Sur l’ampleur de la vague d’immigration qui nous submerge, les mots sucrés des marchands de sommeil perdent ces jours-ci leurs derniers pouvoirs, car la réalité s’impose par l’image qui parle, raconte, explique et prédit mieux que tous les livres du monde. Ainsi l’image de ces migrants s’engouffrant dans la mairie de Paris a-t-elle fait le tour du Web tout le week-end.

On trouvera difficilement plus symbolique. Les lourdes portes sculptées monumentales se ferment lentement de l’intérieur, elles sont presque closes lorsqu’un homme portant un sac à dos et une jeune femme blonde s’arc-boutent, parvenant à rouvrir de force les deux battants. Aussitôt, des dizaines de migrants enjambent un parapet et s’engouffrent à l’intérieur du monument en hurlant des cris de victoire.

La mairie de Paris a été occupée plusieurs heures, vendredi, par ces migrants et leurs accompagnants membres d’associations. Ce n’est bien sûr pas la même échelle, les circonstances sont différentes, les personnages aussi, mais ce petit événement renvoie irrésistiblement aux grandes pages de l'Histoire, à la prise de Rome par les Goths d’Alaric en 410. Evénement traumatisant pour les Romains contemporains qui vécurent les pillages, les destructions, les viols et les vols comme une forme de fin du monde. Ils en accusèrent d’ailleurs les chrétiens, coupables selon eux d’avoir dissous et affaibli les structures de l’Ancien Monde. Pour les réconforter, saint Augustin écrira dans son maître livre, La Cité de Dieu, ces mots fatalistes : « Tout ce que l’homme fait est perdu et la chute des civilisations dépasse la capacité de compréhension humaine, elle est inévitable. » On songe aux grandes batailles perdues de l’Égypte, de la Perse, de la Grèce antique, au sac de Constantinople, au sac du palais d’Été des empereurs chinois près de Pékin en 1860, à ces effondrements qui marquèrent la fin d’un monde qu’on croyait insubmersible. On n'en est pas là ? La perspective se dégage jour après jour.

Pourtant, la soumission et la défaite n’ont rien d’inévitable car l’Histoire n’est pas écrite. L’invasion anglaise était inévitable lorsque Jehanne d’Arc lança l’assaut. La victoire allemande était inévitable en 1940 ; la défaite suivit cinq ans plus tard.

En face, les lobbies immigrationnistes, eux, ne céderont pas. Dans un communiqué explicite, les habitants de l’Ambassade des immigrés (sic) et le collectif La Chapelle debout ont fait le bilan de l'action qu'ils ont organisée. Ils ont obtenu après ce coup de force un rendez-vous et des engagements de la mairie de Paris ainsi que l’assurance du soutien de la même mairie auprès de la préfecture de région et de la préfecture de police pour obtenir des papiers. « Après trois heures d’occupation, nous sommes sortis sur le parvis de l’hôtel de ville en chantant "awrak sakan mousara" (sic), papiers logements égalité », triomphent les deux associations. Titré « N’attentez pas, occupez », ce tract se termine par un conseil pratique : « Occupez vos lieux de pouvoir, il y fait bon vivre, les locaux sont spacieux et le personnel charmant » (resic). Enfin, l’association donne son credo : « Seule la lutte paie, papiers et logements pour tous, liberté de circulation et d’installation. »

On ne saurait être plus clair. Plus de frontières, plus de limites à l’immigration et à l’aide aux migrants quand un continent entier rêve d’Europe, de France et d’Occident. Du moins sommes-nous prévenus...

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09 octobre 2022 à 20:00

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40 commentaires

  1. Les Identitaires sont montés sur le toit d’une CAF avec une banderole : ils ont été condamnés. Mais ils sont blancs.

  2. La prochaine fois j’espère qu’ils rentreront directement dans le bureau de Macron. Quel spectacle ; bel avenir de la France en vue pour nos enfants.

  3. « La victoire allemande était inévitable en 1940 ; la défaite suivit cinq ans plus tard. » Et de nouveau la victoire allemande 78 ans plus tard, complète celle-ci et irrésistible car consentie par les vaincus.

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