La route des Balkans, cette voie royale pour les terroristes !

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L’omniprésence de la crise sanitaire, le décompte quotidien des tests « positifs », le recensement minute par minute des malades qui entrent en réanimation, l’omniprésence des Diafoirus dans les médias et les injonctions liberticides du gouvernement occultent, depuis des mois, toute réelle information. Ainsi passent à l’arrière-plan des procès qui, par les vérités qu’ils révèlent, devraient passionner les Français. Et je ne parle pas, ici, des affaires Sarkozy qui ont tant mobilisé la Justice, mais du procès de l’attentat du Thalys.

C’était le 21 août 2015, dans le train reliant Amsterdam à Paris. Alors que le TGV approche d’Oignies, dans le Pas-de-Calais, Ayoub El Khazzani, un ressortissant marocain, surgit dans le but d’opérer une tuerie de masse. Il est monté dans le train armé d’une kalachnikov, 270 cartouches, un pistolet et un cutter.

La défense nie l’intention, les accusés ne voulaient pas faire un massacre mais « tuer trois soldats américains et des fonctionnaires de la Commission européenne », disent les avocats. Parce que ça change quelque chose à l’histoire, sans doute ?

Ce sont, de fait, trois soldats américains aidés d’autres passagers qui vont venir à bout des terroristes. Surtout, c’est « un miraculeux incident de tir (cartouche percutée mais pas tirée) » qui évitera la tuerie.

Parmi les terroristes qui comparaissent actuellement se trouve un certain Redouane El Amrani Ezzeriffi. Ce Marocain de 28 ans racontait, jeudi 10 décembre, son histoire au tribunal. Le Figaro, qui s’y est intéressé, dit que c’est là « la personnification des deux faces de cette “route des Balkans” empruntée en 2015 par des foules de réfugiés : celle d’une errance suintant la misère humaine et celle d’une exploitation cynique par des criminels se dissimulant parmi les réfugiés ». Et c’est là, sans doute, le plus intéressant, en effet.

Il faut lire attentivement les chefs d’accusation car les charges retenues contre Ezzeriffi en disent plus que n’importe quoi sur les réalités du jour et le déni qui les entoure.

Redouane El Amrani Ezzeriffi est jugé pour « avoir, entre le 6 septembre 2014 et jusqu’au 10 avril 2015 sur le territoire national, en Syrie, en Turquie, en Grèce, en Macédoine du Nord, en Serbie, en Hongrie, en Autriche, en Allemagne participé à une association de malfaiteurs terroriste criminelle notamment en ayant vécu à Edirne [Turquie] avec des membres de l’État islamique, en ayant piloté un bateau pour permettre à un commando terroriste de se rendre en Europe afin d’y commettre une action violente, en ayant vécu à Athènes dans un logement conspiratif utilisé pour coordonner un attentat, en ayant échangé via Facebook des informations pour permettre à des membres [de l’État islamique], dont Abdelhamid Abaaoud, de poursuivre leur remontée clandestine en Europe ».

Je reprends : en sept mois de temps, ce ressortissant marocain a donc résidé en Syrie, en Turquie, en Grèce, en Macédoine du Nord, en Serbie, en Hongrie, en Autriche, en Allemagne et en France.

Je suis une grande naïve, je le sais - on me le répète, d’ailleurs, tous les jours. Ainsi, je croyais que les migrants étaient fichés à l’entrée en Europe, répertoriés, inscrits dans la grande liste des demandeurs d’asile. Tracés, suivis, surveillés. J’avais un petit frémissement d’indignation quand j’entendais dire que l’Europe est une véritable passoire ; en vérité, c’est plutôt une maison de passe et de passage, voire un vulgaire paillasson pour se décrotter les semelles.

Tout cela finira mal, et ce sera infiniment plus douloureux que le Covid-19…

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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