La mascarade et le chasseur d’éléphants

masque éléphant

Autant que je me souvienne, c’est au psychologue viennois Paul Watzlawick (1921-2007) que l’on doit cette histoire du chasseur d’éléphants.

Transposons-la à Paris : « Un homme se promenait le long des Champs-Élysées à grands pas en frappant bruyamment à intervalles réguliers dans les mains. Les passants le regardaient tous – l’histoire ne dit pas ce qu’ils pensaient - puis finalement il y en eut un pour l’interpeller : “Cher ami, vous faites bien du bruit, puis-je vous demander pourquoi ?” La réponse fut prompte, sans hésitation : “Je chasse les éléphants !“” “Mais monsieur, il n’y a pas d’éléphants ici, et si un jour il y en a eu, ils ont bel et bien disparu.” “Voyez donc, cela fonctionne donc puisqu’ils ne sont plus là !” »

Le but de cette petite histoire est de faire réfléchir sur la relation de cause à effet et de vérifier si, parfois, des faits que l’on pourrait penser conséquences apparentes sont véritablement dus aux actes posés.

Qu’est-ce que ceci a donc à voir avec la mascarade actuelle ? Çà et là, nous avons lu et entendu – laissons de côté les politiciens, qu’ils soient Président ou ministres, mais retenons les virologues, épidémiologistes, chirurgiens et médecins, et bien entendu aussi les producteurs de masques - des opinions parfois différentes, mais dont la récurrence reste qu’il n’est absolument pas prouvé que tant les masques en tissu fabrication maison que les masques chirurgicaux aient un effet « barrière » sur les virus.

L’agence de santé officielle autrichienne écrit même que « le risque d’infection [sans masque !] dans les transports en commun et dans les supermarchés est quasiment nul », qu’il faut « un contact oral direct, proche, à moins d’un mètre et d’une durée minimale de 15 minutes » pour risquer d’infecter son voisin en étant porteur du virus.

Actuellement, tous les porteurs supposés du virus, c’est-à-dire ceux qui ont été testés positifs – donc, en considérant que les tests sont fiables, ce qui est loin d’être acquis -, sont en quarantaine chez eux. À supposer qu’ils ne respectent pas la quarantaine et soient véritablement porteurs du virus, et ce, de manière suffisamment intense pour pouvoir le transmettre, il faudrait statistiquement avoir un contact intense, comme précisé ci-dessus, avec plus de 20.000 personnes différentes pour risquer d’en rencontrer une qui puisse vous transmettre ce virus…

J’ai quand même l’impression que nos gouvernements nous instrumentalisent et nous humilient en nous dégradant à jouer les chasseurs d’éléphants en plein Paris. Ne va-t-on pas nous dire, comme on l’a fait après le confinement, que c’est directement grâce à cette mascarade que le virus aura disparu, comme les éléphants en plein Paris ?

Louis-Pierre Laroche
Louis-Pierre Laroche
Entrepreneur expatrié en Autriche

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