stipule : « Ils se prêtent aide et assistance par tous les moyens dont ils disposent, y compris la force armée, en cas d’agression armée contre leurs territoires. »

L'an passé, je posais ici même cette question qui demeure encore plus prégnante après les propos de notre Président sur l’état de l’OTAN qu’il a déclaré en état de « mort cérébrale », ce qui sous-entend que nous ne devons vraiment compter que sur nous-mêmes...

Et donc, je réitère l’interrogation de prime importance qui n’a jamais, à ma connaissance, reçu de réponse : le parapluie nucléaire français protège-t-il l’intégrité de notre (désormais) partenaire privilégié germanique ?

Ce sujet capital concerne également, plus largement, les pays membres de l’Union européenne et l’assistance mutuelle qu’ils se doivent.

Certes, ce n’est pas avec la féroce campagne pour les municipales et les divers et nombreux couacs qui servent l’actualité que l’on peut espérer une réponse. Pas plus ultérieurement, d’ailleurs...

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08 février 2020 à 10:12

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