La France de Macron : entre émeutes urbaines et razzia

émeutes USA

Chaque samedi soir, BV propose un petit sondage sur l’actualité de la semaine. Ce 30 décembre, la question posée aux lecteurs se voulait un peu le récapitulatif de l’année écoulée en France : « En 2023, en France, quel événement vous aura le plus marqués ? ». Dix événements qui ont égrainé cette année 2023 sont proposés aux lecteurs. Un choix qui, on l’imagine, a forcément sa part de subjectivité et n’a sans doute pas prétention à l’exhaustivité. Même si nous vivons dans un monde globalisé, la rédaction a voulu se cantonner à notre pays. Certes, la France ne vit pas hors du monde – preuve en est, notamment, une immigration incontrôlée ou encore le conflit israélo-palestinien, avec la terrible attaque terroriste du 7 octobre du Hamas qui n’est pas sans conséquences dans notre pays - mais elle est le théâtre d’événements que ceux qui ont connu les fameuses Trente Glorieuses n’auraient sans doute pas imaginés, alors que beaucoup avaient connu la guerre.

De beaux « moments festifs »...

Bien sûr, la France a vécu de beaux « moments festifs », l’occasion de belles pages glacées dans les magazines people, comme la visite du roi d’Angleterre, celle du pape à Marseille (mais pas en France !) ou encore la Coupe du monde de rugby durant plus d’un mois à l'automne. Visiblement, ce ne sont pas ces pages-là qui auront marqué les lecteurs de BV. En effet, sur les quelque 1.500 lecteurs qui ont répondu, à cette heure, à ce sondage (on a toute la semaine pour y répondre…), seuls 3 ont retenu la visite du souverain pontife, 15 la Coupe du monde de rugby et… 0 la visite du roi Charles ! De grands événements qui pourtant se sont parfaitement déroulés, mobilisant des milliers de policiers et gendarmes et qui ont offert à notre Président et à son épouse l’occasion de briller « à l’international » !

Des lecteurs bien pessimistes...

En revanche, 39 % des lecteurs ayant répondu au sondage retiennent les émeutes urbaines qui ont embrasé la France au début de l’été, et 41 % le meurtre de Thomas à Crépol, le 19 novembre. L’attaque au couteau d’Annecy, qui fut l’occasion de montrer que l’héroïsme français n’est pas mort, et l’assassinat du professeur Dominique Bernard par un islamiste viennent à la suite. Quant à la réforme des retraites, le remaniement du gouvernement de cet été et même la loi Immigration en fin d’année viennent loin derrière ces terribles événements. Voilà donc ce que retiennent les lecteurs de BV de cette année 2023 : une France allant, non pas de Charybde en Scylla, mais d’émeutes urbaines en razzia dans un petit village. On dira que nos lecteurs sont bien pessimistes, qu’ils succombent à ce fameux et désastreux sentiment d’insécurité, pour parler comme Élisabeth Borne, dont le logiciel de gauche est bloqué aux années 80. Mais la réalité est malheureusement là.

En fait, des lecteurs réalistes et qui ont de la mémoire

On peut d’ailleurs avoir une tout autre lecture de ce petit sondage : les lecteurs de BV ont tout simplement de la mémoire. En effet, on le sait, un clou chasse l’autre et on a l’impression, le sentiment (!), que ces événements se sont déroulés il y a six mois, il y a une éternité. Un coup de balayeuse et le tour est joué ! Lorsque nombre des lecteurs de BV auront lu ce papier, Emmanuel Macron aura déjà adressé ses vœux aux Français. Absent de ce discours, le bilan (pourtant, en bon gestionnaire, ce serait l’occasion ou jamais !) de ces émeutes : un milliard de dégâts selon les assureurs, plus de 11.000 incendies sur la voie publique, plus de 5.000 voitures brûlées, 1.300 bâtiments incendiés dont des mairies, des écoles, des bibliothèques… Et jusqu’à plus de 45.000 policiers et gendarmes mobilisés au plus fort de la crise. Tout cela a un coût à intégrer dans le bilan 2023. C’est, en tout cas, le prix payé par la France après des décennies d’angélisme sur la question migratoire. Quant à Crépol, on aura beau essayer de nous expliquer qu’il s’agissait d’un drame à la Roméo et Juliette, tenter de tordre les faits pour ne pas « faire le jeu de l’extrême droite », la réalité est là : on a débarqué d’une cité dans un petit bal de village et on s’y est invité avec des couteaux de vingt centimètres de long pour « planter des Blancs ». Tout ça, c’était la France de 2023, en espérant que ce ne sera pas celle de 2024…

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Mo plus grand étonnement ne vient pas de l’actualité ou des faits divers mais du peuple de France . Comment comprendre que ce peuple qui a fait trembler l’Europe entière il y a deux siècles ait pu voter Macron et – pire ! – réitérer cinq ans plus tard ? La punition que nous subissons est méritée .

  2. Que Dieu vous entende, mon colonel ! Nonobstant les « grandes entreprises », si chères à Jupiter et à sa gloire…

  3. Ce sera la même chose ..tant qu,il sera là nous connaîtrons le même chaos .il porte la poisse .et contre vents et marées .bonne année à tous ..gardons l’espoir .

  4. La réalité dans notre pays reste que notre pays est pourri par des personnes que l’on nourrit et que les élites ont peur de ces personnes pour ne pas faire acte d’autorité . Encore aujourd’hui des voitures qui brûle quoi de plus normal et banal. Je ne peux plus écouter nos élites qui nous mentent à longueur d’année et combien une Assemblée Nationale vote des lois celles ci seront retoquées ou elducorées. Tout cela et lassant exaspérant et 2027 et bien loin pour avoir une once d’optimisme

  5. moi ce qui me fais peur c’est de vivre dans un pays ou on ne peut plus rien dire…heureusement la pensée et libre !
    Ces racailles sont la plus part du temps impunies, et je me demande à chaque fois ce qu’il y a dans la tête de ces juges qui ne jugent pas ?

  6. Merci mon colonel pour la limpidité de vos articles et acceptez tous mes meilleurs voeux. Voeux qui vont aussi à vous tous lecteurs et journalistes de Boulevard-Voltaire. Hier au soir, CNEWS proposait un sondage avant l’allocution « présidentielle » que pour ma part, je n’ai pas écouté. Je n’ai entendu qu’une voix en accord avec mes souhaits: démission. Oui, quand on a en charge la cohésion de la France, mais qu’on pense avant tout à soi et à l’Europe, c’est qu’on est pas fait pour le poste. Alors, la première des choses à faire, sauf à être malhonnête est de laisser la place.

  7. Merci mon colonel, je vous adresse ainsi qu’à tous les lecteurs de BV mes voeux les meilleurs pour cette année. Je rajouterai juste un petit détail dans la longue liste de votre commentaire, mais vous en êtes tout excusé car arrivé tardivement aux environs de 20H00, celui de la trahison, quand j’ai entendu d’une oreille tout à fait distraite car désintéressé des « globigloba » d’un jeune technocrate qui préfère encenser la « souveraineté de l’europe », à la « Souveraineté de la France » ! Le combat continue, continuez à entretenir notre curiosité par la qualité de vous articles et vive la France !

  8. « Tout ça, c’était la France de 2023, en espérant que ce ne sera pas celle de 2024… » C’est un vœux pieux aurait dit mon grand-père. Elle démarre par la logorrhée présidentielle, elle finira par quoi…

  9. Comment pourrait-on être optimiste avec une telle avalanche de tragédies et un président hypocrite qui a perdu tout crédit vis à vis de son peuple ?

  10. Même si Macron n’est pas directement responsable des incendies et ravages de notre patrimoine historique, il n’en demeure pas moins que sa présidence aura fait autant de dégâts que l’invasion allemande en 1940. Et il lui reste encore 3 ans pour achever l’ouvrage avec l’aide des nouveaux occupants..

  11. Et nous ne sommes pas pessimistes mais juste réalistes car nous avons encore des yeux et des oreilles pour voir, entendre et comprendre. Oui, parfois, le cerveau va avec.

  12. J’ai hésité entre le meurtre de Thomas et les émeutes pour, finalement, voter pour les secondes. L’évènement m’a semblé tellement grave que, malgré la minimisation et les mensonges éhontés du gouvernement, nous y pensons encore régulièrement.

  13. On peut supposer que 2024 sera pire que 2023, sans prendre de gros risques. Quant à ce quinquennat, j’ai du mal à croire qu’il se terminera normalement …

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